A partir du moment où la gent féminine congolaise trouve son compte dans un rôle de second rang, sa représentativité au sein des institutions reste proportionnelle à ses ambitions.

Voici exactement onze jours calendaires, depuis que le Premier ministre rd congolais, Samy Badibanga, a dévoilé la mouture de son gouvernement. L’équipe comprend 44 ministres et 23 vice-ministres. Tant mieux si c’est le prix à payer pour l’union nationale ! Depuis, des messages de félicitations pullulent. Des groupuscules tribalo-ethniques fortuites, continuent à investir la télévision nationale pour adresser des messages de félicitations au Chef de l’Etat et au Premier ministre pour avoir nommé l’un des leurs. Le fameux "Nous, ressortissants de …. " ou "Nous, membres de … ". Pourvu que ces congratulations soient désintéressées et sincères !
Cependant, en même temps que pleuvent ces messages de félicitations, certains observateurs s’amusent à scanner le Gouvernement du Premier ministre Samy Badibanga. Au bout de leur exercice, ils réalisent que les femmes n’y sont pas suffisamment représentées. Toute comptabilité faite, l’équipe ne compte que huit femmes dont trois vice-ministres. A savoir Solange Ngoma Akupendae (Economie), Maguy Ruakabuba (Santé) et Nathalie Bul-Ansong (Commerce extérieur). Depuis, ça se chuchote dans la rue de Kinshasa. "La parité homme -femme n’a pas été respectée ", disent certains. "Les hommes se sont tapé la part du lion", déclarent d’autres sur fond de dénonciation.

LA PARITE NE SE DECRETE PAS
La parité homme-femme est consacrée dans la Constitution du 18 février 2006, en vigueur en RD Congo. Foi en l’article 14 qui dispose en son alinéa 4 : "La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales". Considérant le nombre de femmes dans l’actuel gouvernement, on ne serait pas très loin de quelque 13 % en termes de proportions. D’où la question : "à qui donc la faute ? "
Que le constituant eut pensé à une représentation équitable de la femme au sein des institutions du pays, celle-ci ne doit pas, cependant, être perçue comme une faveur. Loin s’en faut ! La parité ne doit pas se décréter. Bien au contraire. Elle doit plutôt se mériter. Alors voyons. Combien de femmes en RD Congo se trouvent actuellement à la tête de partis politiques ? Plus simplement, on dirait combien de femmes congolaises ont créé leurs propres formations politiques ? De mémoire d’homme, on n’en connait aucune. Pour si peu que notre faculté de rétention faillisse. Quand bien même qu’elle commencerait petit à petit à inféoder les milieux politiques, la femme congolaise, à quelques exceptions près, accepte cependant de jouer un rôle de second rang. Il suffit de parcourir les statuts de nos partis politiques pour s’en rendre compte.
Alors, si la sociologie politique de notre pays, sa praxis même, veut que les chefs des partis soient consultés en primeur pendant de grands enjeux, on verrait mal ce chef d’un parti qui renoncerait à l’offre au profit d’une femme, fusse-t-elle cadre du parti. Ceci serait une exception qui confirmerait la règle. Au-delà du principe, la parité homme -femme ne veut nullement dire que le critère de compétence doit être sacrifié sur l’autel des considérations subjectives. Si tel est le cas, alors autant le dire clairement. Sinon, il appartient à la femme de se faire valoir. Prouver à son partenaire homme qu’Ils ont des compétences égales et peuvent accomplir la même tâche et donner les mêmes résultats.
Loin et même très loin de nous, l’intention de sous-estimer les capacités de la femme. L’exception ne manquant pas en toute règle générale. Evidemment, il existe des femmes qui excellent dans la plupart des secteurs de la vie. D’autres donnent parfois de bons rendements plus que leurs collègues hommes. Cependant, comparée au grand ensemble, la proportion de femmes qui excellent parait bien négligeable. Tout compte fait, il appartient à la femme de s’assumer. A elle donc, de prouver ses capacités et se libérer de l’esprit "soixante-huitard" qui la condamne à se considérer éternellement comme un sexe faible.
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