*Il n’est, donc, pas question d’un nouveau dialogue, ni d’une remise en cause totale de l’Accord Politique, tel qu’il a été conclu, le 18 octobre 2016, à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa. Au Centre Interdiocésain, à la Gombe, où la CENCO met aux prises les acteurs politiques sur ce qu’elle appelle ‘’divergences’’, il se glisse lentement mais sûrement, un pernicieux jeu de mots que Kajepa Molobi, l’analyste pro-Majorité, tient, ici, à recadrer. Pour lui, en effet, les discussions directes ouvertes, le 8 décembre sous la bannière de la CENCO s’inscrit dans la droite ligne des pourparlers dont le but visé, consisterait notamment, à introduire des éventuelles améliorations à l’Accord Politique, pour intégrer tous ceux qui n’y avaient pas adhéré. Ceci témoigne, soutient-il, dans une nouvelle tribune libre, reprise ci-dessous, de la volonté du Président Kabila, engagé dans une croisade inexorable pour la paix en RD. Congo, à ne pas faire fi de tous les appels à l’inclusivité. Et, dans ce contexte, les Evêques catholiques n’auraient pas eu une autre mission que celle de convaincre les politiciens-là, tous ceux qui sont restés en marge du compromis du 18 octobre, de revenir aux bons sentiments et de cesser de prêcher sous la chapelle du chaos et de la violence.

Pourparlers de la Cenco

Pour éviter toute confusion

L’opinion publique congolaise a été, à la fin de la semaine passée, mise au-devant de ce que l’on pourrait qualifier de confusion politique, par l’usage détourné d’un concept.

La manipulation a consisté à faire passer pour un nouveau dialogue, des simples pourparlers visant à introduire d’éventuelles améliorations à un texte déjà adopté.

Le fait

En recevant et acceptant les conclusions du dialogue national inclusif tenu à la cité de l’UA, le Chef de l’Etat avait préconisé que la mise en œuvre de l’Accord signé le 18 octobre soit empreinte de souplesse et que, suivant son article 24, celui-ci demeure ouvert à la signature de ceux de nos compatriotes qui n’y avaient pas encore adhéré.

Pour montrer sa bonne volonté et surtout, sa détermination à engager l’ensemble de la classe politique congolaise à sa démarche de paix et de cohésion nationale, le Président de la République avait, lui-même, confié à la CENCO la charge d’aller convaincre les politiciens restés en dehors du compromis du 18 octobre de rejoindre celui-ci.

Après le constat d’échec, refusant d’abandonner sa croisade pour la paix et répondant, cette fois-ci, à une demande expresse des Evêques, le Chef de l’Etat les a exhortés à persévérer sur cette voie.

La MP ne saurait donc entrer dans un autre dialogue avec l’opposition extrémiste qui, dans sa ruse, vise à contourner la Constitution par l’installation d’un «Régime spécial». L’effort consenti aujourd’hui, par cette énième ouverture, consiste à donner à nos compatriotes l’occasion de réexaminer le document du 18 octobre et non pas de recommencer un autre dialogue. Toute autre interprétation relèverait de la manipulation politique.

Il faut ainsi réagir à la campagne de presse organisée par l’opposition extrémiste visant à faire croire à l’ouverture d’un autre dialogue qui mettrait face-à-face les partisans des conclusions de la Cité de l’Union Africaine et ceux de Genval.

La signature de l’Accord du 18 octobre n’a pas donné naissance à un nouveau groupe politique en RDC. Ce compromis est tout simplement une feuille de route indiquant ce que nous devons faire ensemble pour ne pas embraser notre pays et préparer les élections dans de bonnes conditions ; ceci endéans 18 mois. Dans l’entre-temps, la Majorité reste la Majorité et l’Opposition garde son statut avec toutes ses prérogatives.

La manipulation en cours va plus loin, l’opposition radicale est dans un double jeu extrêmement dangereux pour la paix de notre pays.

L’appel à l’apaisement lancé par le Président de la CENCO n’a eu aucun effet sur les Responsables du Rassemblement. Bien au contraire, des réunions sont organisées ici et là, à Kinshasa et ailleurs, pour s’attaquer aux édifices publics, dès le 19 décembre.

Le Rassemblement réclame la retransmission en direct à la télévision des échanges qui auront lieu sur la conduite de la CENCO, alors que la question du mode de diffusion avait déjà été réglée pendant les préparatifs du dialogue inclusif proprement dit.

La question de la dénomination de ce qui se passe au Centre Interdiocésain n’est pas seulement théorique. Pour pouvoir communiquer objectivement et s’assurer que le récepteur reçoit le message tel que conçu par l’émetteur, il est nécessaire que les mots utilisés soient précis et surtout qu’ils ne soient pas détournés de leur sens. Cette précaution a pour but d’éviter que par un détournement des mots, on en arrive à des conclusions politiques éloignées de la pensée de l’émetteur.

Nous alertons le peuple congolais sur le fait que certains politiciens, avec l’appui de l’Occident, voudraient imposer leur volonté, en balayant du revers de la main le courant pacificateur né le 18 octobre 2016 à la Cité de l’Union Africaine.

Le peuple doit rester vigilant.
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