Après plusieurs jours d’absence au pays, le Député National Germain Kambinga a, aussitôt regagné la RDC, recadré le numéro Un de la Fédération des Entreprises du Congo, Albert Yuma. Il s’agit d’un démenti avec chiffres à l’appui. L’ancien Ministre de l’Industrie, au cours d’un déjeuner de presse, tenu hier, lundi 30 janvier à l’Hôtel Memling, a présenté la vérité des faits à ce sujet, et a profité de l’occasion pour rappeler que la critique est saine en démocratie, mais la nature des propos en concerne de la FEC semble inappropriée et inacceptable. A en croire ses propos, dire que la RDC a eu un bilan économique négatif ces cinq dernières années, c’est un travestissement évident de la réalité. Les avancées tant sur le plan macroéconomique que sur le plan des secteurs de production ont eu une incidence réelle sur les conditions de vie de la population. «Un niveau faible d’inflation et un taux de change stable permettent de préserver le pouvoir d’achat des revenus et de faire des bonnes conjectures. Les différentes entreprises et institutions financières qui ont ouvert leurs portes en RDC ont bel et bien engagé des congolais et leur octroient régulièrement des salaires. Il y a eu des avancées sociales même si d’importantes marges de progression existent encore», a-t-il expliqué. Fort de ce constat, le Député National, en sa qualité du défenseur de l’action gouvernemental sous Matata, a fait une mise au point économique. Ce, avec chiffres à l’appui. A en croire ses propos, durant les cinq dernières années, l’économie congolaise a affiché des performances économiques remarquables, n’en déplaise à ceux qui font le choix de nier l’évidence. Les chiffres sont têtus et s’imposent à tous. De 2012 à 2015, souligne-t-il, l’économie congolaise a réalisé une croissance moyenne de plus ou moins 7,6% tout en maintenant son taux d’inflation à moins de 3% et en préservant la stabilité du taux de change. Au Ministre honoraire de poursuivre que selon certains experts du FMI, la RDC a mis en évidence un modèle de fonctionnement économique particulier en ce qu’elle a réalisé une forte croissance sur fond d’une faible inflation. Germain Kambinga reste, par ailleurs, convaincu que l’ajustement budgétaire opéré par le gouvernement aurait dû conduire à des effets d’éviction important, mais il n’en a pas été ainsi. Le Député National regrette le fait que certaines personnes ne voient pas la croissance que l’économie congolaise a réalisé ces cinq dernières années alors que le volume des investissements privés a augmenté dans le pays et le nombre d’entreprises créées a augmenté dans différentes branches d’activités. Il note également que de 2013 à fin 2014, il a été créé 4200 entreprises dans le pays. Dans ce secteur, principal levier de la croissance congolaise, déclare-t-il, de nouveaux investisseurs se sont installés dans le pays. Il en est de même, a-t-il poursuivi, dans les télécoms, dans l’industrie alimentaire et dans les services, particulièrement dans le commerce de gros et de détails. Pour appuyer son argumentaire, Germain Kambinga met en exergue les statistiques officielles du pays, provenant de l’INS et de la Banque Centrale du Congo qui indiquent clairement que les parts et contributions des industries minières, de l’agriculture, des télécoms et du commerce dans la croissance ont augmenté de manière soutenue. L’élu de la Lukunga est monté sur ses quatre chevaux pour rappeler que le secteur financier congolais a connu un progrès important ces cinq dernières années. Car, soutient-il, le nombre d’institutions financières a augmenté dans le pays, le portefeuille de plusieurs banques s’est diversifié, la monétique s’est rapidement développée. Entre 2011 et 2013, rappelle Kambinga, le secteur bancaire a connu une croissance rapide attestée par l’accroissement du taux d’inclusion financière de 2,2% à 6% et du total bilantaire de 30%, ce qui le situe à 3,6 milliards USD. En plus des innovations financières introduites, les banques ont allégé les conditions d’ouverture des comptes étant donné la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Des réformes importantes Dans son adresse à la presse, le Député National est sûr des avancées significatives enregistrées grâce aux différentes réformes dans le secteur public. Sans aller par le dos de la cuillère, Germain Kambinga, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a fait savoir que les réformes importantes ont été réalisées dans le but d’assainir l’environnement général du pays et améliorer la gouvernance. «La réforme de l’administration publique ainsi que la bancarisation de la paie des salaires ont permis de mieux maîtriser les effectifs de la fonction publique et de payer régulièrement les rémunérations mensuelles tout en les majorant progressivement. Durant les cinq dernières années, le gouvernement a régulièrement payé les salaires. Dans la mémoire collective, on ne se souvient plus de la ‘’Place Golgotha’’ où les fonctionnaires se réunissaient presque chaque jour pour se plaindre du non-paiement de leurs salaires ainsi que des détournements. Un programme de rajeunissement de la fonction publique a été également lancé pour aider les jeunes à trouver du travail dans l’administration publique», a-t-il vanté les mérites du Gouvernement Matata. En ce qui concerne la réforme des finances publiques et ses différentes ramifications, notamment les réformes des différentes régies financières, Germain Kambinga note qu’elles ont permis d’accroître le taux de mobilisation des recettes publiques. Le pacte de dédoublement des recettes publiques que d’aucuns avaient qualifié d’utopique, a-t-il souligné, a donné lieu à des bons résultats. Revenant sur la crise économique qui se traduit par un ralentissement de la croissance, le Ministre honoraire de l’industrie note qu’il y a une montée de l’inflation, un glissement du taux de change en RDC qui trouve sa source dans la morosité du contexte économique mondiale et dans la fragilité des structures économiques du pays. «Pour une économie aussi extravertie que celle de la RDC, un resserrement continu de la demande extérieure et une baisse des cours des matières premières suppose une réduction de l’espace fiscal national, des recettes d’exportations et des réserves internationales», a-t-il dit. Et de poursuivre que la crise actuelle est mondiale car, les prévisions de croissance sont en baisse pour la quasi-totalité des continents. Concluant son allocution, Germain Kambinga s’est exprimé en ces termes : «Lorsque le Chef de l’Etat, seul détenteur de la légitime populaire suprême et seul redevable à ce niveau devant le peuple congolais, félicite le Premier Ministre MATATA nommément devant les deux chambres réunies en congrès, il me semble que cela soit un point final à tout débat. Ainsi donc trêve d’inventaire nous devons passer à l’invention de l’après», a-t-il conclu.
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