La plénière d’hier, jeudi 10 octobre 2016, à l’Assemblée Nationale -AN-, a connu des débats houleux autour du projet de loi portant reddition de compte pour l’exercice budgétaire 2015. C’est Henri Yav Mulang, Ministre des Finances dans le Gouvernement Matata II qui, avec concision, a dévoilé l’économie dudit document à la représentation nationale. 20 Députés ont demandé d’avoir la parole lors du débat. Seuls 17 l’ont fait. Dans leurs interventions, ils se sont sérieusement attaqués au projet de loi qui leur a été présenté. Tout en y révélant ‘’ fraudes et erreurs ‘’, plusieurs ont demandé, purement et simplement, qu’il soit déclaré irrecevable. Toutefois, Yav Mulang doit revenir aujourd’hui, vendredi 11 octobre pour répondre aux questions des députés.

Conformément à la Constitution de la République et par souci de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, à la fin de chaque exercice budgétaire, le Gouvernement de la République, à travers le Ministre des Finances, est appelé à présenter à l’autorité budgétaire, la situation des comptes en termes des recettes et des dépenses tels qu’utilisés par l’Exécutif national. Dans le cas de l’an 2015, le budget avalisé par les deux chambres du Parlement et promulgué par le président Kabila en décembre 2014 a été présenté par Henri Yav Mulang. Il a été accompagné de Kin-kiey Mulumba, ministre des relations avec le Parlement et d’autres éminents membres de l’Exécutif central en RDC. A tout dire, les élus du peuple se sont rebiffés pour accepter la présentation et la défense de ce texte par des membres du Gouvernement actuel qui se trouve être démissionnaire.

Le déroulement

Bien avant le speech d’Henri Yav pour présenter les grandes lignes du projet de loi portant reddition des comptes, le député Jean-Marie Bulambo Kilosho a présenté une motion incidentielle. Qui, dans sa substance, a estimé irrecevable le projet de reddition des comptes. A ses yeux, les flagrances étaient tellement grandes qu’un débat n’était pas nécessaire. Aubin Minaku a, tout de même, poursuivi la plénière en appelant le ministre des Finances à se prononcer puis en ouvrant le débat.

Les préoccupations

La série d’interventions a débuté par l’honorable Baudouin Mayo. Ce député de l’Union pour la Nation Congolaise -UNC- a demandé à la plénière de déclarer irrecevable le projet de loi présenté par le Gouvernement. Il a brandi deux raisons. Primo, la plupart des projets réalisés et décrits dans ce document sont hors du programme du budget accepté par le parlement et promulgué par le président de la République. Deusio, le gouvernement apporterait, à l’en croire, ce projet de loi dans la mauvaise période. Emery Okundji, son successeur à la tribune de l’assemblée nationale a jugé que le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2015 est une pale copie de ceux des années passées. Et, s’est aligné sur la position de Jean-Marie Bulambo Kilosho. La Cour des comptes qui est l’institution d’analyse du Parlement en matière budgétaire a été pointée du doigt. Thomas Lokondo, l’intervenant suivant, tout en critiquant le projet de loi, a demandé qu’il soit reçu mais que ce texte soit confié à la commission Ecofin pour une minutieuse analyse avec le concours des experts du Gouvernement et de la Cour des comptes. Tous les discours qui ont suivi sont restés dans la logique de la critique profonde des aspects de la reddition des comptes. Deux tendances ont pu être constatées. A savoir, les tenants du renvoie et ceux acquis à la cause d’une réception de ce texte pour peu qu’il puisse être scruté et corrigé par la commission Ecofin. Après la dernière intervention lors du débat général, Henri Yav a été rappelé pour se prononcer à la tribune. Il a requis 48 heures pour pouvoir revenir répondre aux questions des députés. Aubin Minaku ne lui a accordé que 24 heures. D’où, ce vendredi, l’homme sera de nouveau à la barre.
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