Corneille Nangaa Yobeluo a parlé de près de 3 ans de délai incompressible pour les élections à condition que le budget et les lois nécessaires suivent!
Après la présentation, samedi 1er octobre devant les délégués au dialogue, des agrégats liés au processus électoral en République Démocratique du Congo par Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, on se garde bien d’asséner des conclusions définitives à l’accord en germe à la Cité de l’Union Africaine entre les composantes associées à la négociation autour du facilitateur Edem Kodjo.
Samedi 1er octobre 2016, à la Cité de l’Union Africaine, devant la facilitation et les parties prenantes au dialogue, le président de la CENI, Corneille Nangaa, a présenté les agrégats liés au processus électoral en République Démocratique du Congo.

Emotion dans la salle quand Nangaa a indiqué que pour les élections combinées présidentielle, législatives nationales et provinciales, la CENI prévoit un délai de 504 jours après la refonte totale du fichier électoral et l’enrôlement, «fixé en accord avec tous les experts de l’Union Africaine, l’ONU, de l’OIF et du PNUD, insistant sur le fait qu’il s’agit d’un chemin critique, c’est-à-dire que la date finale dépend du respect de toutes les échéances prévues au programme.
Dans son dossier Nangaa, qui a reçu une bombe en héritage après le retrait inopiné de l’abbé Malumalu en octobre 2015 mais affiche sa détermination à relever le lourd défi, a expliqué pourquoi la CENI a programmé les élections en novembre 2018, évoquant près de 3 ans de délai incompressible pour les scrutins à condition que le budget et les lois nécessaires suivent. Des arguments qui ont réussi à faire sauter le bouchon à la Cité de l’Union Africaine.
Dehors, certains estiment que «l’Opposition et la Société civile se sont fait piéger en acceptant la séquence des élections couplées présidentielle et législatives sans tenir compte des défis logistiques, sans se rendre compte qu’elle est allée dans la nasse tendue par la Majorité présidentielle, favorable à une longue période de glissement».
Cadre du Rassemblement, le député Lubaya a accusé: «Ayant échoué dans ses multiples tentatives d’opérer un passage en force, le pouvoir en place s’est trouvé un partenaire de taille, en l’occurrence le staff dirigeant de la CENI qui, depuis quelques temps, n’hésite pas de mouiller ses maillots pour soutenir des thèses erronées, dans le but de faire croire à l’opinion qu’une élection présidentielle serait impossible avant longtemps».

Meilleure expertise interne et externe
Imperturbable, Nangaa a dit avoir fait sa présentation avec un sentiment de double soulagement: d’une part, «le travail présenté a bénéficié de la meilleure expertise interne et externe, il s’est construit autour des intelligences consacrées dans le domaine». D’autre part, il a constaté «que l’ensemble des délégués au dialogue ont fait montre d’une volonté politique exceptionnelle en mettant l’intérêt général au-dessus de toute autre considération».
Puis: «Je tiens encore à préciser que les efforts de rationalisation qui ont été menés pour construire une réalité calendaire exigent une perception dynamique du processus en évitant le fétichisme des dates qui parfois augmente non seulement la pression sur les acteurs, mais fait dévier les actes attendus de la trajectoire voulue».
Puis encore: «Les différentes simulations proposées doivent être prises comme des objectifs à atteindre, et de ce fait ne se donner aucun répit et surtout ne pas perdre l’initiative pour pouvoir adapter les contingences nouvelles du terrain aux objectifs prédéfinis. Une date n’est qu’une date, rien d’autre, alors elle sera tenue si nous construisons avec panache notre chemin critique pour y arriver».

Un calendrier fondamentalement technique et psychologique, selon Edem Kodjo

Et le facilitateur Edem Kodjo, en renfort, d’ajouter: «Nous avons vu les choses comme elles le sont. Le calendrier est fondamentalement technique et fondamentalement psychologique».
Mais la suite, pour la CENI, ne parait pas si simple que ça. Elle semble dépendre de l’attitude de la CENCO, peu favorable à une longue transition, du Rassemblement dont la position sera connue à l’issue du conclave convoqué le 4 octobre à Kinshasa et, surtout, de l’opinion.
On se garde encore bien d’asséner des conclusions définitives à l’accord en germe à la Cité de l’Union Africaine entre les composantes associées à la négociation.

Mais tout en restant aussi prudents que toutes les tribus Sioux des Amériques réunies, l’on perçoit quand même, dans tous les camps, que l’on vit sans doute un moment historique, un tournant… Les regards sont désormais braqués sur la Commission ad hoc instituée au dialogue à cet effet. En attendant, voici de larges extraits de l’exposé tant recherché du président de la CENI.
Natine K.


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