L’arrestation de Bruno Tshibala a résonné, au sein de l’UDPS, comme une sorte de « provocation du pouvoir ». Plusieurs voix émanant de ce parti et du « Rassemblement » le soutiennent. Le Secrétaire général adjoint et porte-parole du parti tshisekediste a, en effet, été arrêté par les services spécialisés dimanche dernier alors qu’il devait prendre un vol pour Bruxelles. Hier lundi 10 octobre, il a été transféré au Parquet Général, certainement pour des suites judiciaires.

Aucune source officielle n’a, à ce jour, donné la moindre justification de cette arrestation. L’on se rappelle seulement qu’au lendemain des événements des 19 et 20 septembre 2016, le Procureur Général de la République avait décidé d’ouvrir un dossier judiciaire contre les responsables de ces événements sanglants. Il avait, par la même occasion, fait savoir que tous les acteurs politiques concernés étaient interdits de quitter le pays jusqu’à la fin des enquêtes. Des sources judiciaires renseignent que le PGR a, effectivement, émis une liste d’une dizaine d’opposants à l’intention des services compétentes, dont la DGM, pour raison d’enquête.

L’arrestation de Bruno Tshibala a, cependant, suscité une agitation suspecte dans sa famille politique. Une agitation telle que les multiples versions sur le motif du voyage qu’il devait effectuer diffèrent. A titre d’illustration, le Secrétaire Général de l’UDPS, Jean-Claude Kabund avait déclaré, au départ, que Tshibala devait se rendre en Belgique pour un contrôle médical après l’intervention chirurgicale qu’il aurait subie au niveau des yeux lors de son séjour en Belgique dans le cadre du conclave de Genval. Cette information avait été relayée par le journal Le Phare dont on connaît l’inféodation à l’UDPS en raison de la parenté de son éditeur avec Tshisekedi. Depuis hier, cependant, des sources de l’UDPS, relayées par les médias acquis à ce parti et au « Rassemblement » parlent d’une « mission de service » que Bruno Tshibala devait effectuer.

Cette multiplicité de versions ne peut qu’attirer l’attention et susciter des interrogations sur les vraies motivations du déplacement que Tshibala devait effectuer. Un dossier qui tombe en ce même moment des révélations sur un complot pour un putsch contre le pouvoir établi avec la complicité des français. En tous cas, on ne peut interpréter autrement l’agitation qui anime les radicaux de l’opposition, surtout lorsque l’on sait que ces mêmes opposants ont fait confiance à la justice congolaise en déposant une plainte par devant elle sur les événements des 19 et 20 septembre derniers.

Chaque jour qui passe lève le voile sur les menées insurrectionnelles auxquelles se sont inscrits certains compatriotes pour conquérir le pouvoir en dehors des urnes. Ce dossier reste à suivre.

PDM
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