L’heure est à la réouverture des discussions directes au Centre Interdiocésain, s’il faut s’en tenir au chronogramme communiqué par la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Entretemps, du samedi 24, jour de la suspension des travaux, à ce jeudi 30 décembre, de l’eau et pas un peu a coulé sous le pont. Et, par ailleurs, beaucoup de choses qui crispent la situation politique ont eu lieu au Congo-Kinshasa. Notamment, la levée des immunités de Kyungu wa Kumwanza à Lubumbashi et la poursuite des charges contre Franck Diongo à Kinshasa. Ces derniers éléments vont, certainement, augmenter les fameux 5 pourcents des sujets qui bloquent comme l’avait fait état la CENCO le week-end passé. D’où, y a-t-il la préoccupation de savoir si un Accord politique pourrait bien être conclu demain, vendredi 31 décembre après plusieurs jours d’échanges.

La République va-t-elle entamer la nouvelle année sans compromis réel au sein de la scène politique sur la gestion du pays au-delà de la fin du mandat constitutionnel du Président Kabila, le 19 décembre 2016 ? La question taraude les esprits. Les espoirs restent fixés sur les pourparlers que mènent les princes de l’Eglise Catholique aux installations du Centre Interdiocésain, cadre situé à Gombe, à quelques pas de la Banque Centrale du Congo –BCC-. Hier, les évêques sont revenus de leur périple du Congo profond où chacun a-t-il eu à célébrer la Noël dans son diocèse. Une faible reprise des discussions a été constatée même si l’ambiance aura finalement été mi-figue mi-raisin. Des indiscrétions, une présentation du projet final d’un compromis politique devait être effectuée à une commission restreinte et aux Evêques aux alentours de 15 heures, heure de Kinshasa. Toutefois, rien n’a été fait, apprend-on. Certains membres du Comité de rédaction qui avait été mis sur pied le samedi 24 décembre dernier, dans la matinée, ont brillé par leur va-et-vient. La petite rencontre prévue mercredi devait essayer d’élaguer les persistantes divergences qui constituent, dans l’esprit de la CENCO, seulement cinq pourcent de l’Accord. Pourtant, jusqu’à la tombée de la nuit, ces désaccords persistent. Surtout, ceux liés à la constitution du Gouvernement de transition mieux, du départ de Samy Badibanga qui, selon le vœu du Rassemblement doit, absolument, être remplacé par un de ses émissaires. Le sujet diviserait toujours avec autant si pas plus de ferveur. Delly Sessanga et Adolphe Lumanu, d’après des fins limiers ont été chargés de tabler sur cette épineuse question en face-à-face. Ont-ils tranché au nom de tous ? Rien n’a filtré à ce propos. Aux yeux de plusieurs membres du Rassemblement dont Félix Tshisekedi, la levée des immunités de Gabriel Kyungu et le procès en cours contre le député Franck Diongo peuvent plomber les discussions directes autour de la CENCO. “Il nous sera impossible de signer un accord dans un contexte pareil. Comment peut on vouloir évoluer, d’une part, et faire des coups bas, d’autre part ‘’, a confié le Chef de fil de la délégation du Rassemblement au dialogue de la CENCO. Eve Bazaïba, la meneuse du Front pour le Respect de la Constitution n’a pas encore pipé mot. “Si les discussions échouent, ce sera au peuple de décider sur l’identité de la personne qui devra diriger le pays pendant la transition”, poursuit, pour sa part, Félix Tshisekedi. Outre les problématiques du Gouvernement central et de la Primature, la restructuration de la CENI, le partage de la gestion du pays en province, la fixation des dates exactes pour le vote du nouveau président, la mise en application des mesures de décrispation et Cie, bloquent la signature d’un Accord Vendredi. Ce compromis sera-t-il, enfin, signé ? Une partie de la réponse dépendra de la manière que devrait finir la plénière de ce jeudi.
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