Les Evêques de la CENCO sont de retour de leur périple auprès du Pape François à Rome. Des millions d’âmes espèrent voir les princes de l’Eglise Catholique dénouer le nœud de l’impasse politique dans lequel se trouve plongé le pays depuis le 19 décembre dernier. Malgré les heurts constatés tant à Kinshasa qu’au Congo profond, la Conférence Episcopale Nationale du Congo maintient son chronogramme. ‘’Le Dialogue politique reprend ce mercredi 21 décembre 2016 ‘’, a assuré Donatien Nshole, un des hauts gradés de cette structure. Si, avec l’adoption du rapport de la commission Décrispation, ces pourparlers avançaient nonobstant les divergences autour des résolutions des commissions ‘’Institution et Elections ‘’, la promulgation d’un Gouvernement et la répression des manifestations les 19 et 20 décembre met en péril ces assises. Ainsi, pour nombre d’analystes politiques, si reprise il y a, les choses y seront bien différentes.

Depuis le vendredi 16 décembre 2016, une lueur d’espoir a commencé à rayonner au centre interdiocésain. Où, depuis près de deux semaines, les délégués des participants au dialogue de la Cité de l’Union Africaine échangeaient-ils avec des non-participants. Cette avancée résultait d’une tournée entamée dès jeudi soir par les Evêques qui ont eu à parler des points qui bloquaient à Tshisekedi puis au Président Kabila, les deux têtes d’affiche des parties prenantes auxdites discussions. Même si quelques blocages ont été notés le samedi 17, la validation des mesures devant permettre une décrispation politique en libérant des opposants ou annihilant les poursuites contre eux dont Moïse Katumbi, l’espoir restait de mise quant à une signature prochaine d’un Accord. Ce, à telle enseigne que d’aucuns soutenaient même que la matrice d’un compromis politique existait dans les couloirs du centre interdiocésain. Et qu’ainsi, il fallait simplement que les dialogueurs puissent lui donner corps au cours de la plénière.

Une reprise incertaine

Jean-Marc Kabund-A-Kabund, sur les ondes d’une consœur, a confié que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ne comptait pas revenir à la table des négociations si l’un des ses membres, en la personne de Franck Diongo, arrêté le lundi dernier, n’est pas libéré. Rien n’indique que le MLC et ses alliés réunis au sein du Front pour le Respect de la Constitution devraient leur emboiter le pas, mais tout est possible. Libéré ou pas, tout indique que les discussions seront plus corsées cette fois-ci. La reprise est aussi incertaine parce que les délégués du dialogue de la Cité de l’Union Africaine qui sont nommés au Gouvernement pourraient être aux abonnés absents car, d’après des bruits de couloir, il est possible que Badibanga et son équipe puissent être investis à l’Assemblée Nationale ce mercredi 21 décembre.

La CENCO confiant

Le Gouvernement Badibanga a été nommé avant la fin du Dialogue. Ça ne complique pas votre tâche ? Plusieurs observateurs pensent que la nomination du gouvernement rend inutile la poursuite du Dialogue ? Voilà, une série de questions posée à Donatien Nshole par un journaliste. «L’idéal aurait été de tout faire une fois. On comprend qu’il y avait des urgences, mais cela n’exclut pas qu’en cas d’accord politique trouvé qu’ils puissent revoir les choses en fonction du compromis qui pourra être trouvé. Le problème n’est pas le gouvernement. Si c’était le cas, le problème serait résolu depuis longtemps. Il faut voir la situation dans son ensemble. Notre vœu est de voir les politiciens arriver à un accord politique qui pourrait amener à reconsidérer la composition du Gouvernement», a-t-il répondu.
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