Les conditions hygiéniques et la précarité de la prise en charge des patients laissent à désirer à l’Hôpital général de référence de Kinshasa (Ex-Maman Yemo). Exaspérés, de nombreux malades ainsi que leurs proches internés dans ce centre hospitalier s’en plaignent.

"La plupart des pavillons et les installations hygiéniques de cet hôpital sont vétustes et souvent mal entretenues. Les toilettes qu’utilisent les malades sont dans un état d’insalubrité avancé. Les patients ont ainsi du mal à recourir à ces lieux d’aisance", déplore un garde malade, abordé par Radio Okapi.
Un service de qualité de la literie fait défaut au sein de cet établissement public. Les malades internés déplorent le fait qu’ils sont parfois contraints d’amener eux-mêmes leurs propres draps. Ces informations corroborent les propos d’un médecin de l’hôpital général de référence qui a requis l’anonymat, indique la même source.

DES RISQUES D’INFECTION DANS L’HOPITAL
D’après le corps médical, l’hôpital ne dispose pas d’un système précis de gestion des déchets. "Il n’y a aucun système précis de gestion de tous les déchets produits par l’hôpital général de référence de Kinshasa. En cas de contamination, et le corps médical et tous ceux qui fréquentent l’hôpital avec les malades courent un risque important", fait-il remarquer.
Par ailleurs, le médecin fait état d’un manque criant de la prise en compte des conditions élémentaires d’hygiène dans la gestion des lits occupés par les malades décédés. "Lorsqu’une infection grave a emporté un malade, sa literie ou son environnement immédiat n’est pas désinfecté. Un autre patient qui arrive et doit être pris en charge, est installé directement sur ce lit. Le nouveau malade risque de contracter le même microbe que son prédécesseur".
L’homme à la blouse blanche de l’Hôpital général de référence dénonce également l’hospitalisation des hommes et des femmes dans un même pavillon, sans tenir compte de la pudeur.
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