Les discussions reprennent aujourd’hui au Centre Interdiocésain. Hier, la séance a été reportée. Officiellement, à en croire les évêques catholiques, les parties prenantes n’ont pas épuisé les divergences. Le dispatching des responsabilités au sein du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Gouvernement ainsi que le contour de désignation du Premier Ministre demeurent des pommes de discordes. Tout laisse croire que la date limite fixée par les évêques ne va pas être respectée. D’où, une fois de plus, ces assises sont sujettes à un report. A qui la responsabilité du blocage ? La réponse dépend, car c’est selon. Néanmoins, toutes les analyses du monde faites pour y répondre, Dieu seul sait combien il y en a à faire, une évidence perdure : les politiciens ont l’obligation de trouver une solution. C’est là, à vrai dire, leurs responsabilités face tant au passé, au présent qu’à l’avenir.

Finira ou finira pas ? La question semble enfantine mais elle illustre la préoccupation de bien d’esprits en RDC et au-delà de ses frontières physiques au sujet des négociations directes du Centre Interdiocésain. Si la quête d’un Accord relève des acquis, à présent, celle de l’harmonisation des vues sur les propositions des arrangements particuliers parait un nouveau défi. Entre-temps, l’application du compromis politique conclu piétine. Normalement, sa mise en œuvre aurait dû commencer. Mais, il appert sans l’ombre d’un doute que le fignolage de la seconde phase du dialogue ‘’inclusif ‘’ se trouve déterminante pour le début de la mise en œuvre.

L’appel des Evêques

Les princes de l’Eglise catholique n’ont de cesse de lancer un appel de cœur aux politiques. « Les parties prenantes nous ont dit qu’ils n’ont pas encore fini de discuter, et nous on a pas à dicter aux politiques. Nous reportons donc la plénière pour demain samedi à 13 heures, et nous leur demandons de tenir compte de la misère de la population, avec l’instabilité de notre économie», a déclaré hier, vendredi 20 janvier 2016, Donatien N’shole, porte-parole de la CENCO, se confiant à des fins limiers.

Lokondo se lâche

Cadre de la Majorité Présidentielle connu pour sa liberté d’esprit, le député Thomas Lokondo s’est particulièrement illustré hier. Il lit dans le blocage des discussions de la CENCO, des manœuvres artificielles de certains caciques du régime. Henri Thomas Lokondo découvre un blocage artificiel. ‘’Cet Accord tel qu’on le lit est clair. Il dit que le Premier Ministre vient du Rassemblement et ne dit pas que le Rassemblement doit proposer un panel des candidats au chef de l’État… Si échec il y a dans ces pourparlers, tout le monde et la population pourra constater qu’il vient de la majorité, parce qu’il y a des gens qui compliquent les choses pour assouvir leurs désirs, alors que lui-même le Chef de l’État n’en est en rien… L’opinion peut se souvenir que le président Kabila en 2006 a travaillé avec quatre vice-présidents dont deux venaient de la rébellion armée. ‘’ Voilà, les propos tenus par Lokondo sur les ondes de la Radio Okapi. Au-delà d’être un accusateur, il a appelé les parties prenantes à ‘’ne pas compliquer des choses simples‘’ afin de parvenir, dans le plus bref délai, à une entente solide.

Reprise des discussions

C’est aujourd’hui à 13 heures, heure locale, que les travaux sont sensés reprendre au Centre Interdiocésain. Les deux commissions devraient finaliser leurs rapports et les présenter à la plénière pour un débat général. Y aura-t-il entente ? Il faut attendre pour le savoir.
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