Du lundi 19 au mardi 20 décembre 2016, les habitants de la Capitale congolaise sont restés chez-eux, à la maison. Pour quelles raisons? Les uns se fondent sur la peur des représailles. Les autres par ailleurs, expriment leur refus de respecter les ordres des politiciens, qu’ils estiment être égoïstes. 48 heures ont suffi, pour le démontrer. Le mercredi, 21 décembre 2016, dans l’avant-midi, les activités ont repris à pas de tortue dans la ville-province de Kinshasa. Les grandes artères sont restées exemptées des embouteillages, les commerçants informels moins visibles, la présence des agents de l’ordre toujours au rendez-vous. Elèves, certains étudiants, certains agents de l’Etat sont restés hier à la maison.

Malgré les appels des autorités congolaises invitant le peuple à vaquer librement à ses activités, le 19 décembre, et un important dispositif sécuritaire, mis en place, les kinois ont préféré rester, chez-eux, à la maison. C’est ce mercredi que la vie a tenté de reprendre au centre-ville de Kinshasa. Dans certaines communes et institutions publiques, le mouvement est resté calme, réduit au silence du cimetière. Lors d’une tournée d’observation à Zando et dans certaines institutions publiques, il a été constaté une timidité caractérisant presque tous les domaines. Sur le plan de la circulation routière, les bus ont été aperçus ci et là. Ici, soit le transport est revu à la hausse, soit, il n’y a rien. Dans ce cas, vive la ligne onze. Certains chauffeurs témoignent avoir réalisé de bonnes affaires. Ils ont doublé, quadruplé, le coût de transport. Par exemple, Victoire-Magasin, le transport coutait 1000FC, contrairement, à 600FC comme d’habitude. Par contre, certains conducteurs n’ont pas travaillé. Ils ont évoqué le manque de carburant et surtout que les stations services sont restées fermées. Ceux qui sont sortis, se précipitent pour arrêter leur travail avant. Les mamans malewistes de Magasin-Kintambo n’ont pas foulé les lieux de leur travail. A Zando, il y a eu engouement. La majorité de magasins des extra patries sont restés fermés. Les quelques-uns ouverts, sont protégés par les agents de l’ordre. Sur le plan sécuritaire, aucun dispositif n’a été réduit. Il y a même augmentation des éléments, à la mi-journée. Les policiers, interrogés, ont dit que : la sécurité reste permanente. La journée, elle est plus approfondie. La nuit, surtout dans la soirée, nous tous nous allons chercher de quoi se nourrir. Mais la nuit, nous reprenons sans difficulté. Sur le plan de l’enseignement, les étudiants, les élèves n’ont pas fait le déplacement. Comme raisons avancées : certains élèves ont dit qu’ils ont déjà fini avec les interrogations générales. Ils ne pourront revenir dans leurs institutions que le 24 décembre, pour une éventuelle proclamation fixée à ladite date. Les parents, quant à eux, se référant aux tristes événements du 19 au 20 septembre de l’année en cours, ont préféré garder leurs enfants à la maison, afin que le pire n’arrive. Quant aux étudiants, ils ont dit : ce qui se passe dans le pays, nous concerne directement. Nous sommes tristes d’avoir les acteurs politiques qui ne visent que leurs intérêts. Les deux jours pour nous, soit lundi et mardi, ne suffisent pas. Nous devons continuer, jusqu’au où les évêques vont mettre fin à leurs discussions, pour voir ce qui sera décidé. Nous démontrons donc à la Majorité et l’Opposition, qu’elles sont toutes les oiseaux de mêmes plumages. En plus, rappeler que le peuple reste souverain. Nous les interpellons en leur disant le peuple sur qui ils comptent, ne doit pas faire l’objet d’instrumentalisation, a lâché un étudiant de l’institut supérieur de commerce, ISC Gombe.
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