*Pour les deux Chefs d’Etat, il est question de persuader les acteurs politiques rd-congolais qui leur sont proches et sur lesquels ils exercent une influence réelle, à adhérer à un schéma qui privilégie la paix et respecte les aspirations profondes du peuple congolais. Dans tous les cas, Paul Kagame et Denis Sassou Nguesso ont lancé un appel pour que le dialogue soit maintenu de manière à déboucher sur un processus électoral juste et équitable.

Le Président rwandais, Paul Kagame, a passé la journée de vendredi 28 octobre 2016, à Brazzaville aux côtés de son homologue Denis Sassou Nguesso. Selon plusieurs analystes, Paul Kagame, qui effectuait sa dixième visite dans un pays francophone, ambitionne d’élargir sa zone d’influence jusque-là concentrée dans la partie orientale de l’Afrique. Toutefois, après que les deux Chefs d’Etat aient fini de parler de leurs affaires communes (ouverture d’une ligne aérienne directe Kigali-Brazzaville, promotion du tourisme, élevage, agriculture, commerce et NITC), ils se sont penchés sur la situation de crise politique en RDC. Ensemble, Sassou et Kagame ont encouragé les forces vives de la RDC à maintenir le dialogue afin de préserver la paix. A ce sujet, le Rwandais Paul Kagame a loué les actions entreprises par le Congolais Sassou dans la recherche des solutions aux crises dans le continent. Il faut affirmer que le tête-à-tête entre les deux Présidents, qui ont, du reste, beaucoup en commun, a eu lieu deux jours seulement après le mini-sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL à Luanda. Un mini-sommet qui a félicité le Président Joseph Kabila, de la RDC, pour avoir convoqué le dialogue national. Luanda a surtout pris note, avec satisfaction, de la signature, à Kinshasa, par les parties au dialogue d’un Accord politique, le 18 octobre dernier. Un accord qui reporte au 29 avril 2018 la tenue des élections présidentielles combinées aux législatives nationales et provinciales. L’Accord prévoit, également, le maintien du Président Kabila à son poste jusqu’à la prochaine élection. Pendant la période de transition consacrée à Luanda, par la CIRGL, le Gouvernement de la République sera dirigée par un Premier Ministre issu de l’Opposition dialoguiste. Un appel avait été lancé aux familles politiques de l’Opposition, qui ont boycotté le dialogue de Kodjo, à signer l’Accord politique. Comme pour reprendre totalement la main, le Congo de Sassou et l’Angola de Dos Santos ont proposé d’envoyer des troupes en RDC pour renforcer la Monusco. En attendant que le Conseil de Sécurité de l’ONU entérine cette proposition de la CIRGL, les deux pays contributeurs des troupes affûtent leurs armes. Le déploiement des contingents congolais et angolais pourrait intervenir avant la fin de l’année. Malgré les difficultés internes, avec ce qui se passe dans la région du Pool, le Président Sassou veut jouer un rôle accru dans la sous-région de l’Afrique Centrale. Le Tchadien Idriss Deby s’est déjà érigé en gendarme en Afrique de l’Ouest où il traque des groupes terroristes avec la bénédiction des occidentaux. Ce n’est pas pour rien si le Président Sassou s’est, par ailleurs, proposé d’accueillir, à une date qui reste à déterminer, la huitième Réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre sur la RDC et les pays des Grands Lacs. Une autre coïncidence, la rencontre entre Sassou et Kagame arrive dans le contexte d’une détérioration des relations franco-rwandaises. Cela, après la réouverture du dossier de l’assassinat de l’ancien Président rwandais Juvénal Habyarimana mettant en cause les proches de l’actuel homme fort de Kigali. Peut-être que Sassou a été sollicité pour jouer aux bons offices.
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