*Ces trois membres du gouvernement Badibanga sont restés attachés à leurs positions initiales, en dépit de la démarche des Evêques, organisée hier, à l’Hôtel du Gouvernement, à la Gombe. Ils demeurent, toutefois, ouverts et sensibles à l’appel des Evêques. L’Abbé Nshole, circonscrivant le cadre, a rappelé que les Evêques, dans le souci de rechercher l’inclusivité, ont décidé de se déplacer, pour venir les voir. ‘’On comprend que ce sont des responsables. Ils ont une base qui les a mandatés et qu’ils doivent, peut-être, consulter’’, a-t-il ajouté. Comme quoi, rien n’est ficelé d’avance. Tout peut changer, à tout moment.

C’est aujourd’hui qu’en principe, les travaux des discussions directes axées notamment, sur l’arrangement particulier, seront clôturés. Normalement, il était question, pour la Majorité et le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, de dégager, au cours de ce nouveau round de pourparlers, après la première phase, un consensus autour du chronogramme de la transition, de la taille du gouvernement, du Profil du Premier Ministre et de son mode désignation ainsi que de la composition du Conseil National de Suivi de l’Accord, tel qu’il a été conclu, le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, à Kinshasa, sous les auspices des Evêques.

Depuis ce jeudi 12 janvier, les deux parties ont réussi à aplanir leurs divergences sur la taille du gouvernement. Les deux camps ont, enfin, conclu qu’il y aura 37 Ministres et 9 Vice-ministres. C’est un format réduit. Logiquement, c’est le résultat de plusieurs tractations menées entre la Majorité qui proposait 60 membres alors que le Rassemblement, lui, parlait de 45 membres, au total, pour le prochain gouvernement d’union nationale. Il reste encore quelques détails sur la nomenclature des ministères et la clé de répartition. Au sujet du Premier Ministre, plus précisément de son profil et de son mode de désignation, des avancées ont, par ailleurs, été enregistrées. Car, celui-ci sera proposé par le Rassemblement. Mais, sa désignation divise encore, jusqu’ici, la Majorité et le Rassemblement sur le mode. Si pour la Majorité, l’on doit tenir compte du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat, en proposant, par exemple, une liste d’environ huit candidats, il n’en est pas le cas, du côté du Rassemblement. Ici, l’on considère qu’il s’agit-là, d’une affaire liée au ‘’choix’’ du Rassemblement et non d’une autre personne, fut-elle, le Président de la République qui, d’ailleurs, est l’Autorité Morale de la Majorité. Quant au profil du Premier Ministre, l’on s’en tient, désormais, au critérium défini dans la Constitution en vigueur RD. Congo, depuis le 18 février 2006.

Hier, dans la soirée, les discussions se poursuivaient sur l’attribution des postes et la problématique de la composition du Conseil National de Suivi de l’Accord dont la tête avait déjà été attribuée, comme tout le monde le sait, à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, en tant que Président du Comité des sages du Rassemblement.

Ce dernier, dans l’exercice de ses fonctions, devrait être assisté de trois Vice-présidents. Là-dessus, les divergences apparues, avec la bourde du Front pour le Respect de la Constitution qui, tout en ayant pas signé l’Accord du 31 décembre 2016, participe, néanmoins, aux discussions sur l’Arrangement Particulier, démontrent combien la mission des Evêques demeure délicate. Des propositions ne manquent pas, pourtant. En l’absence du Front pour le Respect de la Constitution, si jamais Eve Bazaïba campait sur ses positions refractaires, les trois Vice-présidences seraient attribuées de la manière suivante : un poste à la Majorité, un poste à l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 et un poste à la Société civile. Chose que le Rassemblement n’entend nullement de la même oreille.
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