*La délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU arrive demain, jeudi 10 novembre, à Kinshasa pour exiger, d’après les déclarations faites, depuis New York, par les Ambassadeurs de France, d’Angola et du Sénégal, la date de l’élection présidentielle et un compromis politique beaucoup plus large et plus inclusif. Hier, mardi 8 novembre, les deux Co-modérateurs du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, Vital Kamerhe pour le compte de la composante Opposition et Alexis Thambwe Mwamba représentant la Majorité présidentielle, ont co-animé une conférence de presse pour défendre l’Accord politique conclu entre les deux parties en présence de certaines organisations de la Société civile conduite par Maguy Kiala, le 18 octobre dernier. Le message transmis est simple. La RDC n’a plus besoin d’un nouveau dialogue politique. L’accord politique du 18 octobre a résolu, selon eux, la crise politique. La question qui se pose, actuellement, c’est d’appliquer les dispositions de l’Accord. Des annonces ont été faites en ce sens. Le Gouvernement de Transition sera connu au plus tard, le lundi 14 novembre 2016.

Les deux Co-modérateurs partent de l’idée que le délai de 21 jours, convenu pour l’installation du nouveau Gouvernement, court à partir du 24 octobre, date à laquelle le Président Kabila avait, officiellement, reçu l’Accord de deux mains du Facilitateur Edem Kodjo. Le Comité de Suivi du Dialogue sera mis en place dans les prochains jours. Les deux animateurs de la conférence de presse considèrent que l’initiative de la CENCO ne peut avoir de sens que si elle se classe dans la logique de l’application de l’Accord politique du 18 octobre, que personne ne peut plus remettre en cause. Une vision qui rencontre la recommandation des Chefs d’Etat de la CIRGL, au mini-sommet de Luanda, le 26 octobre dernier. Pour la CIRGL, dont certains Etats membres comme la Tanzanie, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda sont accusés par l’ONU d’organiser le trafic illicite des minerais de la RDC, les partis politiques congolais d’Opposition, n’ayant pas pris part aux discussions de la Cité de l’UA, devraient signer l’Accord qui renvoie les élections en avril 2018. Edouardo Dos Santos, le Président angolais, l’hôte du mini-sommet, estimait que le maintien du Président Kabila aux affaires jusqu’à la prochaine élection présidentielle, avec un Premier Ministre de l’Opposition, permettrait de réduire la contestation du régime. Mais, les USA considèrent que les violences du 19 et 20 septembre, en marge des manifestations de l’Opposition anti-glissement, démontrent la nécessité d’un dialogue inclusif et d’un large compromis politique. Le Ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a cité nommément Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi. La Monusco a affirmé qu’elle soutient totalement la démarche de la CENCO dont on dit à la recherche d’un compromis entre les dialoguistes et le Rassemblement pour faire baisser la tension politique et remettre le processus électoral sur les rails de l’embellie. La médiation de la CENCO est aussi soutenue par Brazzaville qui a dépêché, dans la soirée de mardi 8 novembre, un émissaire auprès d’Etienne Tshisekedi. Y a-t-il des avancées ? On le saura très prochainement.
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