L’affrontement politique fait rage entre le Rassemblement et la Majorité présidentielle. Une guerre épistolaire, communiqué contre communiqué, qui risque de se prolonger dans la rue si l’on y prend garde. Alors que le futur gouvernement n’est pas encore connu, le Rassemblement appelle déjà le peuple à le rejeter. Le pays deviendra ingouvernable à cette allure.À la veille du sommet de Luanda sur la crise congolaise, le Rassemblement s’est réuni le jeudi 20 octobre autour de son président Étienne Tshisekedi. Sans surprise, le Rassemblement, piloté par le duo Tshisekedi-Katumbi, a rejeté les conclusions du Dialogue de la Cité de l’OUA. Il demande à la communauté internationale de faire pareil. La plateforme la plus large de l’Opposition insiste sur la convocation d’un «vrai dialogue» et dit toute sa disponibilité à y participer. Dans son communiqué ( à lire ci-dessous) le Rassemblement charge violemment le régime Kabila. De l’instrumentalisation de la Justice, de la CENI et de la Cour constitutionnelle, en passant par les rafles nocturnes de ses militants, le Rassemblement les a vigoureusement dénoncées. Étienne Tshisekedi a exigé la libération des tous les prisonniers politiques, notamment: Bruno Tshibala, Diomi Ndongala, Moni Della, Huit Mulongo et Jean-Claude Muyambo. Par ailleurs, le Rassemblement a salué la convergence de vue avec le Conseil de l’Union européenne. Enfin le Rassemblement a demandé au conseil de sécurité de tirer toutes les conséquences des violences du 19 au 20 septembre afin de «prévenir un chaos programmé». Rassemblement soutient que l’Accord viole la constitution et exacerbe la crise politique en RDC.
Après le Dialogue, force est de constater hélas que le fossé entre la frange de l’Opposition la plus importante et le pouvoir n’a jamais était aussi profond.
C’est une perspective sombre qui s’offre à la RDC. Quel gâchis!
Israël Mutala
