Les États-Unis haussent sérieusement le ton contre Kinshasa. De la Maison Blanche en passant par le Congrès, les pressions se succèdent les unes après les autres sur les autorités politico-administratives de la RDC, revêtant parfois la forme d’un ultimatum. Objectif, faire plier le président Kabila et le pousser à renoncer à un 3è mandat. Les Congressistes américains ont attendu les derniers jours de son mandat pour à nouveau le mettre en demeure, lui exigeant de respecter la Constitution de la République démocratique du Congo. Alors que les négociations directes se tiennent présentement entre les signataires et non-signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, les élus américains ont encore poussé trop loin le bouchon selon certains observateurs. Dans leur correspondance datée du 14 décembre adressée au président Kabila, Ils lui demandent clairement d’organiser un dialogue inclusif avec les forces politiques les plus représentatives du pays ». Mais aussi, ils insistent pour que les élections se tiennent en 2017. Pour plus de transparence dans la conduite du processus électoral et d’apaisement, les élus americains exhortent le chef de l’État congolais à former un gouvernement d’union nationale avant le 19 décembre 2016. Trop tranchants les parlementaires US qui n’ont pas mâché les mots. Ils ont rappelé la nécessité d’adopter urgemment des mesures de décrispation politique. A défaut, ils menacent de brandir de nouvelles sanctions au cas où il y aurait de nouveaux actes de violence contre les manifestants pacifiques ou la violation des libertés individuelles. Autre élément important à noter dans leur courrier, les élus americains tiennent à l’alternance, à la passation pacifique du pouvoir après des élections démocratiques, transparentes et apaisées. Et dire que cette situation qualifiée par les pseudo-nationalistes-lumumbistes «d’ingérence honteuse» dans les affaires intérieures d’un pays est de leur propre faute avec la violation délibérée de la Constitution. Ils se font battre par les occidentaux avec leur propre fouet, et ce dans l’indifférence totale d’une population paupérisée alors qu’une élite politique kleptocrate la toise.

Alphonse Muderhwa



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