Les Pionniers de l’Udps, rassemblés autour de Corneille Mulumba, Porte-parole des combattants de première heure de la fille aîné de l’opposition, ont fait corps à l’estrade de recueillement pour pleurer le vaillant combattant de la démocratie, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé à Bruxelles le 1er février 2017. Une cérémonie de recueillement sans apparat particulier, en présence de ceux qui ont accompagné le Père de la démocratie pendant des années dans sa lutte pour la paix et pour un pays de droit. C’était avec une synchronie presque parfaite marquée par un mélange de l’émotion et solennité.
En effet, un hommage solennel à Etienne Tshisekedi a eu lieu le 15 février 2017 à Africana Palace, dans la méditation. Les Pionniers ont, aussi, de manière particulière, rendu Hommage à Fréderic Kibassa Maliba, le Premier président de l’UDPS. Ces deux hommes ont marqué l’histoire de ce parti. Une exposition photo a été organisée pour rappeler l’histoire de l’Udps. Les Pionniers, à travers la présentation de ces deux illustres disparus visent la réunification de leur Parti.
Les Pionniers ont commémoré également le 35ème anniversaire de l’UDPS. Le 15 février 1982 est le jour où fut créé l’UDPS. Malheureusement, le mois de février a vu aussi venir le décès de leur leader charismatique. Bougies allumées, recueillement, consternation tout un symbole pour immortaliser la personne de Tshisekedi. Alors, une question fondamentale a été posée. Comment l’UDPS doit-elle donc pleurer ce vaillant combattant ? Ils ont réalisé que la bonne manière de pleurer le Sphinx de Limete est d’immortaliser sa mémoire, en prenant résolument la décision ferme et solennelle devant sa dépouille mortelle, avant de l’accompagner dans sa dernière demeure et de lui dire sincèrement : ‘’Cher grand compagnon de lutte : que ton âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres te soit douce et légère. Sache que tu n’as pas combattu seul, certains t’avaient déjà précédé, nous pensons plus particulièrement à tes collègues fondateurs : Ngalula, Makanda, Kibasa, Birindwa, Mbwankiem’’, etc.
Confiant à leur grandeur d’âmes et au dépassement de soi, les Pionniers de l’UDPS sont convaincus qu’en se serrant les coudes dans l’unité, avec un engagement et courage, ils sont capables de promettre à l’illustre disparu de porter haut le flambeau de sa lutte pour la liberté et pour la démocratie et de prendre, non seulement, ce jour là, la relève conformément à sa déclaration-testament de 1988, il y a 30 ans, lors de son retour de sa relégation de DUNGU, mais aussi, de poursuivre et d’intensifier la lutte démocratique jusqu’à la victoire finale étant donné qu’il les a laissés en pleine lutte pour la démocratie. Aussi de promettre à l’unité de tous ceux qui se réclament de l’UDPS en vue de la réorganisation du Parti. Les Pionniers promettent à Tshisekedi d’asseoir la démocratie au sein du Parti et de l’étendre au pays entier tel qu’il avait toujours prôné, comme socle de progrès social pour son peuple qui suivait toujours son mot d’ordre : ‘’Le peuple d’abord’’. ‘’A te rassurer de notre indéfectible et de notre fidélité pour ta noble lutte combien patriotique, ainsi cette lutte que tu avais menée, n’aura pas été vaine. Repose vraiment en paix, car tu auras laissé après toi, les continuateurs de ton œuvre, déterminés et engagés’’, voilà comment les Pionniers entendent pleurer leur compagnon.
Les Pionniers alertent que les démons de la division et de l’éclatement de l’UDPS et ceux qui se servaient de Tshisekedi comme parapluie et fonds de commerce son prêts à passer à l’action : ‘’Faisons donc très attention, le moment est grave, la parti est en danger qu’on ne verse pas après les larmes de crocodile’’, disent les Pionniers.
Pour eux, Tshisekedi est mort en tant qu’humain mais l’UDPS en tant qu’école, en tant qu’idéologie ne doit pas mourir pour autant. D’où, la responsabilité et la sagesse des cadres du parti, en particulier, s’imposent car, rappellent-ils, que c’est un vœu maintes foi exprimé de ‘‘réconciliation et la réunification’’.