*Devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès pour son traditionnel discours sur l’état de la nation, conformément à l’article 77 de la Constitution, Joseph Kabila Kabange, le Chef de l’Etat, a pris, ce 15 novembre 2016, la mesure de ses responsabilités face à la crise née de la non-
organisation des élections en RD. Congo. Dans la foulée, il a annoncé une série d’orientations qui, de l’avis du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement, la méga plateforme rangée derrière Tshisekedi, crispent davantage le climat politique. Le Rassemblement parle, par exemple, du ton jugé ‘’agressif’’ d’un tel discours qui, selon lui, n’est pas de nature à apaiser les esprits. Sur l’autre versant, le Rassemblement, tout en demeurant confiant en la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, continue, par contre, à ramer à contre-courant, en réclamant, mordicus, la tenue d’un vrai dialogue inclusif, en vue d’un large consensus autour de la réalisation d’un processus électoral apaisé. Ici, l’Accord Politique et ses effets sur l’après-19 décembre 2016 sont considérés au Rassemblement, comme des matières restant encore à régler. D’où, les raisons, pour Tshisekedi et consorts, de tourner les regards vers la médiation de la CENCO.

Lors de sa dernière sortie au Palais du Peuple, Kabila a sorti son artillerie lourde. Très ferme, il a promis de sévir contre les semeurs des troubles. Il a dit qu’en tant que Garant de la Nation, il ne tolérerait plus qu’un groupe de politiciens, au nom de la lutte de positionnement personnel ou collectif, puisse instrumentaliser les congolais, plus précisément, les jeunes afin de semer la mort et la désolation. Et que toutes les dispositions seront prises, pour mettre hors d’état de nuire, tous ceux qui, sur son passage, tenteraient de pervertir l’ordre institutionnel actuel. Puis, dans ce même discours, le Président de la République s’est engagé à respecter la Constitution, dans toutes ses dispositions. Plus loin, il s’est inscrit dans la droite ligne de l’application de l’Accord Politique. Donc, un Premier Ministre issu de l’Opposition sera incessamment nommé. Le Comité de Suivi du Dialogue constitué de 18 membres dont 7 de l’Opposition, 7 de la Majorité et 4 de la Société civile sera, très bientôt, institué. La CENI sera partiellement restructurée. Et, à la limite, certaines autres mesures de confiance seront progressivement prises, dans le cadre d’une gestion concertée de l’après 19 décembre 2016. Autrement dit, l’affaire du régime spécial ne passe pas. C’est une transition au sens simple du terme qui sera organisée. Kabila, lui-même, reste en fonction jusqu’à l’installation effective d’un nouveau Président élu. A propos du processus électoral, l’Accord prévoit que la refonte du fichier électoral finisse à la fin du mois de juillet 2017. La convocation du corps électoral pourrait, quant elle, pourrait intervenir, le 30 octobre 2017. Puis, enfin, la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, fixée à la fin du mois d’avril 2018. Cet agenda, tel qu’il ressort des prescrits de l’Accord, a été contesté par le Rassemblement qui, à son corps défendant, avait formulé, dans un Rapport Final des travaux de son Conclave de Limete, des contre-propositions dont la CENCO s’escrimait, jusqu’avant le discours de Kabila, à rapprocher les termes de référence.

LPM

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