Dans une interview au journal français Le Monde, le célèbre gynécologue congolais révèle que la protection de la Mission onusienne en RDC qui lui a été octroyée après avoir échappé à une tentative d’assassinat en 2012, lui a été retirée. A l’occasion de la sortie de son autobiographie « Plaidoyer pour la vie », le docteur Denis Mukwege s’est confié au journal Le Monde, dans une interview où revient longuement sur son parcours et sa tentative d’assassinat manqué en 2012 à Bukavu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.

« Mon combat et ma franchise dérangent. On m’accuse de salir la réputation du Congo et de nuire à un gouvernement corrompu qui protège l’impunité des violeurs. C’est effarant, car le silence et l’inaction valent complicité« , explique le gynécologue congolais surnommé «l’homme qui répare les femmes».

Le docteur Mukwege a été attaqué le 25 octobre 2012 tard à son domicile de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Il rentrait chez lui, lors que cinq hommes armés, en tenue civile, sans masque ni cagoule l’attendaient là. L’un de ses employés qui a tenté de s’interposer, a été abattu à bout portant. Le gynécologue se jette alors à terre, et les assaillants prennent la fuite à bord du véhicule du médecin. Après un « exil » de quelques mois en Europe, il est rentré à Bukavu en 2013 où la Monusco assure depuis sa protection.

« Depuis l’attentat contre mon domicile, je vis avec ma famille dans l’enceinte de l’hôpital de Bukavu et sous la protection des soldats de l’ONU. Malheureusement, celle-ci vient de m’être retirée« , annonce toutefois Denis Mukwage, qui qualifie cette situation de « très ennuyeux ».

Ces dernières années, Denis Mukwege a multiplié les discours devant les instances internationales et a reçu de nombreux prix, dont le Sakharov en 2014. Il a été cité pour le Nobel de la paix, il est également classé parmi les personnalités les plus influentes en 2016 par
LE MAGAZINE TIME

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