Les relations entre les Nations Unies et chacun des Etats membres reposent sur le sacro-saint principe du respect de la souveraineté nationale, c’est-à-dire, du respect de la prépondérance du leadership de chaque Etat dans la conduite des affaires intérieures.





Ainsi lorsque, en considération des risques de sécurité encourus par leurs populations, certains Gouvernements en Afrique, en Europe ou ailleurs dans le monde, prennent la difficile décision de restreindre l’espace de la liberté d’expression, aucune atteinte n’est portée contre le droit international, étant donné que la préoccupation prioritaire, en l’occurrence, est d’épargner leurs communautés nationales des actes de violence et de grave atteinte à l’ordre public, suite par exemple aux attentats terroristes ou aux actes similaires.
Se situe dans la même logique, la décision, longuement expliquée à la classe politique du Gouverneur de la Ville de Kinshasa de ne point autoriser, d’ici la fin de l’année, les manifestations politiques de masse, à la suite de la traumatisante expérience de la marche dite pacifique du Rassemblement au mois de septembre.





En tout état de cause, la Majorité Présidentielle a difficile à imaginer que la délégation des Nations Unies avait pour mission souveraine d’obtenir la levée de la mesure de l’Autorité Urbaine, prise dans un contexte précis, bien connu et pour une période limitée.
D’autre part, cette péremptoire prise de position de la délégation des Nations Unies présente plusieurs vices cachés à caractère rédhibitoire.
L’allure discriminatoire de cette déclaration qui ne vise manifestement qu’à soutenir le Rassemblement risque, d’une part, de radicaliser ce mouvement qui vise en réalité à défier l’Autorité de l’Etat au mépris des droits fondamentaux de la personne humaine, d’autre part, de créer une tension inutile et hautement préjudiciable entre les forces de l’ordre et les militants du Rassemblement, au risque par ailleurs de cabrer les autres acteurs politiques dont les initiatives de ce genre, interdites par le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, n’ont pas bénéficié du même soutien de la part des Nations Unies.
En effet, lorsque, par deux fois, l’Autorité Urbaine de la Ville de Kinshasa a interdit à la Majorité Présidentielle d’organiser les manifestations politiques de masse, prévues et portées à sa connaissance, aucune voix ne s’est levée pour plaider la cause de la Majorité Présidentielle.
Les propos de la délégation des Nations Unies, inopportuns dans les circonstances actuelles, ne contribuent nullement à l’instauration du climat d’apaisement et de sérénité si nécessaire au sein de la classe politique pour privilégier l’intérêt supérieur de l’Etat et la normalisation du fonctionnement du système démocratique de notre Pays, comme l’a maintes fois souhaité le Secrétaire Général des Nations Unies.


Bien au contraire, cette attitude est une fausse note qui porte préjudice aux inlassables efforts du Président KABILA, aidé en cela par toutes les bonnes volontés, aussi bien nationales que régionales, d’associer toutes les composantes de la vie politique congolaise à la normalisation du processus démocratique conformément à l’esprit de l’ordonnance convoquant le dialogue et de l’accord politique qui en est résulté pour conjurer les affres d’un processus électoral non maitrisé et d’élections chaotiques.

SALUS POPULI SUPREMA LEX : il n’y a pas de loi supérieure à la sécurité de nos paisibles populations.
Fait à Kinshasa, le 05 Novembre 2016
Ambassadeur André-Alain Atundu LIONGO
Porte-Parole
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