*Kamerhe ou Ruberwa ? Badibanga ou Bussa ? Kengo ou Luhaka ? Mokonda ou Makila ? Tshisekedi ou Katumbi ? Mwando ou Bitakwira ? Mbikayi ou Bonane Mushi. Toutes ces questions-là, taraudent les esprits. Si bien qu’à première vue, les Opposants qui sont restés en marge du dialogue de Kodjo, sont d’office, écartés de cette ‘’course’’. Cependant, du côté de ceux qui y ont pris part, tous ne regardent pas, malheureusement, dans la même direction. D’où, la bataille de succession s’annonce chaude. Placé dans l’embarras de choix, le Président Kabila ne pourrait-il pas se replier, comme à ses habitudes, pour prendre du temps, avant de désigner, peut-être quelques mois après, cet oiseau rare qui est appelé à devenir le nouveau locataire de l’Hôtel du Gouvernement ?

En principe, la signature de l’Accord politique ne saurait plus tarder. Si aucun grain de sable ne grésille la machine, il va de soi que cet Accord dont les violons se seraient déjà accordés autour de l’essentiel, soit soumis à la plénière du Dialogue, avant d’être ratifié, évidemment, par les délégués au dialogue, ce week-end. Tantôt, l’on parle de ce samedi 15 octobre ou, alors, de dimanche 16 octobre 2016. Tantôt, l’on parle aussi de lundi, voire mardi ou mercredi prochains. Dans tous les cas, ce n’est qu’une question d’heures. Du moins, les manœuvres d’atterrissage, du moins, pour ceux qui ont la possibilité d’entrer dans le cockpit de l’avion du dialogue, ont déjà commencé. Très bientôt, les passagers, quoique divisés, vont, tout de même, débarquer.

De la Cité de l’Union Africaine, que peut-on retenir de ce dialogue ?

Au bout de doigts, il y a lieu de compter sur quelques acquis majeurs. D’abord, l’option sur le fichier électoral dont la CENI devra procéder à la refonte totale jusqu’au 31 juillet 2017. Puis, la priorité accordée à la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Et, si les moyens techniques et financiers le permettent, les locales devraient y être associées, dans une démarche visant à organiser tous ces scrutins, si coûteux soient-ils, en une séquence et en un jour. Plus loin, l’autre face de l’iceberg, c’est surtout cette affaire de la Primature qui pourrait être confiée, très prochainement, à l’Opposition.

Mais, au-delà du problème juridique et de son contour politique dont les dessous des cartes sont en train d’être fignolés au peigne fin au niveau du Groupe restreint, l’idée même d’impliquer l’Opposition dans la gestion du pays pendant la période allant de la fin théorique du mandat présidentiel, le 19 décembre 2016, jusqu’au jour de l’installation effective d’un nouveau Président élu, divise, elle aussi.

Aujourd’hui plus qu’hier, les vieux démons qui ont toujours tétanisé le fonctionnement de l’Opposition, ont refait surface. Coups bas, quolibets, crochets, uppercuts, biceps sont redevenus des instruments de lutte par excellence, pour le repositionnement.

Déjà, Steve Mbikayi avait levé son glaive, pour viser la tête de Kamerhe. Lui et son groupe de l’Opposition nationaliste se disent victimes de la façon dont le co-modérateur traite ses collègues et gère les tractations en cours. On y notait-là, une certaine frustration dont le point culminant déboucherait, certainement, sur une récusation des engagements pris en sourdine.

L’Opposition Républicaine de Kengo, présente au dialogue, les grands groupes constitués d’anciens Opposants, venus au gouvernement, à la faveur des concertations, les personnalités illustres de la trempe de Ruberwa et de son compagnon Z’Ahidi qui, du reste, vient de tirer sa révérence, des Opposants sortis des rangs institutionnels… n’accepteraient pas de se laisser berner.

Sur l’autre versant, en regardant de près la situation, les ambitieux sont plus nombreux. Alors que le nombre de place est, lui, très limité. Que donnera-t-on, par exemple, à Mokonda Bonza, Makila, Bitakwira et consorts ? Que dire de toutes les batailles que ces opposants ont menées, depuis le 1er septembre 2016 jusqu’à ce jour ? Certes, il n’est pas possible de procurer satisfaction à tout le monde. Mais, l’important, c’est de réussir le pari de miser sur une Opposition pro-dialogue unie qu’éparpillée, après le dialogue. Car, si elle en sort émiettée, les marginalisés grossiront, sans nul doute, les rangs des radicaux, réunis autour du Rassemblement Tshisekediste.
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