*Un samedi singulier ! Voilà ce que risque d’être cette journée du 4 novembre 2016. Les kinois se trouvent, en effet, au milieu d’un bras de fer entamé entre l’Hôtel de Ville de Kinshasa et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Alors que ce dernier a annoncé un meeting populaire à cette date, les autorités provinciales ont, elles, de leur côté, donné une fin de non recevoir. Malgré cela, sans quitus du gouverneur André Kimbuta et de ses acolytes, Tshisekedi compte s’en tenir à son chronogramme. Face à ce cas de figure, les autorités provinciales révèlent que des mesures draconiennes ont été prises pour empêcher les attroupements. Dans la foulée, il règne un air d’inquiétude sur la capitale congolaise. Préoccupée par cet état de chose, la Mission des Nations Unies au Congo déclare avoir la pris des précautions pour renforcer ses troupes en patrouilles, dès ce matin.

Le but de cette démarche serait d’être, d’une part, en appui aux forces de sécurité congolaise et, d’autre part, de veiller au respect des droits de l’homme ainsi que de la sécurité des personnes et de leurs biens. La nouvelle de cette mesure a été révélée par Maman Sambo Sidikou, le patron de la mission onusienne en République démocratique du Congo. «Nous prenons entretemps des mesures pour renforcer nos patrouilles demain dans la ville de Kinshasa pour veiller, en soutien aux forces de sécurité congolaises, au respect de la personne humaine et la protection des biens publics et privés», a-t-il affirmé. Il a, au cours de cette déclaration, appelé ‘’les organisateurs de ce meeting et leurs militants ainsi que les forces de l’ordre de la ville de Kinshasa censées encadrer cet évènement, à faire preuve de retenue et de responsabilité ‘’.

La Monusco veut se racheter

La Mission des Nations Unies au Congo a été sérieusement critiquée par les kinois après les heurts qui se sont déroulés à travers la Ville-Province de Kinshasa, du 19 au 20 septembre dernier. Beaucoup d’habitants de la capitale Rd. Congolaise ont accusé la Monusco de laxisme. Les éléments de cette force avaient brillé par leur absence à travers la ville alors qu’en temps de paix, ils la voient sillonner allégrement. Lors de son point de presse hebdomadaire qui a suivi ces tristes événements, la mission onusienne s’en était défendue. Certes, elle a pour mission de protéger les paisibles populations congolaises mais, cela est avant tout une prérogative des forces de l’ordre congolaise. Car, après tout, la RDC est un Etat souverain et constitué, avait-elle martelé. En outre, elle avait affirmé avoir déployé des contingents sur terrain. Des indiscrétions, il ressort que ce sont les éléments de la Monusco qui seraient intervenus après la décimation de certains sièges des partis politiques de l’Opposition à Kinshasa. Ce samedi, la Mission des Nations Unies au Congo par son patron, Maman Sidikou prend le devant, en prévoyant des mesures d’urgence. Principalement, le déploiement des éléments effectifs des patrouilles onusiennes dans les points focaux. Ces derniers n’auront pour mission que d’accompagner les forces de l’ordre de la République Démocratique du Congo et non une autre, à lire de près, les propos du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDC. Outre une mission d’ordre armé, la Monusco œuvre, de même, pour la protection des civils.

Dans ce cadre, elle continue à offrir ses bons offices auprès des parties au conflit au Congo-Kinshasa afin que la crise soit décantée de manière pacifique. C’est dans cette perspective qu’elle salue les consultations de la conférence épiscopale nationale du Congo qui, visiblement, cherche à trouver un large consensus autour de l’accord politique conclu au dialogue de la Cité de l’Union Africaine. Et, en sus, prône un rapprochement des vues entre le camp des dialogueurs et des Catéchumènes de ‘’l’anti-glissement’’.
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