​Déjà un jour d’écoulé depuis le voyage des évêques pour la Suisse. Mais, malheureusement, les six composantes aux discussions directes paraissent ne point brûler d’ardeur à tabler sur les désaccords sans les hommes en soutane. La Majorité Présidentielle et le Rassemblement sont épinglés comme les parties dont dépend grandement le dénouement du blocage de la signature des arrangements particuliers. Qui, il sied de le dire, se cristallise autour de trois points essentiels. A savoir : les discordes sur le mode de désignation du futur locataire de la Primature, l’affectation des ministères du Gouvernement de transition et, enfin, la problématique de la continuité ou non de la médiation de la CENCO. Les mésententes sur ces derniers points ont empêché la signature des arrangements particuliers le samedi 28 janvier passé. Aujourd’hui, la crainte est de voir ces divergences atomiser définitivement le dialogue inclusif alors que ce forum cristallise les espoirs de tout un peuple sur la sortie de crise en RDC. D’où, avec ferveur, les politiques sont-ils appelés à se surpasser en trouvant des compromis en l’absence des princes de l’Eglise Catholique. Ils devraient se mettre vite à l’œuvre car, malheureusement, le temps n’a pas assez de temps pour les attendre. Et, alors qu’ils sont pris dans une spirale quasi infinie des discussions tant fructueuses qu’infructueuses, le pays agonise. Les six jours restants devraient être capitalisés pour le bien supérieur de toute la République. Un lundi aux oreillers «C’est la classe politique qui peine à se mettre d’accord. La CENCO accompagne. Mais comme vous avez pu vous en rendre compte, l’essentiel est fait. Il ne reste plus que 3 points. Et nous avons cette espérance que ces 3 points seront liquidés pendant le temps que nous faisons ce voyage en Europe. Nous revenons après une semaine», a déclaré, avant leur départ, Fridolin Ambongo, le Vice-président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Nonobstant cet appel solennel des évêques, les politiques semblent jusqu’ici ne pas brûler d’ardeur pour se mettre ensemble afin de discuter desdits points. Remarquez ! Qui devrait prendre l’initiative ? Hier, questionné par des chevaliers de la plume, un ténor du Rassemblement a confié que ‘’pour le moment l’heure était à la vulgarisation du dialogue à la base‘’. Les trois impasses Trois pommes de discordes s’érigent en véritable mur d’airain contre la fin heureuse des discussions directes. La première oppose diablement la Majorité et l’Opposition. Il s’agit du modus operandi devant permettre la désignation du Premier Ministre du Gouvernement de transition. Pendant que la famille politique du Président Kabila exige 3 à 5 noms au Rassemblement comme prétendants à ce poste. Ce, pour garder l’aspect du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat, la plateforme chère au tandem Tshisekedi-Katumbi ne compte pas céder à cette exigence qui est pris, jusqu’ici, pour une manœuvre dilatoire de la MP. La deuxième divergence met dos-à-dos toutes les composantes -exception faite du Front- car elle concerne le dispatching des ministères aux formations selon le quota déterminé. Les noms de la quarantaine de ministères de l’Exécutif à venir sont tranchés. Mais, dans l’effectivité de leurs répartitions, le diable du partage des postes vient hanter les dialogueurs. Quid de ce mardi ? Qu’ils le veuillent ou pas, les composantes doivent absolument travailler pour trouver une entente devant résoudre l’impasse politico-électorale dans laquelle est plongé le Congo-Kinshasa depuis le 19 décembre 2016. Hier, la journée semble avoir été consacrée, outre à d’éventuelles restitutions, aux concertations inter-composantes. Où, du moins pour certains, quelques tensions sont perceptibles sur les positions à adopter. Bien d’observateurs espèrent que ce mardi 31 janvier, les dialogueurs lèveront l’option de revenir sur la table des discussions. Le temps file, déjà un mois est perdu dans la course à l'organisation des élections. Après la sortie troublante des Léopards de la CAN GABON 2017, les acteurs politiques doivent savoir qu'ils sont dans le viseur de l'opinion qui revient sur la scène de la Res Publica : la politique, le dialogue en l'occurence pour le moment.
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