Les Mai-mai se battent contre les FARDC venus ravitailler les égorgeurs.

Les occasions exposant la complicité de l’armée gouvernementale congolaise en faveur des tueurs génocidaires de Beni ne font que se multiplier. Le paradoxe le plus scandaleux, l’ironie des faits, c’est que les forces publiques sensées assurer la défense de l’Etat et ses patrimoine, du peuple et ses biens, sont devenues le plus grand ennemi des cibles de leur protection. C’est le renversement incompréhensible de la réalité : il faut protéger l’ennemi de la population et l’aider à causer le plus de dégâts possibles parmi les innocents civils sans défense.

Les patriotes Mai-mai, après une période relativement trop longue de patience due à la confiance qu’un peuple doit à l’Etat et à ses dirigeants, viennent de comprendre finalement que la Nation est trahi, et que le peuple Nande est sacrifié à l’extermination. Ainsi, se sont-ils levés avec détermination pour effacer cette page noire qui s’inscrit depuis deux ans d’affilé dans l’histoire de Beni-Lubero.

Ces « héros » de l’auto-défense populaire sont en train d’identifier avec précision les lieux du retranchement des égorgeurs, à partir du 15 octobre 2016, jour de la sortie officielle desdits patriotes contre les forces du mal qui déciment leurs frères et sœurs à Beni. C’est dans le domaine privé du président Joseph Kabila de Kabasha, c’est-à-dire dans la ferme qu’il a acheté auprès de CAPACO (Monsieur NGEZAYO) que les Mai-mai ont identifié une des plus grands foyers des égorgeurs de Beni.

Aussi, ce 20 octobre 2016, se sont-ils lancés à leur trousse, prenant en cible les différents campements de ces inciviques dans cette ferme. Cette opération a conduit les patriotes Mai-mai à investir tout le village de Kabasha (environ 5 km de la ville de Beni) où des fouilles systématiques ont été engagées pour ne point donner la chance d’évasion à l’ennemi.

Cependant, grand sera l’étonnement à la fois de la population locale et des patriotes en constatant, dans la mi-journée, l’arrivée des troupes FARDC garnies jusqu’aux dents, non pas en renfort à la traque des égorgeurs, mais plutôt en aide à ces derniers par une fourniture impressionnante d’armes et munitions. Ce ravitaillement a été effectué publiquement. Et, comme si cela en soi n’était encore que peu, les FARDC ont dû amorcer eux-mêmes une attaque musclée contre les patriotes pour permettre aux égorgeurs de rehausser à nouveau la tête et de se redresser. Le bilan provisoire fait état de trois FARDC et six Mai-mai tués avec des blessés dans les deux parties antagonistes.

Voilà comment les FARDC sont en train de déjouer tout effort visant à défendre et à protéger les civils sans défense à Beni. Voilà comment l’Etat a transformé son autorité en un règne de la jungle et le territoire de Beni en une boucherie humaine.

Est-ce un tel régime qu’on peut aider à s’éterniser au pouvoir à la tête d’une Nation?

Kasoki Huguette
Beni

« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).

©Beni-Lubero Online.
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