Alors que les discussions autour de la CENCO sur l'application de l'accord du 31 décembre dernier s'enlisent, des experts de l'Atlantic Council et ceux d'Enough Project ont demandé des sanctions supplémentaires de la part du gouvernement américain contre le pouvoir congolais.

Atlantic Council et Enough Project, deux organisations internationales qui militent respectivement pour la promotion des droits de l’homme et pour la fin des conflits génocidaires dans le monde, ont organisé cet après-midi une session de discussions sur l’accord trouvé le 31 décembre dernier en République démocratique du Congo entre la Majorité au Pouvoir et l’Opposition.

Tout en félicitant cet accord, les quatre invités de cette discussion ont majoritairement souhaité à ce que Washington accentue la pression sur le gouvernement congolais, accusé de bloqué l’application de l’accord. Pour le Professeur Pierre Englebert, spécialiste de l’Afrique Centrale à Atlantic Counclil: « le diable est dans les détails » concernant cet accord de la CENCO où « beaucoup de détails doivent encore être négociés« .

« L’incertitude et la confusion ne vont pas disparaître d’un seul coup. Il y a peu de confiance entre le gouvernement et l’opposition et même au sein de l’opposition », explique le professeur Englebert, qui a passé plus de 30 ans à étudier la politique et le développement en Afrique.

Pour Sasha Lezhnev, d’Engough Project, les sanctions américaines imposées l’année dernière à des officiels congolais, ainsi que celle de l’Union Européenne ont « aidé » à aboutir à cet accord. Mais, suggere-t-il, il faudra que Washington et Bruxelles ne baissent pas leur pression sur Kinshasa.

« Sans un effet de levier et une pression sérieuse, le gouvernement de Kabila ne sera pas enclin à mettre en œuvre l’accord. Des sanctions ciblées de niveau plus élevé doivent être mises en place si le gouvernement ne respecte pas les engagements », stipule Sasha Lezhnev, un des dirigeants de l’organisation Enough Project

Même son de cloche Peter Pham, Directeur en charge de l’Afrique centrale chez Atlantic Council, qui propose même des interdictions de voyager contre des proches du président Kabila.

Cette discussion est principale organisée par Enought Project qui a diffusé en décembre dernier une vidéo très agressive contre le président Joseph Kabila, affirmant que la RDC est dirigée comme « un Etat criminel ». Quant à l’organisation Atlantic Council, elle a organisé plusieurs événements sur la situation des droits de l’homme en RDC, invitant à deux reprises l’opposant congolais Moïse Katumbi, qui y a fortement critiqué le pouvoir congolais.
politico.cd

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