Le Rassemblement va connaître probablement dans les jours prochains des divisions car le camp Katumbi tente de faire accréditer la thèse selon laquelle l’ancien gouverneur de l’ex Katanga serait plus populaire que le président de l’UDPS Étienne Tshisekedi. En cas de présidentiel cette année, Katumbi l’emporterait avec 33% suivi par Tshisekedi avec 18%, lui-même talonné par le président Kabila avec 7,8%. Vital Kamerhe est aussi dans le quarto de tête avec 7,5%.

C’est le sondage réalisé entre mai et septembre 2016 sur un échantillon de 7.545 personnes, publié le mardi 25 octobre par l’institut Berci de Olivier Kamitatu et le Gec de Jason Stern, qui le dit. Ce sondage n’est pas du tout du goût des Tshisekedistes. Première leçon à tirer, Katumbi, Tshisekedi, Kabila et Kamerhe sont les personnalités politiques les plus populaires de la RDC. Deuxième leçon à tirer, Katumbi serait plus populaire que Tshisekedi. Ceci laisse sceptiques nombre d’observateurs. L’ancien gouverneur jouit certes d’une certaine popularité mais pas au point de dépasser celle Étienne Tshisekedi accueilli par des millions des Kinois à son retour de Belgique. Les intentions de vote de Katumbi sont presque le double de celles de Tshisekedi! Impossible! s’exclame un proche du sphinx. Cela ne peut s’expliquer que par la proximité de Kamitatu avec Katumbi dit ce cadre de l’UDPS, furieux après avoir pris connaissance des résultats de ce sondage. Et d’ajouter que: «Tshisekedi est le plus populaire de tous.

Il draine des foules sans payer un rond. Ses mots d’ordre sont suivis par la majorité des congolais». «Ce qui n’est pas le cas de Katumbi dans son fief supposé: le Katanga. Ses mots d’ordre ne sont jamais suivis d’effets. S’il était si populaire qu’il le prétend le Katanga serait ingouvernable. Avec Kyungu et Mwando notamment, Katumbi pouvait paralyser le Katanga s’il était autant populaire qu’il le prétend afin de fait fléchir Kabila. Or il n’en est rien» fait observer ce proche de Tshisekedi. «Katumbi confond renommée et popularité» assène-t-il. Renommée acquise grâce au Tout-Puissant qui n’est pas à confondre avec adhésion politique précise-t-il. Pour lui «ce sondage est une tentative éhontée de manipuler l’opinion». Il risque dit-il de diviser le Rassemblement. Il n’a pas voulu dévoiler son identité car dit-il, «cela va fragiliser davantage le Rassemblement». Mais il trouve dommage que les Katumbistes veulent disputer le leadership à Tshisekedi en insinuant que Katumbi est plus populaire que lui.

Qu’il le prouve alors à la loyale et non à l’aide des sondages bidons, fulmine ce Tshisekediste. Contrairement d’ailleurs à Katumbi, Kamerhe lui peut se targuer d’être populaire dans son fief du Sud-Kivu où ses mots d’ordre sont largement suivis notamment à Bukavu, se permet la comparaison ce cadre de l’UDPS. C’est vraiment un sondage à polémique qui risque de nous faire du mal conclut-il? Le sondage révèle aussi que 81,4% des congolais sont opposés à la révision de la constitution pour permettre au président Kabila de briguer un 3è mandat. Autre point instructif de cette enquête, 74,3% des sondés souhaitent que le président Kabila quitte le pouvoir le 19 décembre 2016. Il y a des éléments véridiques dans cette enquête d’opinion mais on ne peut pas s’empêcher également d’y voir une tentative de manipulation au profit de Moïse Katumbi fait remarquer un observateur. Ça risque de faire beaucoup jaser au Rassemblement dont l’unité est fragile. (Ci-dessus le résumé du sondage)

Alphonse Muderhwa

SOUS EMBARGO JUSQU’`A 0800 GMT, 25 OCTOBRE 2016 (MARDI)

Impasse politique en RDC : ce qu’en pensent les Congolais

Le Bureau d’Études, de Recherches, et Consulting International (BERCI) et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York ont réalisé un sondage représentatif à l’échelle nationale à travers la République Démocratique du Congo. Entre mai et septembre 2016, nos chercheurs ont interrogé 7.545 personnes dans toutes les provinces du pays.

Les principaux enseignements de ce sondage sont les suivants:

·La popularité du président Kabila et de la coalition au pouvoir (Majorité Présidentielle, MP) a lourdement chuté depuis les élections de 2011. Si les élections se tenaient cette année, les Congolais voteraient préférentiellement pour Moïse Katumbi (33%), suivi par Etienne Tshisekedi (18%), le Président Joseph Kabila (7,8%), et Vital Kamerhe (7,5%).
Les Congolais se prononcent à une très large majorité (81,4%) contre une révision constitutionnelle pour permettre au Président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat; 74,3% souhaitent que Joseph Kabila quitte le pouvoir le 19 décembre 2016, la date initialement prévu par la constitution.


Les personnes interrogées ont souligné la nécessité d’une solution négociée à l’impasse politique. Pour 58,6% des sondés, l’opposition et la société civile devraient participer au dialogue. Néanmoins, 55% se prononcent clairement en faveur des candidats issus des partis politiques n’ayant pas participé à l’accord politique du 18 octobre 2016.
Une forte majorité des Congolais ne fait pas confiance à la commission électorale. 46,5% seulement déclarent faire confiance à la CENI pour l’organisation des élections libres et équitables. Toutefois, 72,7% ont fait part de leur intention d’aller aux urnes.

76,4% approuvent l’idée de la création d’un tribunal congolais pour juger les crimes de guerre, dont 71,4% se déclarent favorables à la participation des juges étrangers.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies (MONUSCO) est particulièrement impopulaire dans les zones où sont déployées la grande partie de ses troupes. A 56,7% dans le Nord-Kivu et 50,2% dans le Sud-Kivu, les sondés ont souhaité que la MONUSCO quitte la RDC.

La plupart (41%) des sondés estiment que si les élections devaient être retardées, le cap de 2017 ne devrait pas être dépassé, contre 13,7% pour lesquels le délai peut courir jusqu’en 2018.
Le sondage n’a pas révélé, contrairement à certaines idées reçues, un électorat fragmenté sur la compréhension de la politique nationale. Le genre, la classe sociale, l’éducation, la fracture ville-campagne, ou encore la religion n’ont pas constitué des critères de différenciation ou influencé significativement les réponses aux questions les plus importantes.
A noter que l'institut de sondage Berci est dirigé par Francesca Bomboko, belle sœur de Olivier Kamitatu qui est allié à moise katumbi
Visitez www.gecongo.org pour le rapport complet, qui inclut plus que 150 questions. Pour les questions en anglais ou en français, contactez Jason Stearns (GEC) sur js8296@nyu.edu ou Francesca Bomboko (BERCI) sur berci65@yahoo.fr.Le rapport entier en anglais est disponible ici:https://www.dropbox.com/s/kl2ztt217yr2r63/Final%20Poll%20CRG%20BERCI.pdf?dl=0
Une version française suivra bientôt.

Jason Stearns

Director

Congo Research Group

Center on International Cooperation

New York University

js8296@nyu.edu/jason.stearns@yale.edu

US: +1 203 584 4363

DR Congo: +243 999761946
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