Ils voient le changement venir et ne veulent pas passés pour les oubliés. Les partis politiques ayant signé les Accords de paix de Goma du 23 mars 2009 revendiquent leur intégration politique et institutionnelle, comme convenu. Dans une lettre adressée au Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, Aubin Minaku, les anciens du M 23 réclament des postes ministériels et des postes au sein du Comité de suivi de la Transition. Pour rien au monde, les partis signataires des Accords du 23 mars accepteraient de revivre la triste expérience des Concertations nationales qui les ont jetés dans les oubliettes de l’histoire. Voici toutes leurs revendications reprises dans la lettre que La Prospérité se propose de publier.

République Démocratique du Congo

Dynamique de Partis Politiques issus des Accords de paix du 23 mars 2009

Contacts : (+243) 998 660 293, 998 260 820

Kinshasa, le 18 octobre 2016

Transmis copie pour information à :

Son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat, Palais de la Nation à Kinshasa/Gombe
(Avec l’expression de nos Hommages les plus déférents)

- Leurs Excellences Messieurs, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RD. Congo, le Représentant de l’Union Européenne en RD. Congo, le Représentant de l’Union Africaine en RD. Congo, les Représentants de la SADC, CEEAC et de la CIRGL (TOUS) à Kinshasa,

- Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, à vos Titres et qualités respectifs (tous) à Kinshasa,

- Mesdames et Messieurs les Personnalités Politiques historiques de la RD Congo (à vos qualités respectives) (TOUS) à Kinshasa,

(Avec l’assurance de toutes nos considérations)

A son Excellence Monsieur le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle à Kinshasa,

Concerne : Revendications

Excellence,

Nous avons l’honneur de vous saisir par la présente pour vous exprimer notre appréhension par rapport à la vie sociopolitique de notre pays tel que vécu en ce moment et vous adressons notre Revendication vis-à-vis du développement de la situation politique actuelle.

En effet, après les élections de 2006 ayant porté l’actuelle Majorité Présidentielle que vous dirigez au pouvoir, l’Est du pays constitué de l’ancien Kivu, de la Province Orientale et une majeur partie du Katanga s’est retrouvé dans une spirale de violence et d’insécurité généralisée, conséquence du déficit enregistré dans la mise en œuvre des Accords de Paix de Sun City sensés mettre fin à la guerre et qui ont consacré la tenue des élections générales en RD Congo en vue de mettre un terme à la guerre et qui ont consacré la tenue des élections générales en RD Congo en vue de mettre un terme à la crise de légitimité qui minait les institutions en place.

C’est à la suite de cette instabilité qu’une conférence sur la Paix, la Sécurité et le développement de Provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu sera convoquée par le Président de la République à travers l’Ordonnance N°07/075 du 20 décembre 2007, en vue de régler définitivement la question de l’insécurité dans cette partie qui était totalement sous l’emprise de la violence couplée d’une guerre du Mouvement de CNDP soutenu par des puissance extérieures, les touts associés à l’activisme d’autres bandes armées supplétives au pouvoir en place et d’autres encore en contre courant.

Ladite conférence avait été sanctionnée par la signature des Actes d’engagement impliquant le Gouvernement congolais avec les Groupes armés au Nord et Sud-Kivu, la facilitation internationale, en présence des témoins nationaux et internationaux en vue de garantir leur bonne fin et endiguer la menace qui pesait sur les institutions de la République, le Développement et l’Unité nationale.

Vu la persistance de la violence, dans une guerre fratricide imposée par les partenaires aux engagements du 23 janvier 2008, un dialogue sera organisé entre les protagonistes à la crise au terme duquel des Accords de Paix seront conclus entre d’une part, le Gouvernement congolais et les CNDP, et d’autre part, entre le Gouvernement congolais et l’ensemble de Groupes armés sous la médiation internationale des Nations Unies et de l’Union Africaine représentée respectivement par leurs Excellences Olusegun Obasanjo pour les Nations Unies et Benjamin Mkapa pour l’Union Africaine.

Parmi entre autres problèmes à résoudre figuraient :

L’intégration des forces combattantes au sein des FARDC et de la Police Nationale,
L’intégration des cadres politiques issus de groupes armés au sein des institutions publiques de la RD Congo en vue de leur participation à la vie politique nationale,
La transformation de mouvements insurrectionnels en Partis politiques,
Le rapatriement des refugiés congolais vivant dans les pays voisins et du retour de déplacés internes dans leurs milieux naturels,
La reconstruction des zones sortant des conflits armés,
La prise en charge des blessés, des orphelins, des veuves et des sinistrés de guerre ainsi que la déclaration par le Gouvernement de la RD Congo du Kivu et de toutes les autres parties touchées par les effets de la violence en territoire sinistré et en zone spécifique de développement,
La pacification et la réconciliation intercommunautaire.
Ces Accords, dégageaient en soi les seuils de responsabilités qui revenaient aux parties quant à leur application, ce qui nous obligera intégralement à nous acquitter de nos obligations vis-à-vis de ces derniers, mais, nous constaterons malheureusement des limites et des failles graves dans le camp de notre partenaire le gouvernement face à ses devoirs l’obligeant à exécuter sa part dans la mise en œuvre rendant ainsi le processus incertain.

Point n’est question de rappeler à votre connaissance que le non respect par le Gouvernement de ces Accords a donné naissance à d’autres mouvements insurrectionnels à l’Est du pays dont le M23 et bien d’autres groupes armés notamment les Nyatura et la galaxie Maï Maï, fruits de frustrations, tous, tirant leur justification d’existence dans le déficit d’application des Accords du 23 mars 2009.

Compte tenu de la menace sérieuse que présentaient ces mouvements rebelles sur l’unité nationale et la sécurité intérieure de la République créant une instabilité institutionnelle et un déchirement au sein de la société ; puisant dans sa sagesse, le Président de la République a convoqué les concertations nationales pour recoller la cohésion nationale mise à rude épreuve par la présence et l’activisme de groupes rebelles, en vue de faire face à la menace de la désintégration et de la désarticulation de la République Démocratique du Congo en suppléant aux efforts militaires qui étaient en cours couplé au dialogue de Kampala.

Ayant débouché sur des résolutions pertinentes dont celles consacrant le Désarmement de groupes et mouvements insurrectionnels, la sécurisation de personnes et de leurs biens, la réconciliation nationale, une décision visant la mise sur pied d’un Gouvernement de cohésion nationale a été prise, et là encore, l’ensemble de toutes les autres résolutions vont en pâtir au profit de la satisfaction des envies politiques des acteurs et forces en présence au détriment de la paix et la sécurité du pays, alors que non seulement le M23 décimait la population mais aussi la nébuleuse ADF, les FDLR, les Mbororo, les Bakatakatanga, et autres groupes armés multipliaient les atrocités sur la population civile des Provinces de l’Est. Ceci devrait interpeller notre conscience!

Vu la difficulté pour le Gouvernement de cohésion nationale à pouvoir juguler la crise sécuritaire dans le pays pourtant mission principale lui assignée par le Chef de l’Etat, nous avons le regret de constater que cet échec a beaucoup milité en faveur de l’impossibilité à pouvoir organiser les élections dans le délai de la Loi ; ce qui va sans dire qu’un nouveau forum devrait être organisé pour obtenir un consensus national pouvant permettre la tenue des élections dans un climat de quiétude sur l’ensemble du territoire nationale.

C’est ainsi que le Président de la République convoquera de nouveau le Dialogue national inclusif en vue de rapprocher les points de vue divergents sur l’organisation desdites élections mais aussi la stabilisation du climat politique national joint à la situation sécuritaire alarmante tel que vécu à Béni, Lubero, Masisi, et ailleurs.

N’ayant pas été invité à prendre part à ce forum de la cité de l’OUA, notre composante constituée des signataires des Accords de paix du 23 mars 2009 à Goma, a tout de même soutenu l’initiative et ses résolutions auxquelles elle souscrit par ailleurs, mais dans la crainte qu’au terme même de la durée de la transition convenue, les élections ne soient organisées au regard du climat sécuritaire instable ne pouvant permettre de poursuivre les étapes pré et postélectorales sur l’ensemble du territoire national et surtout que cette transition souffrirait notamment d’un clientélisme politique ne tenant pas compte de l’opportunité à pouvoir résorber la crise sécuritaire qui pourrait générer de bases de justification à une nouvelle prolongation du processus électoral et donner lieu à d’insurrections sanglantes tel que nous l’avons vécu aux dates du 19 et 20 septembre 2016, justifiées par l’incapacité de la CENI à pouvoir convoquer le corps électoral dans le délai constitutionnel.

Excellence Monsieur le Secrétaire Général, c’est dans ce cadre précis que nous nous adressons à votre honneur, pour revendiquer notre intégration politique et institutionnelle tel que convenu dans les accords qui nous lient au Gouvernement, d’autant plus qu’exclu des concertations nationales, du Gouvernement de cohésion nationale et du dialogue en l’occurrence, et pourtant notre participation à ces instances garantirait la stabilisation du climat politique et sécuritaire du pays incontournable et indispensable.

C’est pourquoi, laisser pour compte, une fois de plus les signataires desdits Accords du 23 mars 2009 dans la composition du Gouvernement de Transition et la réorganisation du portefeuille de l’Etat contrairement à ce que consacrent lesdits Accords dont la mise en œuvre impose une intégration politique et institutionnelle de ses acteurs, en considérant seulement les signataires des conclusions du Dialogue inclusif de la cité de l’OUA reviendrait à hypothéquer l’organisation des élections, la stabilité du pays et la sécurité de la population compte tenu de l’impact négatif que pourrait générer les frustrations qui en découleraient et l’inapplicabilité des recommandations contenues dans les conclusions des Actes de Paix précédents équivalents à celui de la cité de l’OUA.

Nous pensons que si le Dialogue National Inclusif était convoqué dans le but de stabiliser le climat politique national en vue des élections démocratiques et apaisées, la mise en place du Gouvernement de transition chargé de la préparation desdites élections devra être la plus ouverte possible et la plus inclusive, tenant compte de sensibilités et susceptibilités politiques pouvant entraver son aboutissement heureux dont la dynamique ici expresse.

Par ailleurs, nous dénonçons avec rigueur le fait que dors et déjà, certains politiciens véreux s’attribuent à dessein la paternité des Accords de Paix de Goma pour en revendiquer l’exécution par le Gouvernement en vue d’obtenir indument un positionnement politique, sans qu’ils y aient été, ni reçu mandat de leurs signataires à notre détriment ; ces derniers, toute catégorie confondue devraient faire l’objet d’une sévère mise en garde de votre part.

Partenaire de la Majorité présidentielle, nous tenons à réclamer notre quota attribuable à toutes les formations qui constituent la famille politique du Chef de l’Etat dont vous êtes le gestionnaire et souhaitons, compte tenu de notre spécificité, que cette fois-ci, nous soyons consultés, associé et représentés pour toute décision nous concernant, et celle touchant notamment la sécurité de notre pays ainsi que la vie politique nationale en général.

Excellence Monsieur le Secrétaire Général, convaincu que notre revendication rencontrera votre attention, nous osons espérer que votre suite à la présente nous obligera, ce dont nous vous remercions d’avance et vous prions d’agréer Excellence Monsieur le Secrétaire Général, l’assurance de nos profonds respects.

Pour les signataires des Accords de Paix de Goma du 23 mars 2009

Nziraboba Mudosa Buda

Représentant des ex-Groupes Armés aux concertations Nationales

Tél : +243 998260820

+243 851800088

Bitaki Weteshe Didier

Membre du Comité National de suivi

Porte-parole des ex – Groupes Armés du Nord-Kivu

Tél : +243 998660293

+243 81374126
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