Une assistance nombreuse, un message percutant. C’est le moins que l’on puisse dire de la cérémonie du lancement officiel de la campagne de vulgarisation de l’accord politique issu du dialogue facilité par Edem Kodjo telle qu’organiser par la Nouvelle Classe Politique et Sociale de Steve Mbikayi. Chef de fil de l’opposition nationaliste, ce Député National a pris toutes ses responsabilités pour échanger avec la population sur l’accord. Il s’agit, pour le Président du Parti Travailliste, d’expliquer aux congolais, dans les moindres détails, les contours de cet accord qui, parfois, souligne-t-il, est mal interprété par des personnes visiblement mal intentionnées. Voilà pourquoi, le samedi 29 octobre 2016, devant une centaine d’intellectuels, Steve Mbikayi a balayé, d’un revers de la main, toutes les questions lui posées autour non seulement de l’accord, mais aussi de l’évolution des travaux du dialogue et d’autres points connexes notamment, la rupture de la collaboration entre le courant nationaliste et l’aile Vital Kamerhe. Aussi, comme dans ses habitudes, Mbikayi n’a pas manqué l’occasion de s’attaquer ouvertement à l’ingérence de la Communauté internationale dans les affaires internes de la République Démocratique du Congo. Pour faciliter la meilleure compréhension de l’accord, la NCPS mettra, dans les jours qui suivent, à la disposition des congolais, le résumé de l’accord en une page. Ce, en français et en lingala. Ci-dessous, l’intégralité de l’allocution du porte-parole de la NCPS sur le lancement de la campagne de vulgarisation de l’accord politique.



Nouvelle Classe Politique et Sociale

Lancement de la campagne de vulgarisation de l’accord politique

Discours du porte-parole

Camarades Présidents des partis politiques,
Camarades délégués des structures de base,
Camarades membres du Bureau Exécutif,
Depuis 2013, nous nous sommes battus ensemble pour la tenue d’un dialogue politique en vue de résoudre pacifiquement le problème de la tenue des bonnes élections dans notre pays. Quand nous menions la campagne pour le dialogue, nous étions traités de tous les maux !

Beaucoup avaient peur de citer le mot dialogue au risque de s’exposer à la violence populaire. Pour l’amour de la patrie, nous nous étions assumé jusqu’à ce que la tenue du dialogue devint une réalité incontournable.

Surmontant plusieurs obstacles, les filles et fils du pays épris de paix ont fini par triompher, le dialogue a eu lieu. C’est ici, pour nous une occasion de féliciter tous ceux qui y ont contribué. D’abord, le Chef de l’Etat qui l’avait convoqué, l’organisation des Nations Unies qui l’a recommandé et facilité à travers la résolution 2098 et 2277. Nous ne saurions oublier l’Union Africaine qui l’a facilité avec la désignation de Monsieur Edem Kodjo. C’est ici l’occasion de féliciter chaleureusement ce digne fils d’Afrique qui a joué son rôle avec professionnalisme, modestie et détermination. Si c’était un travail de fin d’études nous lui aurions donné la mention distinction. Nous ne saurons oublier tous les 300 délégués au dialogue ; Géniteurs et signataires de l’accord que voici. A partir de la semaine prochaine, nous allons vous en faire un résumé sur une page en français et en lingala pour vous permettre de sensibiliser les membres de nos comités et toute la population dans vos quartiers respectifs.

Dès ce soir, commencez à dire à la population que suite à beaucoup de contraintes, les élections ne seront pas organisées cette année comme initialement prévu. Nous nous sommes mis d’accord pour qu’elles aient lieu en Avril 2018. Ce report des élections n’est pas une bonne chose. Mais, c’est un moindre mal. C’est mieux que les descentes dans la rue devenues monotones et qui n’amènent aucun changement mais occasionnent régulièrement la mort de plusieurs jeunes innocents et la destruction des biens d’utilité publique. Nous disons non à cette politique de la terre brûlée. Nous vous invitons à soutenir et à vulgariser cet accord sans réserve car il est issu d’un vrai dialogue. Ce dialogue a tellement été vrai que le célèbre historien Elykia Mbokolo, l’un des participants a déclaré : « j’ai été frappé par la variété des participants ; se sont retrouvés les représentants de partis politiques, mais aussi des églises. Il y avait aussi des chefs coutumiers et de très nombreux jeunes, des femmes, de personnes handicapées, des délégués venus en grand nombre de l’intérieur du pays.

On était loin d’assister à une grande messe. Les représentants de l’opposition avaient posé comme préalable la libération des membres de la LUCHA et si la rencontre a été prolongée c’est à cause de nombreux points de désaccord… Nous avons refusé le terme période de transition au profit de période intérimaire.

En effet, il n’y a pas de vide constitutionnel, le Président reste en place mais le futur premier Ministre, issu de l’opposition devra s’appuyer sur une nouvelle majorité, issue du dialogue et beaucoup plus variée que la composition actuelle du gouvernement …»

Chers camarades,

Sachez et faites le savoir, cet accord bénéficie du soutien de plus de 80% de la classe politique congolaise. Les chefs d’Etats de la SADC réunis cette semaine lui ont apporté leur soutien sans faille. L’Union Africaine aussi. L’ONU en a aussi pris acte. Ce large soutien suffit à notre accord, n’en déplaisent aux pêcheurs en eau trouble habitués à s’ingérer dans ce qui ne le concernent pas ! Sans droits, ni qualité, ils veulent dicter leur volonté. Quand les congolais s’entendent pour aller aux élections en Avril 2018, eux décident qu’il y ait élections en 2017, confondant des époques, ils croient que nous sommes toujours leur colonie. Nous disons non à ce néocolonialisme. Nous conseillons à ceux d’entre nous qui prêtent encore leurs oreilles à ces bruits de sirène de s’émanciper. Ceux qui promettent de les placer au pouvoir par insurrection populaire les trompent. Ils veulent importer chez nous ce qu’ils ont fait en Libye et en Irak et ce qu’ils sont en train de faire en Syrie pour leur intérêt et non pour l’intérêt du peuple !

Le Congo aux congolais. Qu’ils soient de l’opposition, de la majorité ou de la société civile, pour l’amour de la patrie, nous devons nous entendre et dire non aux ingérences intempestives de ce qu’on appelle communauté internationale. Nous, qui étions au dialogue, nous ne devons ni condamner, ni culpabiliser nos frères et sœurs qui s’étaient mis à l’écart. Eux aussi doivent cesser de diaboliser ceux qui ont participé au dialogue. Dans un sursaut patriotique, nous devons œuvrer pour ce rapprochement. Profiter de la brèche qui est ouverte pour amener les autres à signer l’accord et s’impliquer dans l’accord. Il n’y a pas d’autres voies.

Concernant la mise en œuvre de cet accord et toutes les tractations y afférentes, l’opposition nationaliste n’a donné mandat à personne pour parler en son nom et l’engager. La composante opposition politique qui a participé au dialogue n’est pas une plateforme politique. Le rôle de co-modérateur de l’opposition au dialogue ayant pris fin avec la fin des assises, ce dernier n’a pas le droit d’engager le courant nationaliste. Nous parlons pour notre compte. Sans être gourmand, l’opposition nationaliste revendique 20% de quota réservé à l’opposition au comité de suivi du dialogue, au gouvernement et dans d’autres institutions.

Je déclare ouverte, la campagne de sensibilisation de la population pour le soutien de l’accord issu du dialogue national inclusif.

Steve Mbikayi

Porte-parole

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