Contre toute attente, il n’y a pas eu fumée blanche samedi au centre interdiocésain. Grosse illusion pour ceux qui ont parié sur la signature ce week-end des arrangements particuliers sur la mise en œuvre de l’ accord de la Cenco. Après une nuit blanche passée vendredi au centre catholique, les délégués qui n’ ont eu que quelques heures de repos avaient encore pris rendez-vous dans la soirée avec l’ épiscopat. Après une plénière particulièrement mouvementée, les négociateurs sont répartis de nouveau sans avoir paraphé le document, sans doute au grand désarroi des évêques qui avaient pourtant menacé de tout arrêter ce samedi, avec ou sans compromis.

Après deux reports, nous voici au troisième, comme qui dirait, jamais deux sans trois. Samedi, majorité et rassemblement n’ ont pas bougé d’ une semelle sur leurs positions. Chaque camp est resté sur ses lignes sans faire la moindre concession. En clair, les divergences sont profondes entre les deux composantes, désormais divisées sur tout. Parmi les points qui fâchent, on peut répertorier la sempiternelle incompréhension sur le mode de désignation du premier ministre. Ici, la MP est intransigeante, le rassemblement à qui revient le poste doit présenter au chef de l’ Etat, trois candidats ou rien. De son côté, le rassop ne jure que sur un seul candidat. . Dans l’entendement de la MP, proposer une seule candidature serait comme imposer au chef de l’ Etat celui qui sera son très proche et principal collaborateur.

Une autre pierre d’achoppement aura été celle liée aux ministères de souveraineté. Encore un blocage. Affaires étrangères, défense, intérieur et justice, des postes régaliens qui à en croire la MP, ne sont pas compris dans la répartition décidée jeudi. Le rassemblement qui lorgne dessus ne veut pas en entendre parler et exige un partage équitable, voilà qui alourdit la machine.

Les discussions sur ces deux points ont été tellement âpres que les délégués ont eu moins de temps pour plancher sur la nomenclature des postes, le chronogramme à suivre mais aussi et surtout, la prochaine mission des évêques aussitôt la médiation terminée. Déjà dans la journée, la majorité cautionnait l’ avenir post médiation de la Cenco par un renouvellement de son mandat par le chef de l’ Etat. Mais d’après une source crédible, la MP veut que l’ aventure des prêtres s’ achève dès qu’ un compromis est trouvé. Les ecclésiastes qui ont menacé les politiques semblent n’ avoir pas levé l’ encre. Invitée en suisse, l’ équipe de Marcel Utembi quitte Kinshasa ce dimanche pour y retourner, pas avant une semaine. Dans l’ entretemps, les négociations doivent continuer entre parties prenantes.

Jean Pierre Kayembe
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