*Tel est le vœu du MSR au terme de la session extraordinaire du Conseil national. Ce parti phare du G7 se prononce également pour un Comité d’accompagnement de la période transitoire incluant aussi bien la Conférence épiscopale que les représentants de la communauté internationale.

Bien que beaucoup d’eau ait coulé sous le pont, le Mouvement social pour le Renouveau (MSR) ne désespère pas du consensus. " Il est encore possible de sauver la République dans le cadre d’un compromis largement partagé ". C’est la conclusion à laquelle est parvenu le Conseil national du parti cher à Pierre Lumbi au terme de quatre jours de session extraordinaire du Conseil national. Pour le MSR, " l’accord conclu le 18 octobre 2016 à la Cité de l’Union Africaine n’est pas considéré par le peuple congolais et les partenaires de la RDC comme une solution véritablement pacifique et consensuelle à la crise sociopolitique ". C’est pourquoi, le MSR soutient la démarche de la CENCO en vue d’aboutir à un Accord global et inclusif à conclure au plus tard à la fin du mois de novembre. Question, souligne la formation phare du G7, de permettre à toutes les parties prenantes de le vulgariser et de le faire accepter à la population avant l’échéance fatidique du 19 décembre 2016. Ce compromis ouvrirait ainsi la voie à une période transitoire qui verrait toutes les opérations électorales se dérouler en 2017. Enfin, le MSR propose un Comité d’accompagnement incluant la CENCO et des représentants de la communauté internationale.

DECLARATION POLITIQUE DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DU CONSEIL NATIONAL DU MOUVEMENT SOCIAL POUR LE RENOUVEAU
Réuni en session extraordinaire du 18 au 21 novembre 2016, à Kinshasa à son siège national sis Banana n°2 bis, Quartier Tshinkela dans la Commune de Kintambo, Le Conseil National du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), a analysé les communications des Organes chargés de la vie et du fonctionnement régulier du Parti c’est-à-dire, le Bureau politique le Comité Exécutif Nation et les 29 Comités Exécutif Fédéraux représentés par les délégués de 4 anciens districts de Kinshasa et de 25 Provinces du Pays.
Evaluant les Résolutions du Congrès extraordinaire tenu à Kinshasa au mois de novembre 2015, le Conseil National a constaté non sans regret que le pouvoir du Président Joseph KABILA et de sa famille politique continue de saper les bases de la démocratie, de l’état de-droit et de la paix civile dans notre pays où s’aggrave au jour le jour la misère du peuple.
A cet effet, le Conseil National du Mouvement Social pour le Renouveau déclare ce qui suit :
1. La non organisation des élections dans les délais requis par la constitution en vigueur, alors que le second et dernier mandat du Président de la République expire le 19 décembre 2016, est une occasion historique manquée au peuple congolais de vivre cette année sa première passation pacifique du pouvoir au sommet de l’Etat ;
2. L’accord conclu le 18 octobre 2016 à la Cité de l’Union Africaine, n’est pas considéré par le peuple congolais et les partenaires de la RDC comme une solution véritablement pacifique et consensuelle à la crise sociopolitique qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes dans notre pays et qui risque de le plonger dans le chaos ;
3. Bien qu’ayant reconnu les imperfections de l’Accord de la Cité de l’UA et confié à la CENCO une mission de bons offices pour rapprocher les positions de ses partisans avec celles du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement telles qu’exprimées dans les résolutions du conclave du 04 octobre 2016, le Président Joseph KABILA met en œuvre l’accord décrié sans attendre les conclusions de la CENCO en nommant un Premier Ministre de manière cavalière. Son discours sur l’état de la nation du 15 novembre 2016, prononcé sur un ton des plus agressifs exacerbe davantage la crispation du climat politique dans le pays.
4. Bafouant la Constitution et les lois de la République, le Président Joseph KABILA considère abusivement les activités et manifestations pacifiques des Forces Sociales et Politiques comme des actes terroristes. Des actes de répression à l’endroit de l’opposition ainsi que d’autres initiatives malencontreuses qui se multiplient ne font qu’éloigner le climat de sérénité dans les pourparlers politiques indispensables à une issue heureuse à la crise. L’on peut se demander comment l’opposition qui appelle à des marches pacifiques prépare-t-elle le chaos et provoque-t-elle l’insécurité alors qu’elle n’a ni pouvoir d’Etat ni armes ni munitions.
5. Les participants aux présentes assises soutiennent la démarche actuellement menée par la CENCO et encouragent le Bureau politique du Parti à maintenir la collaboration du MSR à cette mission dans le cadre du G7 et du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement ;
6. En vue de contribuer à la recherche de la paix et des solutions consensuelles pour l’intérêt supérieur de la nation, le Conseil National du MSR considère qu’il y a lieu d’aplanir les divergences sur un calendrier électoral réaliste raccourcissant les délais de l’enrôlement pour avoir des élections présidentielle et législatives nationales au troisième trimestre 2017 ainsi que les élections provinciales au quatrième trimestre 2017 ;
7. En ce qui concerne la gouvernance du pays pendant la période transitoire allant du 20 décembre 2016 à l’installation des nouvelles institutions issues des urnes, le Conseil National du M.S.R. réaffirme la mise en place d’un régime de large consensus dont les missions et les compétences des institutions seront bien fixées dans un accord et orientées essentiellement vers l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles à des dates convenues. La restructuration de la CENI et du CSAC reste pour le M.S.R. une priorité ;
8. Pour plus de garanties, l’Accord global et inclusif en vue doit énoncer clairement que le Président Joseph KABILA n’est pas candidat à la prochaine élection présidentielle, la Constitution du 18 février 2006 ne sera l’objet ni d’une révision, ni d’un changement, moins encore d’un quelconque référendum. Les actes de dédoublement des Partis politiques, les poursuites judiciaires arbitraires à l’endroit des hommes politiques de l’Opposition doivent impérativement être abandonnées particulièrement à l’endroit de Moïse KATUMBI candidat à la prochaine élection présidentielle. Les prisonniers politiques et d’opinion doivent recouvrer leurs libertés, l’espace politique et médiatique devant être libéré ;
9. Un Comité d’accompagnement incluant aussi bien la CENCO que des représentants de la communauté internationale est inévitable. Il est souhaitable que la médiation actuelle de la CENCO aboutisse à un accord au plus tard à la fin du mois de novembre 2016 de manière à permettre à toutes les parties prenantes de le vulgariser et le faire accepter à la population avant l’échéance fatidique du 19 décembre 2016 ;
10. Le Mouvement Social pour le Renouveau reste convaincu qu’il est encore possible de sauver la République dans le cadre d’un compromis largement partagé ;
11. Le Mouvement Social pour le Renouveau lance un vibrant appel à l’ensemble du peuple congolais de défendre ses droits et libertés, et se tenir prêt à appliquer le prescrit de l’article 5 de la Constitution en vigueur en répondant positivement aux appels de forces de changement pour se libérer définitivement de l’emprise dictatoriale du pouvoir qui arrive le 19 décembre 2016 au terme de sa légitimité.
Peuple congolais, lève-toi, cette affaire te concerne
Ainsi fait à Kinshasa, le 21 novembre 2016
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