C’est fait. Les dialogueurs de la cité de l’Union Africaine ont signé hier, mardi 18 octobre, le projet d’accord harmonisé. Que peut-il, en clair, être retenu de ces assises? Les représentants de la mouvance présidentielle, de l’Opposition ayant pris part à ce forum et, en définitive, une bonne portion de la société civile ont tracé des directives de la gestion du pays après le 19 décembre 2016 jusqu’à la tenue des élections. Un gouvernement devra être mis sur pied d’ici une vingtaine de jours. Alors que Kabila restera en place jusqu’à la venue d’un nouveau président élu, cet Exécutif a pour mission de s’assurer que le schéma décrit pour les élections au dialogue soit respecté. Ce 9 novembre, le successeur de Matata Ponyo à la Primature sera non seulement connu mais, pourrait être installé par le Parlement. A tout dire, le mois de Novembre est le premier mois décisif pour l’application de l’accord. Car, la Commission Electorale Nationale Indépendante d’ici le 7 novembre peut aussi rendre public un calendrier électoral. Dans les 20 jours à compter d’hier, la CENI se doit de préparer un budget détaillé pour l’ensemble du processus électoral et le soumettre au Gouvernement. C’est là, la période de la structuration du gouvernement. La transition commence dès le 20 décembre 2016. La révision du fichier électoral déjà entamée par la CENI doit prendre fin le 31 juillet 2017. Le 30 octobre de ladite année, le corps électoral va être convoqué par la CENI et la promulgation de la loi sur la répartition des sièges. Les candidats aux prochaines élections vont à cette occasion pouvoir se lancer dans le dépôt de leurs dossiers. Le vote pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales sont projetées pour le 29 avril 2018. Quid de la date de la passation du pouvoir au sommet de l’Etat? D’après les indiscrétions, la chose serait pour le 10 mai 2018. La transition est donc de deux ans pour que des élections crédibles soient organisées. Toutefois, en cas d’impasse poussant la CENI à ne pas respecter le délai issu du dialogue, il est prévu que ses responsables sollicitent une rallonge auprès du comité de suivi qui est composé de 7 membres de la Majorité, 7 de l’Opposition et, enfin, 4 membres de la Société Civile. Certes, la bataille menée par Kodjo et consorts pour dénicher un accord est terminée. Mais, le combat pour son application débute à peine, susurrent des analystes. En effet, outre les pesanteurs internes liés aux ambitions inter et intra composantes, il faut gérer désormais les non-dialogueurs dont le Rassemblement qui maintient son schéma décrit dans le rapport de son conclave tenu il y a peu à Limete. Où, au-delà du 19 décembre 2016, le président Kabila ne peut, aucunement, rester au pouvoir.
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