Le M23 est bel est bien impliqué dans la disparition de l'équipage d'un des deux hélicoptères des FARDC la semaine dernière, affirme l'armée.

Deux hélicoptères de combat de l’armée congolaise se sont écrasés vendredi dans la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), faisant trois blessés au sein de l’équipage d’un des appareils, alors que les quatre occupants du second sont portés disparus, a rapporté samedi la radio onusienne Okapi, citant des sources militaires.
Dans une conférence de presse cet après-midi, le général Léon Mushale, Commandant de la troisième Zone de défense des FARDC a révélé que l’équipage du second hélicoptère a été « capturé » par Sultani Makenga et ses hommes du M23, peu après l’écrasement de leur hélicoptère, démentant dans la foulée l’hypothèse selon laquelle les appareils auraient été abattus.
« Les deux hélicoptères étaient en patrouille, ils n’ont aucunement  été touchés par balle, il s’agit d’un accident. Seulement, [Sultani] Makenga et ses hommes ont détruit l’appareil une fois au sol et ont capturé un des équipages« , a-t-il fait savoir.
Des sources concordantes, l’armée a mené une nouvelle opération sur les zones des crashes et sur la position du M23 dimanche. Un affrontement a éclaté, quatre rebelles ont été tués et un a été capturé. De l’autre côté de la frontière, les forces rwandaises voient débarquer une trentaine d’hommes « sans armes » affirmant appartenir au M23 et fuir des combats.
Par ailleurs, le général Mushale affirme que Sultani Makenga serait en fuite en ce moment même, laissant « derrière lui des nombreux morts ». De plus, le général des FARDC laisse entendre ce énième retour du Mouvement du 23 Mars viendrait « des pays voisins ».
Dans une interview accordée hier à Politico.cd, Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement congolais a demandé « aux pays voisins » de ne pas servir de « base arrière » pour l’agression de la RDC. « Le seul soutien que nous demandons à nos voisins c’est de pas permettre que leur territoire soit utilisé par des éléments qui déstabilisent la RDC, que leurs pays ne soient pas une base arrière pour l’agression de notre pays« , a-dit Lambert Mende
Le dimanche 15 janvier, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku a accusé l’Ouganda de permettre selon lui au mouvement rebelle de se réorganiser sur le sol congolais. Dans un message publié à travers son compte Twitter, le Gouverneur a annoncé « une attaque généralisée » imminente de l’ancienne rébellion du M23 sur la RDC, une information confirmée par Lambert Mende, le Porte-parole du gouvernement congolais.
« À partir de l’Ouganda, les ex-M23 sont en direction de la RDC avec armes et munitions pour attaques généralisées« , annonce Julien Paluku. Selon lui, il s’agit de l’ex-Chef militaire Sultani Kakenga qui serait à la tête de ce nouveau mouvement du M3, dénonçant la « complaisance » du gouvernement ougandais.
Le ministre ougandais des Affaires étrangères Oryem Okelo a, dans une déclaration ce lundi 16 janvier, démenti une quelconque incursion des combattants M23 dans la localité d’Ishasha au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement de l’Ouganda est finalement revenue sur sa déclaration dans un communiqué publié jeudi 19 janvier.  Le cabinet du président Yoweri Museveni a affirmé que 101 éléments de cette rébellion cantonnés dans un camp en Ouganda ont pu s’échapper, avant d’être appréhendés et ramenés.
La toute dernière rébellion tutsi soutenues par le Rwanda et l’Ouganda dans l’est de la RDC depuis la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), le M23 a été défait en novembre 2013 après 18 mois de guerre au Nord-Kivu. Le mouvement a confirmé en décembre 2013 son renoncement à la rébellion lors de la signature des déclarations de Nairobi par lesquelles le gouvernement de Kinshasa et le M23 ont formellement enterré la hache de guerre.
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