Le milliardaire américain Donald Trump est devenu le 45ème président des Etats-Unis d'Amérique après sa victoire contre Hillary Clinton. En RDC, le pouvoir congolais qui était aux prises avec l'administration américaine défaite exulte.Les américains ont sanctionné l’administration Obama en votant contre la candidate démocrate Hillary Clinton, héritière attitrée de l’oeuvre de Barack Obama. Le Républicain Donald Trump est élu Président des Etats-Unis contre sa rivale Hillary Clinton, pourtant donnée favorite par les sondages. Cette victoire du milliardaire américain sonnerait comme une « libération » pour le régime du président Kabila dont les relations avec l’administration démocrate de Barack Obama s’étaient largement détérioré ce dernier temps.


« À cette heure aux EtatsUnis les sondages montrent qu’ils ont souvent vu faux, qu’ils ont souvent été manipulés. Je l’ai prévenu sur RFI« , s’est empressé de déclaré Kin-Kiey Mulumba, Ministre congolais et cadre du la Majorité Présidentielle au pouvoir, via compte Twitter.

Comme Kin-Kiey Mulumba, d’autres cadres du régime congolais voient d’un bon oeil l’arrivée de Donald Trump à la maison blanche, alors que Barack Obama ou encore l’ancienne Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ont tout fait pour obliger le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir à l’issu de son second et dernier mandat le 19 décembre prochain.

« C’est un soulagement dans le sens où l’attitude américaine, spécialement celle de Barack Obama et de son administration a été plus qu’insultante vis-à-vis de notre pays« , explique un cadre du parti au pouvoir, qui a requis l’anonymat.

L’administration Obama qui a longtemps menacé le pouvoir de Kinshasa est passé en exécution en juin dernier en sanctionnant d’abord le chef de la Police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama. Le général Gabriel Amisi Kumba, actuel commandant de la 1e zone de défense du pays, ainsi que le général John Numbi, ancien inspecteur de la police nationale, ont été également placés sur la liste noire par le département du Trésor américain en septembre dernier. Leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés et il est interdit aux américains de réaliser des transactions avec eux. Le général Amisi, ancien chef d’état-major, est accusé d’avoir commandé des unités de l’armée responsables de la répression des manifestations politiques à Kinshasa. Quant à John Numbi, il est accusé d’avoir menacé des candidats de l’opposition lors des élections des gouverneurs, en mars dernier, pour les contraindre à se retirer de la course au profit des candidats du pouvoir.





Pour le gouvernement congolais, qui s’insurge contre ces mesures, les Etats-unis ont comme objectif d’installer le « schéma » Libyen en RDC.

« Il apparaît clairement qu’en revisitant l’histoire, ce schéma correspond à celui qui a conduit au chaos des pays comme la Libye ou le Sud-Soudan du sud aujourd’hui menacés de disparition après avoir été soi-disant +aidés+ par ceux qui se sont arrogés le rôle de maîtres du monde et pour lesquels sont versés maintenant des larmes de crocodiles« , fait savoir le communiqué signé par Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement.

Le 14 septembre, l’Envoyé Spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs a été « bousculé » par des cadres du parti au pouvoir à l’aéroport international de N’djili, un incident « diplomatique » contre lequel les Etats-Unis avaient adressé des « vives protestations ».

Pour autant, une victoire de Donald Trump n’augure rien d’officiellement bon pour pouvoir congolais. La pression contre le président Joseph Kabila provenait autant du côté de la Maison Blanche que des élus américains tant du Congrès que de la Chambre des Représentants. La semaine dernière, le Congrès américain a adressé une lettre à Barack Obama pour lui demander de prendre de « nouvelles sanctions » contre des autorités congolaises qui, selon lui, bloqueraient le processus démocratique en République démocratique du Congo.

« Nous apprécions les efforts déployés par votre Administration (Barack Obama) pour promouvoir la bonne gouvernance en République démocratique du Congo (RDC) en décrétant des sanctions aux hauts fonctionnaires qui constituent une menace pour la paix. Cependant, nous vous exhortons à étendre la portée des sanctions américaines et à les coordonner avec les partenaires européens afin d’aider à éviter ce que beaucoup d’observateurs, y compris les fonctionnaires de l’Administration, redoutent une nouvelle instabilité à la fin du mandat de Joseph Kabila le 19 décembre de cette année, conformément à la limite prescrite par la Constitution de la RDC.« , déclare cette lettre adressée au président américain Barack Obama.

« Nous ne rêvons pas, mais nous espérons au moins que Donald Trump et son Administration vont respecter la souveraineté de la RDC, et qu’ils vont traiter avec les congolais de manière respectueuse, contrairement à ce qu’ont fait Barack Obama, Joohn Kerry et consorts« , explique ce haut Responsable du PPRD.

Par ailleurs, la politique étrangère de Donald Trump reste un sujet qui baigne dans le plus grand flou, n’ayant quasiment jamais évoqué l’Afrique dans ses interventions, et encore moins le Congo. Il n s’est plutôt illustré par des déclarations à l’emporte-pièce teintées de racisme, des petites phrases qui font désormais sa marque de fabrique. Ainsi déclarait-il en octobre 2015 à Indianapolis que « certains Africains sont des imbéciles paresseux, tout juste bon à manger, faire l’amour et voler ». Et d’ajouter : « La plupart des pays africains devraient être colonisés pendant un siècle. »Politico.cd
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