Le nombre d’enfants en rupture scolaire augmente au fur et à mesure que le conflit intercommunautaire touche les territoires jadis épargnés. OCHA indique dans son briefing hebdomadaire que plus de 35. 000 enfants (de 6 à 12 ans) ont vu leur scolarité perturbée entre juillet et novembre suite à la détérioration des conditions sécuritaires dans les territoires de Nyunzu, Kabalo, Manono et Kalemie.

D’après OCHA, la plupart de ces enfants sont dans des sites de déplacements et ne savent pas se rendre à l’école, à cause de la vulnérabilité de leurs parents. « Seulement 4.000 d’entre ces enfants accueillis en territoires de Kalemie et Kabalo sont pris en charge en urgence par le programme Réponse rapide aux mouvements de population (RRMP) », précise OCHA.
A en croire la source, les experts en éducation craignent que le taux de fréquentation scolaire, qui est à 44% dans la province, ne baisse davantage si des actions urgentes ne sont pas posées pour la réinsertion scolaire des autres enfants et l’organisation des cours de rattrapage dans les sites de déplacement.
Dans les deux cas de figure, les acteurs humanitaires ont besoin d’un appui financier pour les activités d’éducation d’urgence en faveur des enfants déplacés, poursuit ce bureau des Nations unies.

FIEVRE JAUNE CONFIRMEE DANS LA ZS DE KIAMBI
Toujours dans la province de Tanganyika, l’OMS a confirmé l’existence de la fièvre jaune dans la zone de santé de Kiambi, à travers le laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) qui en a fait écho depuis le 18 novembre.
Cette pathologie, qui se transmet par piqure de moustique vient s’ajouter à la liste des maladies épidémiques (choléra, paludisme, rougeole) qui affectent la population du Tanganyika et dont la prise en charge demande une forte mobilisation des fonds, fait remarquer OCHA.
Les experts en santé pensent que l’intensification des mouvements de population observés actuellement dans cette zone de santé sous haute surveillance expose les habitants des zones de santé voisines (Ankoro, Manono, Nyunzu,…), note OCHA
Des besoins d’une campagne de vaccination contre la fièvre jaune se font sentir dans toutes les 11 zones de santé du Tanganyika, indique OCHA, qui évoque que dans l’aire de santé de Lwizi située dans la zone de santé de Nyunzu, 200 cas de malnutrition aigüe sévère et près de 600 cas de malnutrition aigüe modérée ont été enregistrés. Au moins ¾ de malades sont des enfants déplacés dont l’âge varie entre 6 et 59 mois, mentionne le bureau onusien.
OCHA fait savoir que l’aire de santé de Lwizi compte plus de 12.000 personnes déplacées internes en plus de ses 18 000 habitants. Ces personnes déplacées internes ont fui les affrontements de septembre et octobre entre les Twa et les Luba dans les territoires de Nyunzu et Kabalo.
Selon les humanitaires, l’ONG Première urgence internationale appuie le centre de santé de Lwizi dans la prise en charge des malnutris sévères. La lutte contre la malnutrition modérée est, pour sa part, appuyée par l’ONG AVSI financée par le Programme alimentaire mondial (PAM). Pendant ce temps, les efforts doivent être fournis pour assister les déplacés internes et les familles d’accueil les plus vulnérables dont les capacités de résilience semblent avoir atteint les limites, note Ocha.
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