D’après le correspondant de BLO à Kinshasa,une urgente réunion aurait été convoquée le vendredi 30 septembre 2016 par le cercle exclusif présidentiel de Joseph Kabila à Kinshasa au Parc MAISHA situé à la Gombe. Ont pris part à cette réunion des officiers du sein de l’armée, de la Police Nationale Congolaise et du Renseignement ainsi que des dignitaires de la Majorité Présidentielle et des Banamura.

A l’ordre du jour, un seul grand point a été inscrit : Comment réussir à maintenir le pouvoir de Kabila au-delà du 20 décembre 2016, date portant l’interdiction à Joseph Kabila de succéder à lui-même pour une troisième échéance présidentielle consécutive.

Une réponse cynique a émergé de cette messe noire: il faut se maintenir au pouvoir par la force.
Précisément comment? – Organiser une violence scandaleuse dans la ville de Kinshasa : instaurer un état de terreur par des tueries, de barbaries, des arrestations, des menaces et attaques ciblées des grandes personnalités d’opinion contraire au pouvoir parmi les opposants et la société civile, en vue de forcer à l’exile des opposants et autres personnalités dont l’influence ne converge pas en faveur du régime en place.

Les acteurs de ce plan annoncent s’inspirer du Burundi : si le régime politique Burundais actuel, disent-ils, qui ne dispose pas des moyens financiers considérables est en train de réussir par ce genre de stratégie sadique, comment plus le système de Joseph Kabila qui a d’énormes moyens à sa portée n’y trouvera pas davantage de succès?

Beaucoup de facteurs ont été pris en compte :

– Mobilisation motivée des « Kuluna » (personnes inciviques vivant dans la rue) pour devenir des principaux agents de violence à travers la capitale.

– Mobilisation des Banyamulenge. Cette mobilisation ne concerne pas seulement les Banyamulenge vivant au pays dont beaucoup ont été dotés des postes stratégiques au sein de l’armée, les services de sécurités et du renseignement ainsi que dans les diverses institutions du pays, mais encore ceux de la diaspora. En effet, profitant de son dernier voyage aux Etats-Unis d’Amérique, Joseph Kabila s’est lancé en campagne auprès du lobby Banyamulenge des USA pour les persuader à le soutenir au pouvoir en R.D. Congo. Pour les convaincre, il leur aurait fait voir que c’est bien lui et lui seul qui les a intégrés et hissés aux sommets de la gestion de la RD Congo dans tous les secteurs de la vie nationale. Il leur a prétendu que l’unique garantie pour les Banyamulenge à continuer à jouir des délices juteux des ressources et pouvoirs de la RDC, c’est la pérennisation de son régime au pouvoir, sans quoi ils seraient condamnés à retourner au cycle d’instabilité et de discrimination. Ce genre de pression psychologique aurait obligé la communauté Banyamulenge à renouveler son pacte avec le pouvoir en place, de manière a porter tout soutien nécessaire, mais avant tout militaire, en vue du maintien au pouvoir du président Kabila.
Il a promis que les avantages qu’il a accordés aux Banyamulenge seront davantage élargis et renforcés pour qu’ils deviennent de plus en plus maîtres du pouvoir et des ressources en RD Congo.

Mensonge grossier du président kabila sur sa rencontre avec le Pape

Le mercredi, 28 septembre 2016, le Président Kabila avait tenu une autre réunion avec ses partisans dont il est ici question. Pour stimuler davantage ses partenaires Banyamulenge et autres fanatiques ou flatteurs qui l’entourent dans son système, Joseph Kabila aurait recouru à deux grands mensonges relatifs à sa dernière entrevue avec le Pape François comme suit:

1/ Il prétend avoir prouvé au Pape que l’opposition politique congolaise est incompétente, incapable de diriger le pays. Elle est seulement bonne pour détruire, allusion faite aux manifestations du 19 et du 20 septembre derniers.

2/ Il rassure ses ouailles que le Pape, convaincu par cette démonstration, lui a donné l’assurance de le soutenir à continuer à diriger la RD Congo pendant les trois prochaines années.

Les Banyamulenge dans une naïveté à perspective désastreuse

Il semble bien étonnant de constater que la communauté Banyamulenge ait en quelque sorte décidé de signer son destin dans un cycle d’instrumentalisation par des prédateurs obsédés par le goût du pouvoir aussi bien en RD Congo qu’au Rwanda.

Or, c’est précisément un tel phénomène qui déstabilise l’intégration de cette communauté au sein du concert national congolais. A force de persister à se placer elle-même en marge par rapport au reste des congolais, et surtout à force de s’obstiner dans des projets qui mettent en péril le bonheur collectif de la Nation (qui continue pourtant à l’abriter) par son implication répétée dans des troubles qui ont privé le pays de la paix pendant deux décennies, la communauté Banyamulenge court le risque d’être définitivement vomie un jour par le peuple congolais et de devenir apatride. Car, même le Rwanda sur lequel les Banyamulenge prétendent s’appuyer ne les a jamais acceptés comme faisant vraiment partie de sa communauté. D’où, leur rejet par le régime de Kigali au moment où ils espéraient prendre part au partage du Rwanda au lendemain de la conquête du pouvoir par le FPR.

Du côté congolais, il serait sage qu’ils comprennent que la RD Congo n’appartient pas à Joseph Kabila pour qu’il leur devienne un appui absolu en vue de leur intégration que, du reste, les congolais n’ont jamais contestée comme telle, si ce n’est que devant les multiples preuves de leur trahison dont la gravité suscite finalement des doutes sur leur identité réelle.

Il est temps que les Banyamulenge comprennent qu’ils doivent prouver leur appartenance à la nationalité congolaise par leur comportement, une attitude positive reflétant un amour patriotique sans ambigüité et un sens de fraternité confirmé en l’endroit des autres peuples congolais.

LOKELE Mike
Kinshasa

« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).

©Beni-Lubero Online.
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