Sous l’égide de la CENCO, le deuxième round du dialogue reprend, imprévu omis, ce mardi 13 décembre 2016. Les échangent n’ont vraiment jamais été interrompus, faut-il le signaler au passage, malgré la suspension de la plénière le week–end dernier. Car, en effet, des commissions, quatre pour être précis, avaient été créées pour tabler sur les questions qui fâchent. Sur ce, la séance d’aujourd’hui devrait-elle servir à la mise en commun des convergences obtenues et aussi, malheureusement, des persistantes divergences. Toutefois, la reprise risque d’être électrique suite à la tension que génèrent certaines affaires sur la scène politique. Il s’agit, entre autres, des poursuites engagées contre Kyungu wa Kumwanza, le problème du quota du MLC puis celle des sanctions américaines et européennes imposées à neuf ténors de la mouvance.

Durant les tractations, à en croire des sources, le Rassemblement aurait martelé sur le cas Katumbi. Le vendredi 9 décembre 2016, plusieurs membres de cette importante plateforme politique réclamaient déjà, à cor et à cri, le retour du patron du TP Mazembe avant la fin de ces assises pour qu’il puisse y prendre part. Jusque-là, aucune entente, n’aurait été trouvée sur cette question. D’où, une tension persiste-t-elle sur ce dossier. Par ailleurs, hier, lundi 12 décembre, Kyungu wa Kumwanza, le président national de l’Unafec et membre de premier plan tant du Rassemblement que du G7 devait passer devant l’Assemblée Provinciale du Haut Katanga. En cause ? Il lui est reproché d’avoir littéralement dit des propos injurieux à l’endroit du Président Kabila. Ne pouvant être poursuivi suite à son immunité, ses compères de l’Assemblée Provinciale voulaient l’entendre afin de lever ladite immunité, chose qui le livrerait d’office à la justice. Depuis Kinshasa, certains membres du Groupe de 7 partis ont menacé de quitter les discussions directes de la CENCO. L’affaire a, finalement, été renvoyé pour le 27 décembre prochain donc elle reste pendante et continue, de ce fait, à susciter des passions au sein de l’Opposition non signataires de l’Accord. Parlant de cette dernière, il faut épingler au passage la fronde du Mouvement de Libération du Congo et ses alliés qui ont suspendu leur participation à la table de discussion. Leurs demandes ont-elles été entendues ? Les évêques ont-ils convaincu Eve Bazaïba et sa suite de revenir au bon sentiment ? Ces questions demeurent, jusqu’ici sans réponses. Et, parlant des frondes, il faut dire que les assises du centre interdiocésain n’ont pas encore obtenu la bénédiction de Kengo par le fait qu’il exige de participer ou de faire participer un des siens. Toutefois, dans la série de questions qui taraudent les esprits, en haut de la liste, il y a les sanctions prises contre 9 personnalités congolaises rapprochées au pouvoir de Kinshasa. Hier, dans la foulée des réactions, l’un d’entre eux, tout en requérant l’anonymat, a estimé que lesdites sanctions, surtout, européennes, étaient l’œuvre de ‘’la corruption‘’ des opposants non signataires de l’Accord de la Cité de l’UA. Avec certains membres frappés, quel sera l’état d’esprit des délégués de la Majorité Présidentielle aux discussions ? La question ici, de même, perdure sans trouver une réponse. Nonobstant toutes ces interrogations qui présagent bien de chose dès ce matin, une impérative persiste. Les dialogueurs sont tenus de couper la poire en deux afin de trouver un juste milieu avant le 19 décembre pour éviter au Congo-Kinshasa de sombrer dans une crise dont le nom reste à trouver.
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