* Voté hier lundi par acclamation, le texte comporte 12 chapitres repartis en 25 articles.
* La signature du document par chaque délégué aura lieu aujourd’hui, peu avant la cérémonie de clôture prévue cette après-midi à la cité de l’Union africaine.
Ca a été sans surprise. Enfin, Edem Kodjo peut s’estimer heureux d’avoir mené jusqu’au bout, sa mission de facilitation dans la crise politique en RD Congo. Après plus d’un mois d’atermoiements, de contestations et de suspicions mutuelles, les parties prenantes au Dialogue politique national inclusif à la Cité de l’Union africaine, ont finalement adopté par acclamation, hier lundi 18 octobre, le compromis politique pour l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes en République démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’atteste un communiqué du bureau de la Facilitation, parvenu le même lundi dans la soirée à la rédaction de Forum des As.

Selon la source, un consensus a été trouvé et entériné sous la co-modération de Vital Kamerhe de l’Opposition, en présence du Facilitateur du Dialogue, Edem Kodjo, du co-modérateur de la Majorité présidentielle Alexis Thambwe Mwamba et de deux rapporteurs de la société civile. Après son adoption hier, ledit accord sera signé aujourd’hui mardi 18 octobre par les différentes parties prenantes, avant la cérémonie de clôture du Dialogue, prévue cette après-midi à la Cité de l’ex-OUA.
Selon Vital Kamerhe qui a joué le rôle de co-modérateur des travaux de la Cité de l’Union africaine pour la composante Opposition, le groupe restreint de 15 personnes a travaillé en tenant compte de toutes les considérations et propositions des parties prenantes. C’est au terme de son travail que ledit groupe a rendu compte aux 18 membres du groupe des composantes du Dialogue. " Il ne s’agit pas aujourd’hui d’ouvrir un nouveau débat sur l’Accord. Il n’existe pas d’accord parfait, mais sur les questions majeures, un compromis a été trouvé ", a indiqué Vital Kamerhe.
A en croire les informations en notre disposition, le compromis politique voté hier à la cité de l’Union africaine comprend douze chapitres répartis en 25 articles. Ces derniers donnent clairement des réponses à tous les aspects de la crise politique actuelle en RD Congo. Il s’agit, notamment, du fichier électoral, du calendrier électoral, de la sécurisation du processus électoral, des personnes et des biens. A ces premières considérations s’ajoutent bien d’autres, à savoir les questions liées aux institutions, au budget des élections, ainsi que des mesures de confiance et de la composition du Comité de suivi de l’accord issu du Dialogue. L’accord se fonde sur le respect de la Constitution dans toute son intégralité et de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Mais pas seulement. Car, le texte voté hier fait également référence à l’ordonnance présidentielle du 30 novembre 2015 convoquant le Dialogue.

ORGANISER LA PRESIDENTIELLE, LES LEGISLATIVES E LES PROVINCIALES EN SIX MOIS
Loin d’être considéré comme un vil vernis de vanité, l’Accord politique adopté hier lundi en RD Congo a cependant, le mérite de servir de base de données n’excluant aucune éventualité de son enrichissement. Bien évident dans la mesure où aucune œuvre humaine n’est parfaite. Au-delà d’une éventuelle polémique qu’il pourrait susciter, le désormais Consensus politique de la Cité de l’Union africaine a aussi cet avantage que personne ne saurait lui dénier. Il s’agit des précisions sur les différentes échéances des élections.
A la lecture du texte soumis hier à la sanction de la plénière, les parties prenantes conviennent avec la CENI (Commission électorale nationale indépendante) de préparer et d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales dans un délai de 6 mois. Ce, dès la convocation des scrutins le 30 octobre 2017. Sans doute qu’une chose est de codifier et d’adopter un compromis politique, une autre, et la plus importante, est de le matérialiser. Par rapport à ce deuxième aspect des choses, un Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord a été mis sur pied. Le groupe est composé de dix-huit membres, à raison de sept délégués de la Majorité présidentielle, sept représentants de l’Opposition et quatre mandataires de la Société civile.

LE RASSEMBLMENT ET LA CENCO NON PARTANTS
Ni le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ni les délégués de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), n’apposeront leurs signatures au bas de l’Accord politique sanctionnant la fin des travaux du Forum de la Cité de l’Union africaine. L’information serait donc le contraire. Si l’Opposition tshisekediste refuse de s’engager dans ce compromis politique, faute de n’avoir participé aux travaux dont il résulte ; les évêques de l’Eglise catholique romaine justifient leur refus de signer ce document par le format du Dialogue de la Cité de l’Union africaine qui, selon eux, n’a pas été réellement inclusif.
Aussitôt après l’annonce de l’Accord le dimanche 16 octobre, en tout cas la réaction de la Cenco ne s’est pas du tout fait attendre. Par la bouche de son secrétaire général, M. l’abbé Donatien Shole, la conférence des évêques congolais n’a pas hésité à déclarer publiquement qu’elle émettait encore beaucoup de doutes à apposer sa signature au bas du document qui sera soumis à la signature de toutes les composantes et parties prenantes. Le motif est celui évoqué ci-dessus. Pour le Rassemblement et l’Eglise catholique romaine en RD Congo, le Forum de la Cité de l’Union africaine a péché par l’absence d’une très large représentativité. Par conséquent, l’Eglise catholique et la plateforme de l’Opposition pos-Genval estiment qu’il faille organiser un nouveau Dialogue politique en RD Congo. Cette fois-ci, avec la participation de tous les principaux protagonistes de la crise politique actuelle au pays.
Cependant, du côté des participants aux travaux de la cité de l’Union africaine, des voix s’élèvent de plus en plus pour s’inscrire en faux contre toute proposition de la tenue d’un nouveau Dialogue. Les auteurs de ce rejet estiment qu’en lieu et place d’un autre Forum, le Rassemblement ferait œuvre utile d’enrichir le compromis politique qui sera signé cet après-midi. D’autant plus que l’Accord reste ouvert à quiconque voudrait bien y apporter sa contribution dans le sens de faire avancer les choses. Ce, en privilégiant l’intérêt général du pays.
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