La ville province de Kinshasa dispose pour 2017 d’un budget, une fois encore, de moins de 500 millions de dollars. Une fois encore, ce budget repose à près de 80% sur une rétrocession…incertaine. Alors que la capitale aura dépassé le cap des 10 millions d’habitants et accuse un gap criant en termes de logements, d’infrastructures sanitaires…des routes.
L’Hôtel de ville a dit disposer d’un ambitieux plan de réaménagement de la capitale mais nécessitant au bas mot 300 millions de dollars l’an sur dix ans.
Selon MasterCard, géant mondial des solutions de paiement, Kinshasa occupe la 15ème place dans le hit des villes africaines – dont le peloton de tête est dominé par Maputo, Casablanca, Lagos et Abidjan – où la croissance inclusive fait du chemin. Lubumbashi est 23ème. Les deux villes de la RDC peuvent améliorer leurs scores à condition qu’elles s’améliorent notamment du point de vue de la décentralisation, la réduction de la pauvreté, l’intégration des migrants ruraux, la promotion de la santé, l’éducation, la formation et l’emploi en faveur des personnes déplacées.
Par contre la capitale de la RDC ne figure même pas dans le classement «Cities of Opportunity » tablant sur 20 villes africaines et réalisé par le cabinet international de consulting, PWC, Price Waterhouse Coopers. Kinshasa est plutôt avant-dernière parmi les plus grandes 20 villes africaines ayant une certaine attractivité. A quoi tient donc cette contradiction entre MasterCard et Price Waterhouse Coopers ? L’indice d’évaluation de MasterCard african Cities growth index/ACGI dispose pourtant d’un critérium quasi-similaire à celui PWC. Cet indice se fonde, en effet, entre autres, sur le nombre d’habitants, la croissance économique, le Produit intérieur brut, PIB/habitant, la participation des investissements directs étrangers dans le PIB, l’accès à l’électricité et à l’eau, la bancarisation des citoyens, la croissance des dépenses des ménages. Mais aussi la gouvernance, la lutte contre la corruption. La spécificité de PWC est que son analyse est subdivisée sur deux classements, l’un plutôt généraliste repose essentiellement le potentiel présent des villes africaines, l’autre se concentre sur les opportunités à moyen et long termes desdites villes. Pour ce faire, PriceWaterhouse Coopers se base sur quatre grands indicateurs à savoir l’économie, les infrastructures, le capital humain et naturellement la démographie. Chacun de ces indicateurs compte près de 30 variables. Ainsi pour PWC, les 5 premières villes africaines de son classement sont Le Caire, Tunis, Johannesburg, Casablanca et Alger. Kampala est dixième et Kigali treizième. Il est aussi vrai qu’au regard des critères établis ci-haut, Kinshasa se trouve plutôt mal loti : une économie en lambeaux, une pression fiscale sans cesse au galop, une récurrente crise des logements, une voirie défoncée surplombée des montagnes d’immondices…Pas de quoi faciliter une inclusion financière. Qui, en pratique, désigne l’offre de services financiers de base pour des consommateurs généralement exclus du système financier et bancaire traditionnel. Il est important de savoir qu’environ 2,5 milliards d’adultes à Kinshasa n’ont actuellement pas accès à un compte bancaire, au crédit, à une assurance, à un produit d’épargne, de transfert ou d’autre moyen de paiement. De ce fait l’inclusion financière représente un enjeu économique et social majeur pour le développement mondial.
POLD LEVI
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