Une véritable messe noire

Le 28 Octobre 2016, une réunion des grands stratèges du pouvoir « kabiliste » s’est tenue à Kingakati, à Kinshasa, pour mettre en place les dernières dispositions à adopter par le régime expirant à l’approche de la date du 19 décembre signée comme « carton rouge » au président Joseph Kabila.

Cette messe noire s’est penchée à analyser combien la stratégie ayant été adoptée pour que la Majorité Présidentielle en générale, et le PPRD en particulier, se récupère par le Dialogue National a échoué. Les participants ont tous ensemble pris conscience de cet échec et ont reconnu que le courage que la MP semble tirer de l’accord de ce dialogue n’est qu’une consolation apparente.

Décision : contourner la vigilance du peuple et de la communauté internationale

Il a été décidé de mettre urgemment sur pied une nouvelle technique de ruse pouvant amplement continuer à distraire les opinions, en exploitant les désidérata de la communauté internationale et les exigences de l’opposition politique.

Concrètement, la famille politique de Joseph Kabila s’est résolu de donner l’impression d’être favorable à un second dialogue. Ceci ne restera qu’une apparence, car sa volonté réelle consistera à exploiter toute l’expertise dont elle est capable pour dribler le plus possible une telle éventualité. En effet, le régime en place à Kinshasa se retrouve devant un fait accompli: l’exigence de la tenue d’un nouveau dialogue national qui soit vraiment « inclusif », telle que clamée par l’opposition trouve gain de cause à partir du moment où la communauté internationale a décidé de soutenir cette préoccupation sur un ton de plus en plus durci.

D’où les ouailles du régime ont proposé de jouer « au malin malin et demi »: le pouvoir s’apprête à annoncer officiellement sa disponibilité pour la tenue d’un deuxième dialogue. Du même coup, il s’efforcera à donner des preuves apparentes de son implication à faciliter la réussite de cette démarche.

Stratégie: placer l’Eglise Catholique entre le marteau et l’enclume

Dans un tour d’horizon engagé pour détecter les principaux obstacles qui réduisent au néant les manœuvres du pouvoir dans ses ambitions pour entraîner le glissement et même la modification de la Constitution, l’Eglise Catholique fut placé au premier rang dans le collimateur des kabilistes. Ayant gagné sans effort les communautés de confession religieuse protestante, le régime de Joseph Kabila a la conviction reste l’unique cadre moral dans lequel l’opposition politique et la société civile congolaises puisent l’appui qu’il leur faut pour stopper l’avancée des démarches anti-démocratiques entreprises par le pouvoir.

Ainsi, la réunion de Kingakati dont il est ici question décida de casser cette force de l’Eglise Catholique en plaçant la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en épreuve de la manière suivante:

– Le pouvoir feindra solliciter l’assistance de l’Eglise pour faciliter le dénouement de la crise politique actuelle en supervisant l’organisation d’un second dialogue national.

– Ce faisant, le camp politique de Joseph Kabila sait très bien que les manifestations prévues en amont par l’opposition et la société civile pour exiger le départ du président Kabila au plus tard au 20 décembre 2016 sont inévitables.

– Entendu que le pilotage de médiation aura été confié à la CENCO qui, par ailleurs est toujours accusée par la MP de soutenir l’opposition politique, le pouvoir en place saisira de l’opportunité des manifestations pour faire blâmer l’Eglise Catholique, en l’accusant de duplicité et de partialité (stipulant qu’elle fait semblant de concilier les parties adverses, pendant qu’elle conserve un penchant en faveur de l’opposition au détriment du pouvoir en place). C’est une réelle détermination du pouvoir en place à punir l’Eglise Catholique en cherchant à la faire porter les dégâts et les conséquences qui seront liés au cycle de manifestions qui éventuellement s’intensifieront bientôt.

Ce plan a été immédiatement mis en exécution

Aussitôt deux jour après la conspiration de Kingakati, soit le dimanche 30 octobre 2016, la présidence de la République a dépêché à Kisangani un avion spécial pour ramener à Kinshasa l’Archevêque Marcel UTEMBI, président en exercice de la CENCO.

Il y a lieu de croire que dès lors, Joseph Kabila et ses stratèges sont en train de lui injecter le venin portant à tuer l’avenir du pays, cette ruse hautement préparée par ce régime de destruction et de la mort de la Nation.

Un humble conseil à la CENCO

Avoir trouver une pareille occasion pour s’affronter aux tenants du pouvoir n’est qu’une bonne chose pour l’Eglise, car elle peut en tirer autant d’opportunité pour exercer sa tache pastorale et évangélique. Car le Seigneur Jésus-Christ, lui-même, qui leur a donné cet ordre a beaucoup insisté : « Je ne suis pas venu pour les bien portants ni pour les justes, mais pour les malades et les pécheurs ».

Le gouvernement congolais s’étant comporté ces jours comme une brebis totalement égarée dans ses responsabilités face à la Nation, face au monde et face à Dieu, il y aurait nécessité de lui rappeler les voies de la normalités et de l’éthique.

Dans toutes les démarches que la CENCO pourrait initier en rapport avec la sollicitation de ce régime menteur, il y aurait lieu de prendre en compte un maximum de prudence, et surtout de ne point perdre de vue que l’honneur de l’Eglise Catholique devant le peuple congolais, dans la circonstance politique actuelle, repose dans sa détermination à faire respecter intégralement la Constitution du pays et à s’opposer à toute démarche anti-constitutionnelle.

Alerte extrême !!! La MP élabore déjà le plan d’un Référendum constitutionnel…

Aucun terme n’aura été trouvé pour signifier mieux le pire du piège tendu sous les pas de l’Eglise Catholique, mais aussi un danger pour toute la Nation. Néanmoins, tenez! Nos sources du cercle de la présidence de la République alertent qu’à ce moment même, Monsieur Evariste Boshab, le Ministre de l’Intérieur, est en plein pied d’oeuvre pour élaborer le projet du Référendum que la MP présentera bientôt pour la modification de la Constitution dans le sens de donner à Joseph Kabila la chance de briguer pas un seul mais d’autres mandats présidentiels.

La nation est vraiment en danger!

Didier Dickson M.M
Kinshasa

« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).

©Beni-Lubero Online.
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