*Dans une mise au point signée hier, samedi 1er Octobre 2016, par son Président Marcel Utembi, la Conférence Episcopale Nationale du Congo à tenu à éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale sur les raisons de la suspension de sa participation aux travaux du Dialogue national qui se tient, depuis le 1er septembre 2016, à la Cité de l’Union africaine. La CENCO, soucieuse de rechercher un large consensus, tient, mordicus à la tenue d’un dialogue inclusif, seul cadre pouvant garantir la paix en RDC. Elle soutient, par ailleurs, que cette suspension n’est donc pas motivée par un discrédit jeté sur le dialogue en cours, ni sur ses résolutions. Ce faisant, la CENCO réaffirme qu’elle ne se taira jamais jusqu’à ce que la justice brille comme la lumière et la prospérité comme une lampe en RDC. Ci-dessous, l’intégralité de la mise au point de la CENCO sur la suspension de sa participation au dialogue !



Mise au point de la CENCO sur la suspension de sa participation au dialogue

Monsieur le Facilitateur,

Messieurs les Membres du Comité de Soutien,

Messieurs les Co-modérateurs,

Chers Compatriotes «dialoguants»,

«La paix soit avec vous de la part de Dieu, notre Père» (cf.2Th 1,2). A vous tous s’adressent nos salutations les plus fraternelles. Comme vous le savez, forte de sa conviction selon laquelle seul un dialogue inclusif dans le respect du cadre constitutionnel constitue le cadre indiqué de résolution de la crise née du blocage du processus électoral qui risque d’embraser notre beau pays, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a envoyé son délégué au dialogue en cours à la Cité de l’Union Africaine (UA), dès le début des travaux du Comité Préparatoire.
En même temps, elle n’a cessé d’exhorter l’importante composante de l’opposition qui attendait encore la satisfaction de ses préalables à prendre part à ce dialogue. Ces préalables n’ayant été pris en compte qu’en partie, malgré le plaidoyer de la CENCO, le dialogue continuait à souffrir de l’absence des familles politiques qui ont pu faire adhérer une bonne partie de la population à leurs thèses.
Les tristes événements du 19 et du 20 septembre 2016 que nous avons condamnés à juste titre, ont démontré à suffisance qu’une bonne partie de nos concitoyens ne se sentiront pas concernés par le compromis issu de ce dialogue quelles qu’auront été les résolutions. La crise n’aura donc pas été résolue. Voilà pourquoi, la CENCO a trouvé sage de suspendre sa participation au dialogue, afin de travailler à obtenir un large consensus et les conditions d’un dialogue inclusif garant de la paix escomptée dans notre pays.
Vous l’aurez compris, cette suspension n’est donc pas motivée par un discrédit jeté sur le dialogue en cours, mais plutôt par le souci de sauver ce dialogue souhaité par toutes les parties et dont la CENCO a toujours été et reste l’un des grands défenseurs. Pour la RD. Congo, la CENCO n’aura jamais de cesse, elle ne se taira jamais jusqu’à ce que la justice dans notre pays brille comme la lumière et la prospérité comme une lampe (cf. Is 62,1).
De l’analyse de la situation actuelle et des contacts eus avec les uns et les autres, il ressort clairement qu’il y a encore des efforts et sacrifices à faire aussi bien par la Majorité au pouvoir que par le Rassemblement de l’Opposition pour atteindre ce noble objectif. C’est une responsabilité historique que chacun doit assurer en toute lucidité.
Au stade actuel, la CENCO encourage la poursuite des travaux du dialogue en cours et recommande que soient pris en compte les fondamentaux qu’elle a toujours défendus et qui ont été repris dans son dernier communiqué du 20 septembre 2016. Elle demandera au Rassemblement de l’Opposition qui tiendra son Conclave dans quelques jours, d’apporter ses propositions d’amendements dans le respect de la Constitution et le souci de construire la paix.
Elle souhaite vivement que soit mis en place, le plus tôt possible, un cadre inclusif qui permettrait de trouver un compromis acceptable par tous. C’est la garantie d’une paix solide et durable dont le pays a besoin.
Pour arriver facilement à cette mise en commun, devant l’urgence et la gravité de la situation, sans consacrer l’impunité et l’injustice, la CENCO exhorte ceux qui ont le pouvoir de prendre de la hauteur, en posant des gestes de grandeur qui débloqueraient la situation actuelle pour le bien supérieur de la Nation congolaise.
Accueillant avec joie l’exhortation judicieuse du Pape François, lors de son entretien avec le Chef de l’Etat congolais au Vatican, le 26 septembre 2016, la CENCO continuera à soutenir sans relâche un « dialogue respectueux et inclusif pour la stabilité et la paix » en République Démocratique du Congo. Que la Sainte Vierge Marie, Mère du Prince de la Paix, intercède pour notre pays et son peuple.
Kinshasa, le 1er octobre 2016

Marcel UTEMBI

Archevêque de Kisangani

Président de la CENCO
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