*Jusqu’au plus tard samedi 21 janvier 2017, si les négociateurs engagés dans les discussions ne trouvent pas un consensus sur l’ensemble des matières liées à l’arrangement particulier, les Evêques catholiques qui, comme tout le monde le sait, ont tout abandonné, y compris les tâches pastorales dans leurs diocèses respectifs, mettront la clé sous le paillasson. Ils en auront ainsi fini avec les bons offices, si la situation demeure en l’état actuel de la ritournelle et de la politique consistant à tourner autour d’un point sans pour autant avancer dans la mise en œuvre de l’Accord, tel que conclu, le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, à la Gombe. Cette menace, à elle seule, est une véritable alerte rouge. Elle mérite, si besoin en est encore, d’être prise au sérieux. De Kabila à Tshisekedi, en passant par leurs légats commis à la TABLE de pourparlers politiques, sans oublier, évidemment, tous ceux qui en sont exclus, l’appel des Evêques reste le même : ‘’évitez la rupture’’. Bien, par contre, s’il faut paraphraser le Pape François, tous et, alors tous, sont appelés à construire des ponts en lieu et place des murs. Des élections pacifiques aux résultats acceptés de tous, ne sauraient être organisées en RD. Congo que si et seulement si, les acteurs politiques, toutes tendances confondues, revenaient au bon sentiment et à l’amour de la patrie.

Les discussions ont repris hier, comme prévu, au Centre Interdiocésain. Les Evêques, pris presque en sandwich, entre les deux principaux camps protagonistes, à savoir, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement et, la Majorité élargie à l’Opposition et à la Société civile signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, ont, de manière claire, tracé une barre infranchissable. Désormais, d’ici samedi 21 janvier 2017, si rien n’est conclu dans le sens de dégager un vrai consensus autour de toutes les questions qui fâchent, les Evêques qui ont longtemps œuvré pour la paix et la sérénité des esprits, risquent d’abdiquer leurs missions de bons offices. Heureusement qu’on en est pas là. Hier, mercredi, en effet, les négociateurs ont pu auditionner le rapport de la commission liée à la problématique du Conseil National de Suivi de l’Accord. Quelques avancées ont notamment, été engrangées. Lambert Mende, le Porte-parole du Gouvernement, qui refuse d’ailleurs de parler d’un blocage des discussions directes, affirme qu’un consensus a été dégagé au niveau de la gestion du Conseil National de Suivi de l’Accord. Il cite, à titre d’exemple, le poste de Questeur dont l’option a été levée pour qu’il soit attribué à la Société Civile. Quant aux autres postes dont celui du Président, il n’y a plus à refaire des discussions, si ce n’est de récupérer ce qui a été dit dans l’Accord du 31 décembre 2016. C’est toujours Tshisekedi wa Mulumba, à la tête. Tandis que pour les autres postes, des harmonisations sont encore en cours. Mende espère ainsi qu’au terme de ces tractations, des solutions seront trouvées. Vendredi 20 janvier, les débats reprendront sur le mode de désignation du futur Premier Ministre ainsi que sur la clé de répartition des postes ministériels. Déjà, la taille du gouvernement avait été fixée à 46 membres dont 37 Ministres et 9 Vice-Ministres. Au niveau de la décrispation politique, l’un des dossiers IMPORTANTS évoqués dans l’Accord du 31 décembre, les choses évoluent en dents de scie. Georges Kapiamba, cité par Top Congo-Fm, a, plus d’une fois, démontré que la commission ad hoc de magistrats dans laquelle, lui-même, fait partie, ne l’associe pas aux travaux. Activiste patenté et traits tirés sur les visages, il estime que seule, la pression de plus en plus accrue, pourrait placer tous les acteurs dans l’obligation d’appliquer l’Accord. Il dénonce, par ailleurs, un début de dilettantisme dont l’effet pervers serait contre-productif sur les attentes cristallisées autour de l’application intégrale des résolutions consignées dans l’Accord dit de la Saint Sylvestre. Il en appelle, à sa manière, à la vigilance tous azimuts. A l’Opposé, les pionniers de l’Udps, dans une intervention musclée, mardi 17 janvier, pensent le contraire. Ils estiment que cet Accord est tout, sauf un traité de paix. Ils alignent des arguments jusqu’à proposer que si Tshisekedi était logique avec lui-même, maintenant que lui et celui qui sera le Premier Ministre, doivent être investis au Parlement qu’il avait rabroué, en 2011, il laisserait Badibanga travailler, à la Primature. Et, pourtant, du côté de l’Udps, devenue la principale plaque-tournante du Rassemblement, depuis qu’il a été donné d’apprendre que Félix Tshisekedi, s’il est désigné, serait prêt à monter en puissance, comme locataire à l’Hôtel du Gouvernement, les préparatifs vont bon train. Ya Tshitshi se régénère chaque jour. Alors que le fils Tshisekedi, sentant venir le gourdin de commandement, rajuste la garde-robe et revoie les éléments de langage pour se mettre au diapason, le jour j. Et, dans un tel contexte, imaginez quelle peut être leur réaction, si un beau jour, on leur disait que l’Accord ne sera plus appliqué, pour un problème des postes réservés à un tel ou un tel autre ! Peut-on exclure, dans ce cas-là, de revenir aux exploits hideux de janvier 2015, de septembre 2016 ou, tout au moins, du 19 décembre 2016 ?
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