Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse, les "dialogueurs" réunis à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa sont sur le point de signer l’accord final. La présence de "Jaynet" à ces assises a intrigué plus d’un participant. Les observateurs, mêmement. Ne se sentant pas concerné par ces assises, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du Comité des sages du "Rassemblement", a appelé la population à observer une "journée ville morte" pour le mercredi 19 octobre. Pour ce groupement et la grande majorité des Congolais, "Joseph Kabila" doit quitter le pouvoir le 19 décembre prochain à minuit.



Dans une déclaration faite le samedi 15 octobre, le facilitateur Edem Kodjo a annoncé au cours d’une mini-plénière qui a réuni les 18 "têtes de file" de toutes les composantes qu’un compromis sur le calendrier électoral et la gestion du pays pendant la "période intérimaire" a été trouvé par le groupe de travail.



Selon Alexis Thambwe Mwamba, le co-modérateur pour la majorité présidentielle, les participants au dialogue s’acheminent «vers un accord qui doit être préalablement soumis à l’approbation de la plénière du dialogue ».





Co-modérateur pour l’opposition présente à ce forum, Vital Kamerhe s’est dit satisfait du "compromis". Un compromis qui, selon lui, "balise la voie vers la signature de l’accord tant attendu aussi bien par la communauté internationale que nationale pour l’organisation des élections dans un climat apaisé".



Inutile de dire que les partis regroupés au sein du "Rassemblement" ne se sentent guère concernés par "l’accord politique" que les dialogueurs dits du "camp Tshatshi" se préparent à parapher. Un juriste proche de cette coalition née en juin dernier à Genval, en Belgique, explique :"Le vrai dialogue doit commencer maintenant entre les dialogueurs du camp Tshatshi et ceux du Rassemblement, dit-il. Chaque partie devrait apporter son cahiers de charge. En attendant, les forces politiques et sociales acquises au changement ne peuvent être rendus ni débiteurs ni créanciers par les résolutions à l’élaboration desquelles ils n’ont pas participé". Le juriste d’ajouter avec un petit sourire : " C’est l’effet relatif des contrats".



Des observateurs à Kinshasa commentent la "présence pesante" de Jaynet "Kabila" à toutes les étapes de ce forum. "Jaynet était apparemment là pour veiller sur les intérêts mafieux de sa famille", glisse un confrère joint au téléphone dimanche soir à Kinshasa. Il ajouter : "Les membres de la famille Kabila considèrent le Congo comme un butin de guerre. Le pouvoir d’Etat est devenu un business pour cette famille".

Un opposant politique proche du Rassemblement d’enchaîner : "Rappelez-vous les propos tenus par le très fameux Zoé dans l’interview qu’il avait accordée à "Jeune Afrique" mi-août dernier. On peut gager qu’ils s’étaient préalablement concertés avec son président de frère. Comment peut-on imaginer que ce personnage qui a tout faux depuis son lieu de naissance jusqu’à sa filiation ait osé dire que sa famille n’est pas prête à abandonner le pouvoir à n’importe qui? Qui est-il pour tenir un tel langage? Qui lui a conféré un tel pouvoir?"



A Lubumbashi, il se raconte que "Jaynet" a fait preuve d’un "interventionnisme inqualifiable" lors de l’élection des gouverneurs de province en général et dans la province du Haut Katanga en particulier. C’était en mars dernier. "Vous êtes restés en poste durant presque dix ans grâce au raïs", aurait-elle dit sur un ton menaçant à des députés provinciaux. "Si les candidats du raïs ne sont pas élus, il va dissoudre les assemblées provinciales", aurait-elle averti.



Au cours de la soirée de samedi 15 octobre à Kinshasa, la présence de "Jaynet" a été remarquée lors de la rencontre entre le facilitateur et les 18 "têtes de file". Il en est de même de la présence du directeur du cabinet présidentiel Néhémie Mwilanya Wilondja. Un confrère qui a suivi les débats à la Cité de l’Union Africaine de conclure : "Dans la capitale, on se pose des questions également sur la présence tant d’Azarias Ruberwa que Moïse Nyarugabo des personnalités étiquetées proches du régime rwandais de Paul Kagame. On assiste à une résurgence de l’AFDL. Le Mzee doit se retourner dans sa tombe face à la félonie de ceux qui prétendent descendre de lui..."

B.A.W © Congoindépendant
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