Des réactions arrivent à chaud, après l’adresse de Joseph Kabila d’hier, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au Palais du Peuple. Le Député Clément Kanku, Président du Mouvement pour le Renouveau (MR) se dit profondément déçu des propos tenus par rapport aux sujets de l’heure. Il aurait préféré que le Chef de l’Etat accorde la chance à la paix, en trouvant un consensus entre l’accord issu du dialogue de la Cité de l’Union Africaine et les résolutions du conclave du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement. Cela, d’autant plus que c’est lui, entant que garant de la nation, qui a initié l’action de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) qui consistait à rencontrer tous les acteurs qui ont boudé les assises du togolais Edem Kodjo.

Pour Clément Kanku, ce langage ne permet pas un climat de confiance. ‘’J’aurai souhaité un langage conciliant, car, ce qui est plus important c’est la stabilité’’, dit-il. Puisque, à part cette frange de l’opposition, il y a aussi une bonne partie de la population qui ne soutenait pas la démarche de la Cité de l’Union africaine.

Respect de la Constitution

A ce sujet, Clément Kanku parle d’un test que tous vont observer en date du 19 décembre prochain, conformément à la Constitution. ‘’Nous allons attendre voir comment il va lier la parole à l’acte puisque nous sommes inquiet pour cette question’’, s’indigne-t-il. Il croit pince sans rire que le Chef de l’Etat devrait aller dans le sens de soutenir l’action de la CENCO que lui-même avait encouragé. Puisque, ce n’est qu’à ce prix que se créera un climat de confiance face à l’alternance démocratique tant attendue.

Démission de Matata

Quant aux félicitations adressées à Matata Ponyo, Premier Ministre sortant, pour les loyaux services rendus à la nation, il estime qu’il s’agit d’un satisfecit qui contraste avec le sentiment de désespoir de la population. Se fixant sur un seul aspect, le taux de chômage, il estime que celui de la RDC reste le plus élevé de l’Afrique. C’est pourquoi, il s’étonne que le Chef de l’Etat parle des perspectives d’il y a quinze ans à la tête du pays, alors que Matata laisse une situation pire qu’il y a cinq ans, avant son accession à la primature. ‘’Est-ce que la population est satisfaite de sa mission’’, a-t-il recommandé à l’ex premier Ministre de demander au peuple. Pour lui, il fallait plutôt tenir compte du social pour comprendre comment ce bilan est largement négatif. Car, il suffit de lire entre les lignes de la dépréciation de la monnaie nationale, entrainant l’augmentation du prix des produits de première nécessité. ‘’Le Chef de l’Etat n’aurait pas congratulé Matata, parce que la population croupie dans la misère la plus noir’’, lâche-t-il.

Balayant d’un revers de la main le bilan sur la situation sécuritaire du pays, il indique que différents groupes rebelles continuent à sévir dans la partie Orientale créant ainsi des zones d’instabilité. Quant à la réforme de la justice à laquelle le Chef de l’Etat s’est vanté dans son discours, cela ne représente rien, par rapport à l’état actuel de ce secteur. Puisque, aux yeux de Clément Kanku, c’est un facteur de déstabilisation de la société congolaise.

Economie

Cet élu de la circonscription de Dibaya ne comprend pas comment Kabila promet un soutien à la classe moyenne, alors que les expatriés sont les plus privilégiés. Etant donné que cela se parlait sous forme d’information, Kanku précise que ce n’est pas lui qui mettra en œuvre ce projet, puisque se trouvant dans une position de la fin de son deuxième mandat. Il regrette que l’Etat n’ait pas suffisamment travaillé pour les congolais. ‘’Le peuple est resté sur sa soif. Le petit commerce est exercé par les expatriés et il est inconcevable que ces gens contrôlent pratiquement tous les secteurs de la vie nationale’’, a-t-il condamné. Et d’ajouter que le peu d’emplois qu’ils créent en retour, se font dans des conditions infrahumaines. Sur ce point, il ne comprend pas comment, après quinze ans d’exercice du pouvoir, que les congolais accordent plus d’attention aux expatriés, alors qu’ils sont à la base de la déliquescence de la justice. Il l’a dit, faisant allusion au Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) qui finance plus les expatriés, sans au préalable tracer leurs sources.
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