Le ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion, Crispin Atama Tabe, a estimé vendredi, au Palais du Peuple, que l’exécution du plan de réforme des Forces armées de la RDC constitue l’essentiel des réponses à donner aux préoccupations des sénateurs, exprimées mardi à la suite des questions orales avec débat des sénateurs Jacques Djoli Eseng’ekeli et Nelson Bya’ene Esongo.

Les deux questions orales portaient sur la persistance des tueries à Beni et Lubero par Jacques Djoli et les tracasseries militaires à Fizi-Baraka par Nelson Bya’ene.

Au cours d’une séance plénière, sous la direction du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, le ministre Atama a fait saloir que le plan de réforme de l’armée a été élaboré à la suite d’une introspection profonde et se trouve dans sa mise en œuvre pour résoudre le problème de la défense du territoire.

L’orateur a regroupé les préoccupations des représentants des provinces liées à la gestion, à l’encadrement et à la protection par thématique insistant sur la rationalisation de la gestion du personnel des FARDC, nées des ex-FAZ, des différents groupes Maï-Maï, ex-Kadogo et Tigres.

Des efforts, a-t-il dit, ont été faits pour assurer la discipline et la gestion informatisée de tout le personnel militaire dont la paie est bancarisée.

Concernant les renseignements et la sécurité militaire, il a dit que ce volet occupe la première place dans les opérations avant de rappeler les causes endogènes et exogènes à la base de la multiplicité des groupes armés et de l’insécurité à l’Est.

Le ministre de la Défense est revenu ensuite sur les cas des réfugiés du Soudan du Sud regroupés dans les sites par le HCR, le cas des militaires de Riek Mashar des armées et placés à Dungu et Munigi. Toutes les dispositions sont prises pour éviter que le cas des FDLR se répète, a-t-il renseigné.

Il a, par ailleurs, parlé de la réouverture et de la réhabilitation de tous les anciens centres d’entraînement, la construction des infrastructures et des casernes qui constitue «le vendre mou» de la réforme, le tout dépendant des moyens budgétaires à mettre à la disposition de l’armée.

Le ministre a  pris acte d’une réflexion sur l’importance de créer des industries d’exploitation des ressources   minières à l’Est en vue de barrer la route aux pays voisins qui convoitent «nos» richesses. Ce serait une voie de sortie pour combattre l’insécurité à l’Est, selon lui,  paraphrasant un intervenant.

Quant à l’auteur de la question, Jacques Djoli, il a dit dans sa conclusion ne pas avoir senti une vision claire de résolution de la crise à l’Est, préférant continuer sa réflexion au niveau de la Commission sénatoriale permanente de défense et surveillance des frontières. Le sénateur Bya’ene s’est proposé de formuler des recommandations à transmettre  au gouvernement.
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