Le temps d’observation a pris fin. Les élus UDPS se rendent compte que leur collègue devenu
premier ministre ne respecte rien. Aucun deal conclu avec eux jusque-là, en dehors d’un chapelet de bonnes intentions. Au lieu d’agir comme les autres, il passe son temps à observer les évènements politiques. Le PM n’a aucune perspective. Pourtant, il s’appuie sur le même groupe pour faire passer, en avant-plan, ses propres intérêts politiques, d’après un député de l’opposition. « Son jeu a été compris. Une bombe se prépare contre lui. Peu d’élus de son groupe politique à l’assemblé nationale, le soutiennent encore », déclare sous le sceau de l’anonymat cet élu de l’opposition. Sinon, c’est un soutien de bout de lèvres, selon lui. A vrai dire, ils ne le portent plus, insiste-t-il car lui même membre de ce tumultueux groupe parlementaire. Les élus engagés dans cette démarche parlent d’une véritable carrence de leadership. Les autres se demandent si le PM sortant comprend les enjeux. Là où les animaux politiques se battent, lui n’a aucun représentant. Ambatobe avait été chassé des négociations de la CENCO. A sa place, il a préféré laisser un vide. Il n’a ni oeil, ni oreille au centre interdiocedain. Drôle façon de faire la politique, si n’est pas un apprentissage. Donc, les intérêts du groupe ne sont pas sauvegardés. Lors du prochain partage, le groupe parlementaire ne verra rien. « Ce qui compte pour samy Badibanga, ce sont ses propres intérêts. Qu’il soit reconduit lui, ou à défaut ses hommes », a dénoncé l’élu UDPS de l’espace grand Kasaï qui s’est confié à 7SUR7.CD. Pour contrer son schéma, les élus UDPS se préparent à le désavouer et à faire allégeance au nouveau chef du gouvernement désigné par le leader maximo. Même si Étienne Tshisekedi les avait renié publiquement, ils comptent le faire. Pour eux, ça sera rendre la médaille au vieux qui les avait fait élire. « Les linges sales se lavent en famille ». Ils refusent de servir de béquille à Badibanga. Ils veulent, surtout, lui ôter tout prétexte d’un prétendu poids politique qu’il revendique à longueur des journées. Il se bombe le torse devant les diplomates, les évêques, les caciques du pouvoir devenus aujourd’hui ses vrais amis et même tout récemment au président Sassou qu’il traîne derrière lui plus de 40 députés. « Ce qui est faux », d’après notre source. « D’ailleurs, ça ne passera plus », tranche un radical élu UDPS. Il assure que le petit noyau du groupe qui le soutient encore, sera submergé par la grande vague qui va déferler bientôt. Dans des réunions, les membres du groupe UDPS et Alliés s’interrogent sur ce qu’est devenu Badibanga. Le pouvoir change les hommes. « Le taiseux », explique l’un d’eux, s’est ouvert un nouveau cercle d’amis. L’important pour lui maintenant, ce sont les affaires. Terrain qu’il affectionne tant, enchaîne-t-il, avant de se demander où sont les intérêts de la République? Emietté depuis qu’il était à sa tête, le groupe UDPS et Alliés semble échapper au contrôle de Badibanga. Déjà qu’il avait du mal le diriger. Rien n’augure quelque chose de bon pour lui. »Si pas le désaveu, c’est de l’amener carrément et rapidement à la porte de sortie », a prévenu un de ses anciens amis.
Zabulon Kafubu
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