Tombée aux environs de 13 heures, le jeudi 17 novembre 2016, l’ordonnance présidentielle portant nomination du Premier ministre du nouveau gouvernement, conformément aux résolutions issues de l’Accord Politique de la cité de l’Union africaine, a surpris la majorité des observateurs en RD. Congo. Alors que, dans le microcosme politique ainsi qu’auprès de tout acteur politique avéré, seul Vital Kamerhe, président de l’UNC, partait grand favorisé pour cette nomination. C’est enfin le président du groupe parlementaire UDPS & Alliés, Samy Badibanga Ntita, à la surprise de plusieurs, qui, dorénavant, siégera à la Primature. Ceci démontre encore que Kabila est un homme de surprise que nul ne pourrait influencer. Cette nomination paraît très honorable pour le peuple de l’espace Grand Kasaï, qui l’accueil chaleureusement.
Il est plausible que ce n’est jamais tout le monde qui est rempli d’allégresse concernant cette nomination de l’élu du Mont-Amba à la charge de la nouvelle équipe gouvernementale qui serait incessamment instituée. Toutefois, dans le groupe de ce qui baigne dans la joie, hormis les députés membres du groupe parlementaire UDPS & Alliés, l’on compte également les ressortissants de l’espace Grand Kasaï. Ces derniers qui, menés par Alphonse Ngoyi Kasanji, le gouverneur du Kasaï-Oriental, ont effectué, dans les heures qui ont suivi cette surprenante information, une grande caravane des motards dans les rues de Kinshasa, en guise de remerciement au Président Kabila.
Après Crispin Mulumba Lukoji, en 1991, et Etienne Tshisekedi, en 1993, les derniers kasaïens nommés à la tête du gouvernement, Kabila, en homme visionnaire, remet les ressortissants du Grand Kasaï aux affaires publiques. C’est depuis plus de deux décennies qu’ils n’occupent plus les prestigieuses fonctions au sein du gouvernement. Nonobstant qu’ils n’ont jamais occupé la fonction de « Président de la République », cette attribution leur fait largement plaisir. D’où, la raison de cette instantanée réjouissance.
Ce qui aurait influencé le jugement de Kabila
Il appert que le pouvoir en RD. Congo, depuis très longtemps, circule simplement entre les habitants de l’Est et l’Ouest du pays. Ceux du centre ne sont généralement pas associés. C’est ainsi que le Garant de la nation, avec sa qualité de fédérateur, aurait, pour cette fois-ci, nommé une personne du Centre comme chef du gouvernement, afin de démontrer qu’il est le Président de tous, peu IMPORTE la région.
Etant à la présidence de la République, durant ces quinze dernières années, Joseph Kabila semblerait toujours être dans des mauvaises passes avec le peuple du Grand Kasaï. La preuve, au cours des deux dernières élections, Kabila n’avait jamais été élu à la majorité significative par les habitants de cette contrée. Ainsi, ce choix est-il jugé dans le cadre de réduction des tensions entre le Chef de l’Etat et cette frange de la population ? Seul, lui, le sait.
Nonobstant toutes les réflexions qui pourraient être soit vraies, soit fausses, le fait est que cette fois-ci, la RD. Congo sera entre les mains d’un kasaïen.
Il est aussi à préciser que le Chef des institutions, Joseph Kabila, en sa qualité de Garant de la nation et d’unificateur, a encore posé un acte de paix pour remédier, ensemble avec l’acolyte d’Etienne Tshisekedi, à tous les problèmes auxquels est buté le pays, notamment celui de l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées. Déjà, il avait invité les politiques à dialoguer dans le souci de décrisper la crise au pays. Dans le même sens, il installe un kasaien, membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, parti du sphinx de Limete, au devant du gouvernement.
Il faudrait aussi rappeler que le nouveau locataire de la primature a des grands défis à relever, d’après ce qu’avait dit Kabila lors de son adresse sur l’état de la nation, le mardi 15 novembre dernier. Outre, celui de l’organisation des élections, Samy Badibanga devra en même temps, préserver l’économie nationale et aussi améliorer le social du pays.