Après un premier passage du 11 au 13 décembre 2016 à Kinshasa, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est encore penché, lundi dernier, sur la crise en RDC, Parla bouche du représentant permanent de la Grande-Bretagne à New York, le Conseil s’est totalement allié à la démarche de la Cenco. Ce dernier a invité particulièrement le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à « faire le bon choix » pour éviter de plonger le pays dans un chaos indescriptible.



Contrairement à l’opinion générale ment que c’est la France qui se faisait le défenseur de la République démocratique du Congo au Conseil de sécurité des Nations unies, d’autres pays lui ont emboité le pas. C’est le cas de la Grande Bretagne qui, à côté des Etats-Unis et de l‘Union européenne, pousse les Nations unies à maintenir la pression sur le pouvoir de Kinshasa, à moins de deux semaines de la fin constitutionnelle, le 19 décembre 2016, du mandat de l’actuel chef de l’Etat.



« L’HORLOGE TOURNE… »

«L’horloge tourne pour la République démocratique du Congo et le monde regarde ». C’est en ces termes que l’ambassadeur de la Grande-Bretagne a tiré la sonnette d’alarme su la tragédie qui risque de s’abattre sur la RDC si la Communauté internationale continue à fermer les yeux.

Cité par le site d’informations politico.cd, suivant une traduction de son allocution publiée sur le site officiel du ministère britannique des Affaires étrangères, l’ambassadeur Matthew Rycroft a prévenu le Conseil de sécurité. « Il ne reste que deux semaines avant la fin du second mandat du Président Kabila. Deux semaines pour pré venir encore plus de violence, encore plus de décès; encore plus de conflits, dans un pays qui a déjà trop souffert », a-t-il déclaré.

Dans tous les cas, Londres pense que Seul le chef de l’Etat, Joseph Kabila, détient la clé pour une sortie de crise de la RDC. « Faites un bon choix)», lui a alors lancé le diplomate britannique, comme pour l’inviter à choisir entre e chaos après le 19 décembre et la consolidation de la démocratie dans les termes consacrés par la Constitution du 18 février 2006. « Nous avons l’occasion d’adresser un message sans équivoque au Président Kabila Faites le bon choix. Respectez la Constitution, respectez le peuple de la RDC, respectez votre limite de deux mandats. Engagez-vous à ne pas vous représenter. A tenir des élections dès que possible », a renchéri le diplomate britannique.

L’ambassadeur de la Grande-Bretagne auprès des Nations unies croit en la capacité du Conseil de sécurité d’éviter que la RDC ne replonge dans une spirale de violence. « En vérité, il n’y a pas d’autre option. Nous savons tous ce qui viendrait ensuite s’il (le président Kabila) prend la mauvaise décision. Nous l’avons vu dans les rues ensanglantées de Kinshasa en septembre. Nous ne pouvons pas permettre une répétition de cette barbarie dans quinze jours », a rappelé Matthew Rycroft.



Le temps presse, se dit-on à Londres. Et « le gouvernement (Ndlr : de Kinshasa), soutient la Grande-Bretagne, doit donc parvenir à un accord politique consensuel, qui soit conforme à la Constitution, avant cette date », c’est-à-dire le 19 décembre 2016. Dans la capitale britannique, l’on est convaincu que le blocage viendrait de la Majorité au pouvoir. « Il est maintenant temps pour Kabila et son gouvernement d’entreprendre des mesures de confiance pour que les efforts de médiation aient des chances de succès», a indiqué le diplomate britannique, se référant sans doute à la médiation qu’entreprend à ce moment la Cenco.



LA VOIE À SUIVRE

Londres va jusqu’à tracer la voie à suivre aussi bien pour la Majorité au pouvoir que pour l’aile dure de l’Opposition, particulièrement le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. « Cela signifie qu’il faut abandonner les fausses accusations contre les membres de l’opposition, libérer les prisonniers politiques et lever l’interdiction des médias. Et cela signifie que toutes les parties rejettent la violence et s’engagent dans un dialogue pacifique», préconise la Grande-Bretagne. Par la même occasion, Londres exhorte « toutes les parties à continuer à engager un dialogue pour parvenir à’ un compromis pacifique avant le 19 décembre ».

Quoiqu’il en soit, Londres se concentre plus sur le chef de l’Etat, Jos ph Kabila, qu’il considère – à juste titre d’ailleurs- comme le dernier verrou pour une transition apaisée après le 19 décembre 2016. La Grande-Bretagne entend donc voir le Conseil de sécurité pousser le chef de l’Etat à s’inscrire véritablement dans un schéma de paix. « Si le président Kabila ne tient pas compte de ce conseil, il faut être clair qu’il y aura des conséquences», a dit le diplomate britannique devant le Conseil de sécurité. Londres prévient en même temps : «Il ne sera pas aux affaires comme d’habitude si rien n’a changé dans deux semaines ».



Le nouvel appel de Londres arrive au moment où, à Kinshasa, une lueur d’espoir semble se profiler dans les consultations menées par la CENCO – le chef de l’Etat ayant presque tourné le dos à sa famille politique, la MP qui ne jurait que par l’échec de la mission des évêques. En renouvelant son soutien à la démarche de la CENCO, Joseph Kabila ouvre la voie à la conclusion d’un accord global qui satisfasse tout le monde.



Déjà, l’on apprend que les deux parties mettent la dernière main sur le format des négociations directes MP – Rassemblement. Pour l’instant à New-York, siège des Nations unies, le Conseil de sécurité est pleinement engagé pour prévenir une crise de grande ampleur en RDC. « Nous avons l’occasion d’arrêter un conflit avant qu’il ne commence », a tenu à préciser Matthew, Rycroft.

Par LE POTENTIEL


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