*La nouvelle est tombée ce samedi 5 novembre 2016, en fin de la soirée, comme un authentique hansart. Contre vents et marées, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, à travers un nouveau communiqué, signé Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le Président du Conseil des Sages, annonce, une fois de plus, le report de ce même meeting politique pour le samedi 19 novembre 2016.

‘’Le Rassemblement réaffirme avec force que ni les menaces, ni les intimidations, ni les provocations du pouvoir en place ne pourront avoir raison de sa détermination et de celle du peuple dans le combat pour le respect de la Constitution‘’, clame cette plateforme politique. «Le Rassemblement tient à rassurer le peuple congolais que toutes les autres actions pacifiques programmées, depuis le 19 septembre 2016, date du début du préavis donné à Monsieur Kabila jusqu’à la remise du carton rouge, le 19 décembre 2016 à 23H59’, sont maintenues. Ainsi, le meeting populaire qui devait se tenir ce jour, est-il reporté au 19 novembre 2016 », martèle le Rassemblement, dans cette communication. Par ailleurs, il sied de signaler que le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa a interdit toute manifestation publique d’envergure jusqu’à janvier 2017. Avec ce report, Etienne Tshisekedi et ses protubérances du Rassemblement engagent, visiblement, un nouveau bras de fer avec l’Hôtel de Ville de Kinshasa. Plusieurs organisations nationales, régionales et internationales plaident, toutefois, au nom de la liberté d’expression, d’opinion et autres, que cette mesure d’interdiction, quoique justifiées par des craintes des débordements, soit abrogée. Les autorités de la capitale de la République Démocratique du Congo vont-elles céder à ces sirènes ? La question demeure. Malgré qu’un dialogue ait été organisé et clôturé à la Cité de l’Union Africaine, il appert que la crise en RDC semble être loin d’être terminée. Car, les forces politiques et sociales restées en marge de ce dialogue, sous la facilitation de Kodjo, continuent de tonner à l’extérieur. Ainsi, les initiatives de la Conférence Episcopale Nationale du Congo consistant à chercher un compromis politique inclusif apparaissent-elles, comme une voie à privilégier pour que l’impasse politique protéiforme au Congo-Kinshasa trouve, si les violons s’accordaient, une solution par des voies pacifiques.

Prévention du séisme

Au demeurant, il y a lieu de relever que ce nouveau durcissement de ton entre les autorités provinciales de Kinshasa et le Rassemblement de Tshisekedi, sur le théâtre d’opérations politiques, intervient alors qu’une forte délégation des Nations Unies devrait, sauf imprévu, effectuer une visite en RDC, du 10 au 14 novembre 2016. Cette délégation constituée, pour l’essentiel, des représentants de 15 pays membres du Conseil de Sécurité de l’Onu, serait préoccupée notamment, à être fixée sur la date exacte des scrutins et, surtout, à arracher un engagement formel, pour l’actuel Président, à ne plus se représenter.

Zoom

Pourtant, l’Accord politique conclu, le 18 octobre 2016, prévoit la fin de la refonte totale du fichier électoral au 31 juillet 2017. La convocation du corps électoral le 30 octobre 2017. Puis, la date des scrutins proprement-dits, le 29 avril 2018. Au terme de cet Accord, Joseph Kabila reste en fonction jusqu’à l’installation effective d’un nouveau Président élu. Et qu’une transition, née de la non-organisation des élections, pourrait être instituée, avec l’Opposition en tête à la Primature. L’Accord prévoit une restructuration partielle de la CENI ainsi qu’une mise en place d’un comité de suivi – de 18 membres dont 7 de la Majorité, 7 de l’Opposition pro-dialogue et 4 de la Société civile. Lors d’un mini sommet, tenu le 26 octobre dernier, les Chefs d’Etat et de Gouvernement, examinant l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, s’étaient félicités des avancées engrangées en RDC pour le triomphe de la paix et sécurité dans la Région des Grands Lacs. En un petit mot, ils avaient avalisé la conclusion de cet Accord dont la facilitation de Kodjo aura permis, à l’issue d’un âpre exercice et en dépit de sa récusation par Tshisekedi et ses ouailles, de retrouver, enfin, des ‘’dates repères’’ ou, simplement, des dates indicatives, pour l’organisation des élections, voulues libres, apaisées et transparentes, en RDC.
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