L’affaire a fait grand bruit à l’hémicycle du Palais du Peuple. Si bien que la presse s’en est servie, pour alimenter davantage la polémique. De quoi s’agit-il ? A croire Jean-Pierre Lihau, ci-devant Directeur de Cabinet du Président du Bureau de l’Assemblée nationale, le Gouvernement de la République avait ordonné le paiement des émoluments des Honorables Députés et Sénateurs pour la session extraordinaire en cours. Seulement, fortement préoccupé par la question des flux monétaires sur les marchés financiers internes, ce même Gouvernement a décidé d’effectuer un paiement échelonné en deux tranches pour la Chambre haute et en trois pour la Chambre basse. Pour des raisons de transparence, rapporte-t-on, une lettre du Ministre des Finances avait été lue devant la Représentation nationale.

Députés en colère ?

Devant cette odeur d’argent, certaines langues affirment que les Députés seraient très fâchés contre le Bureau de l’Assemblée nationale. Motif ? Ils accuseraient le Président et le Questeur de leur Chambre d’amputer leurs indemnités de la session extraordinaire en cours et d’appliquer un taux inférieur à celui de la Banque Centrale. Et qu’ils s’apprêteraient d’ester en justice contre le Président Minaku et le Questeur. Des insinuations que Lihau Jean-Pierre qualifie de non sens. Dans la mesure où, argumente-t-il, les Députés ne sont pas dépourvus d’armes réglementaires pour que, par exemple, par voie de motions, les membres du Bureau soient mis hors d’état de nuire avant même d’être poursuivis en justice.

Du taux appliqué

S’agissant du taux du dollar appliqué pour le versement de ces émoluments de la présente session extraordinaire, Lihau Jean-Pierre précise que le taux budgétaire applicable à ce jour est de 93.000 CDF/le dollar américain. C’est vérifiable, dit-il, auprès des services compétents de l’Etat. S’il n’en était pas ainsi, le personnel administratif de la Chambre basse du parlement, plus sensible aux questions de rémunération et à qui l’on applique le même taux qu’aux Honorables Députés, auraient exprimé son mécontentement par des manifestations, comme c’est de tradition dans la Fonction publique congolaise, liberté d’expression oblige.

En ce qui concerne le taux de 1250 CDF/le dollar évoqué par certains pourfendeurs du Président de la Chambre basse et le Questeur, il a bel et bien été envisagé par l’Exécutif National, confirme-t-il. Toutefois, c’était dans l’hypothèse d’un paiement forfaitaire déjà expérimenté dans le passé, mais qui n’a pas été retenu, cette fois-ci.

De ce qui précède, souligne le Dircab de l’Honorable Minaku, le Bureau de l’Assemblée nationale n’a jamais amputé quoi que ce soit des émoluments des Honorables Députés nationaux ni hier, ni aujourd’hui.

Quid du huis clos ?

Connu dans les us et coutumes du Parlement depuis des lustres, toutes les questions liées aux droits et avantages dus aux parlementaires sont toujours traités à huis clos. Ici, il n’est nullement question de faire montre d’opacité ou de manque de transparence dans la gestion de la chose publique, rappelle M. Lihau. Car, pour des raisons évidentes de pudeur politique, les informations relatives aux questions financières de cette nature-là, sont placées sous le régime d’informations confidentielles, étrangères à la fonction législative.

Des membres du Gouvernement attendus au Palais du Peuple

Etant donné qu’en matière d’argent, il arrive que l’information ne circule pas correctement, y compris parmi les Députés, il y a lieu de signaler que des membres du Gouvernement Badibanga concernés par cette question sont attendus au Palais du Peuple avant la clôture de la présente session extraordinaire, pour des explications appropriées notamment, sur des questions d’ordre budgétaire.
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