*En ce début du mois de décembre 2016 de tous les enjeux, la Monusco invite les acteurs politiques congolais de tous bords à faire preuve de retenue et à agir dans le sens d’apaiser le climat politique.

Les journalistes qui ont assisté ce mercredi 30 novembre, à la conférence hebdomadaire de la Monusco, ont rapporté que Maman Sidikou Sambo continue à appuyer la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), menée auprès des principaux acteurs politiques et sociaux, dans le but de dégager un large consensus sur la durée et la gestion de la transition électorale. Les deux derniers jours, les Congolais ont assisté à un spectacle désolant entre le Sénat et la CENI sur les propos attribués au Président de la CENI, selon lesquels des élections pourraient se tenir en 2017. C’est la parole du Rapporteur du Sénat, Flore Musendu, contre celle de Corneille Nangaa, le Président de la CENI. Flore Musendu, en effet, a rendu compte d’une réunion de travail que le Bureau du Sénat avait eue avec le Président de la CENI. Une réunion au cours de laquelle, Corneille Nangaa aurait finalement déclaré qu’il est possible d’organiser les élections en 2017, à condition de découpler les provinciales des législatives nationales et de la présidentielle. Une option qui nécessiterait un peu plus de moyens financiers, logistiques et matériels. Mais, la CENI a rendu public un communiqué pour démentir les affirmations du Rapporteur du Sénat. Laquelle de deux institutions dit vrai ? Difficile de savoir. Toutefois, cette polémique donne lieu à des commentaires divers dans les rues de Kinshasa avec, pour conséquence, la perte de crédibilité pour des institutions qui auraient pu rester au-dessus de tout soupçon. Qui plus, cette polémique démontre, dans une certaine mesure, les limites de la médiation de la CENCO. On dirait que les positions prises et exprimées par les Dialoguistes de la Cité de l’Union Africaine et les bénéficiaires de l’Accord politique du 18 octobre dernier sont loin d’être conciliées avec la Feuille de route du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement. Pour tout dire, il faut avouer que les échanges, par médias interposés, entre la CENI et le Sénat, font penser à des fortes pressions, à la fois, internes et externes sur les dirigeants congolais afin qu’ils aboutissent à un compromis politique très large. Une question traverse, par contre, l’esprit. Qu’est-ce qu’il adviendrait, si la médiation de la CENCO échouait ? La Majorité Présidentielle, actuellement élargie aux signataires de l’Accord du 18 octobre, va sans doute pousser à l’application illico presto de toutes les dispositions dudit Accord. Autrement dit, Samy Badibanga, le Premier Ministre nommé dans le cadre du Dialogue de la Cité de l’UA, devrait accélérer la formation du Gouvernement pour son investiture à l’Assemblée nationale. Parmi les tenants de cette thèse, il y en a qui développent des positions tranchées. Comme quoi, le chien aboie, la caravane passe. C’est dire que le Rassemblement, à défaut d’imploser, sera pris en charge par les forces de sécurité. A Kinshasa et dans toutes les grandes villes du pays, les manifestations politiques sont interdites. Le 5 et le 19 novembre dernier, les responsables de la police ont réussi à étouffer dans l’œuf, deux meetings des opposants. C’est, peut-être, de la même manière que seront gérées les manifestations annoncées par l’UDPS et le Rassemblement autour du 19 décembre 2016, le jour de la fin des échéances constitutionnelles. Le pouvoir met, d’ailleurs, en garde les jeunes que certaines puissances étrangères voudraient manipuler pour des intérêts non avoués, contre toute tentative d’insurrection ou de renversement des institutions. Le châtiment, apprend-on, sera très sévère, cette fois-cette.
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